Immeuble et piscine des Amiraux

L'Immeuble et la piscine des Amiraux ont été construits par Henri Sauvage entre 1922 et 1927 au 13 rue des Amiraux dans le 18e arrondissement de Paris. Ils constituent un élément de la recherche architecturale pour construire des habitations à bon marché mais « hygiéniques ».

Histoire

Façade sur la rue Hermann-Lachapelle et entrée de la piscine

Henri Sauvage dirige depuis 1903 avec Charles Sarrazin la Société anonyme de logements hygiéniques à bon marché, qui se situe dans le mouvement hygiéniste. La Ville souhaitant construire une « Habitation à bon marché » sur un terrain de la rue des Amiraux, dans le 18e arrondissement de Paris, ils déposent un projet en 1916[2].

La construction commence en 1922 et s'achève en 1927. Alors que Sauvage désirait installer un cinéma dans la cour centrale, la ville décide d'y construire une piscine. Celle-ci est inaugurée en 1930[2]. Elle a été rénovée en 1982-1983 par Patrick et Daniel Rubin et les façades en 2005 sous la direction de Gabor Mester de Parajd.

Les façades et les toitures de l'immeuble ainsi que la piscine font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1]. Les intérieurs font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

De 2015 à 2017, dans le cadre du plan « Nager à Paris »[3], la piscine est rénovée et rétablie dans son aspect d'origine[4] par l’architecte François Chatillon. Outre l'aspect esthétique, les travaux ont porté notamment sur la mise aux normes des installations, certaines en fin de vie, et sur la restauration de la structure de la piscine, l'humidité ayant corrodé les parties en acier de celle-ci[5].

Description

L'immeuble compte 7 étages et 78 logements[2],[1]. Il est construit en béton armé. Sauvage y emploie une forme en gradin déjà utilisée dans son immeuble de la rue Vavin (1913) afin de donner un balcon à chacun des logements. Son projet a été fortement mis en cause, essentiellement en raison de la perte de place (et donc du moindre nombre de logements réalisés) impliqué par cette décision.

Toujours pour des raisons d'hygiène, les façades sont recouvertes de carreaux de faïence blanche achetés aux établissements Boulenger de Choisy-le-Roi[1]. Les caves des habitants sont paradoxalement situées au 3e étage.

La cour centrale est remplacée par une piscine, aujourd'hui municipale et ouverte au public, dont le bassin mesure 33 × 10 m[6]. Cette piscine a la particularité d'avoir un système de vestiaires sans casiers : l'usager est invité à laisser ses affaires dans la cabine numérotée où il s'est changé dont il claque la porte en sortant pour la verrouiller. Après sa baignade, il demande à un employé d'ouvrir sa cabine pour récupérer ses affaires. Les cabines se trouvent aux premier et second étages autour du bassin[7]. Ce dispositif est également celui de la Piscine Pontoise.

Cinéma

Article connexe

Références

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