Inscription araméenne de Lampaka
L'inscription araméenne de Lampaka aussi appelée inscription araméenne de Pul-i-Darunteh, est une inscription sur rocher de la vallée de Laghmân ("Lampaka" étant la transcription en Sanskrit de "Laghmân"), Afghanistan, écrite en langue araméenne par l'empereur indien Ashoka aux environs de 260 av.J-C. Elle fut découverte en 1932 au lieu-dit de Pul-i-Darunteh. L'araméen ayant été la langue officielle de l'empire achéménide, disparu en 320 av.J-C avec les conquêtes d'Alexandre le Grand, il semble que cette inscription s'adressait directement aux populations de cet ancien empire encore présentes dans le nord-ouest de l'Inde, ou bien aux populations frontalières dont l'araméen restait la langue d'usage[1].
Inscription araméenne de Lampaka | ||
Inscription araméenne de Lampaka. Estampillage. | ||
Période | IIIe siècle av. J.-C. | |
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Culture | Empire Maurya | |
Date de découverte | 1932 | |
Lieu de découverte | Pul-i-Darunteh, vallée de Laghmân, Afghanistan | |
Coordonnées | 34° 35′ 05″ nord, 70° 11′ 00″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Afghanistan
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Contexte
La découverte de cette inscription fait suite à celle de plusieurs autres inscriptions en araméen ou en grec (ou les deux ensembles), écrites par Asoka. Les plus célèbres sont l'inscription bilingue de Kandahar, écrite en grec et en araméen, ou les Édits grecs d'Ashoka, aussi découverts à Kandahar. Auparavant, en 1915, Sir John Marshall découvrit une inscription en araméen à Taxila. En 1956, une autre inscription fut découverte dans la vallée de Laghman à une trentaine de kilomètres, l'Inscription araméenne de Laghman.Puis en 1963 une inscription "indo-araméenne" alternant langue indienne et en langue araméenne, mais utilisant uniquement les caractères araméens, les parties araméennes traduisant les parties indiennes transcrites dans l'alphabet araméen, découverte elle aussi à Kandahar. Il s'agit de l'Inscription araméenne de Kandahar[1].
Contenu de l'inscription
L'inscription est très incomplète, mais le lieu de découverte, le style de l'écriture, le vocabulaire employé, permet de relier l'inscription aux autres inscriptions d'Ashoka connues dans la région. À la lumière des autres inscriptions, on a finalement réussi à identifier que l'inscription de Lampaka consiste en une juxtaposition de phrases en langue indienne et de phrases en langue araméenne, toutes en script araméen, et ces dernières représentant des traductions des premières[2]. Cette inscription est généralement interprétée comme une traduction d'un passage de l'édit majeur sur pilier no 5 ou no 7[3], bien que d'autres aient proposé de la catégoriser parmi les Edits mineurs sur rocher[4].
Voir aussi
Références
- Une nouvelle inscription araméenne d'Asoka trouvée dans la vallée du Laghman (Afghanistan), André Dupont-Sommer Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1970 114-1 p. 158-173
- Essénisme et Bouddhisme, Dupont-Sommer, André, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1980 124-4 p. 698-715 p. 706
- Handbuch der Orientalistik de Kurt A. Behrendt p. 39
- Inscriptions of Asoka de D.C. Sircar p. 33
Les Édits d'Ashoka (3e siècle av. J.-C.) (Liste des Édits) | |||||
Année de règne d'Ashoka |
Type d'édit (et emplacement des inscriptions) |
Répartition géographique | |||
Année 8 | Fin de la guerre du Kalinga et conversion au "Dharma" | ||||
Année 10[M 1] | Édits mineurs | Evénements connexes: Visite de l'arbre de la Bodhi à Bodh Gaya[M 2] Construction du Trône de diamant à Bodh Gaya Prédication dans l'ensemble de l'Inde. Dissenssions dans le Sangha[M 2] En langue indienne: Inscription de Sohgaura Erection des Piliers d'Ashoka | |||
Édit bilingue grec/araméen (Kandahar) | |||||
Edits mineurs sur rocher en araméen: Inscription de Laghmân, Inscription de Taxila | |||||
Année 11 | Édits mineurs sur rocher (n°1, n°2 et n°3) (Panguraria, Maski, Palkigundu et Gavimath, Bahapur/Srinivaspuri, Bairat, Ahaura, Gujarra, Sasaram, Rajula Mandagiri, Yerragudi, Udegolam, Nittur, Brahmagiri, Siddapur, Jatinga-Rameshwara) | ||||
Année 12 et suivantes[M 1] | Inscriptions des grottes de Barabar | Édits majeurs sur rocher | |||
Édit mineurs sur pilier: Édit du schisme, Édit de la Reine, Édit de Kosambi (Lumbini Sarnath Allahabad (en) Sanchi) Edit de Rummindei, Edit de Nigali Sagar |
Édits majeurs en langue grecque: Édits grecs n°12-13 (Kandahar) |
Édits majeurs en langue indienne : Édit n°1, Édit n°2, Édit n°3, Édit n°4, Édit n°5, Édit n°6, Édit n°7, Édit n°8, Édit n°9, Édit n°10, Édit n°11, Édit n°12, Édit n°13, Édit n°14 En script Kharoshthi: Shahbazgarhi (en), Mansehra (en) En script Brahmi: Khalsi, Girnar, Sopara, Sannati, Yerragudi, Delhi (en) | |||
Années 26, 27 et suivantes[M 1] |
Édits majeurs sur pilier | ||||
En langue indienne: Édit n°1 Édit n°2 Édit n°3 Édit n°4 Édit n°5 Édit n°6 Édit n°7 (Allahabad (en) Delhi (en) Topra (en) Rampurva Lauriya-Nandangarth Lauriya-Araraj Amaravati) En araméen: | |||||
Année 32[M 2] | Dhauli,Jaugada |
- Yailenko,Les maximes delphiques d'Aï Khanoum et la formation de la doctrine du dhamma d'Asoka, 1990, pp.239-256.
- Gupta, The roots of Indian Art, p.351-357
- Inscriptions of Asoka de D.C. Sircar p.30
- Handbuch der Orientalistik de Kurt A. Behrendt p.39
- Handbuch der Orientalistik de Kurt A. Behrendt p.39
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