Immersion linguistique

L'immersion linguistique[1] désigne, en pédagogie, une pratique utilisée soit pour l'apprentissage linguistique d'une langue seconde, c'est-à-dire une langue nouvelle pour l'individu, ou pour la conservation d'une langue déjà acquise (langue maternelle menacée, par exemple, car très minoritaire). Pour ses utilisateurs c'est la meilleure technique pour acquérir une réelle pratique de la nouvelle langue[2] ou pour la maintenir si c'est une langue maternelle. Elle s'effectue dans le cadre d'un enseignement de la langue concernée dans la majorité des matières et avec un environnement scolaire approprié.

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Elle est donc utilisée essentiellement dans deux cas spécifiques, dont les finalités sont ainsi assez distinctes :

  • ou bien elle est utilisée comme une méthode pour acquérir la maîtrise d'une langue seconde, ceci doit permettre que les enfants inscrits deviennent bilingues, c'est-à-dire qu'ils puissent s'exprimer couramment dans cette langue seconde en plus de leur langue maternelle (méthode utilisée au Canada ; en Communauté française de Belgique ; etc) ;
  • ou bien pour les locuteurs d'une langue régionale minoritaire souhaitant préserver la pratique de leur langue maternelle ou la retrouver (Corses, Alsaciens, etc). Elle est particulièrement utilisée par les écoles bretonnes Diwan, les écoles basques ou ikastolas de l'association Seaska, catalanes La Bressola, occitanes Calandreta pour obtenir là encore un bilinguisme réel et assurer un véritable enseignement de la langue régionale, en créant des locuteurs compétents à la fois dans la langue officielle (en France : le français) et la langue minoritaire (par exemple l'occitan).

L'immersion pour apprendre la maîtrise d'une seconde langue

L'immersion pour maîtriser une seconde langue est souvent désignée sous l'appellation cours de langue intensif et va de pair avec les programmes d'immersion culturels. Les participants sont immergés dans un environnement qui prête à étudier la langue choisie. Les étudiants se retrouvent entre personnes poursuivant le même objectif, celui de maîtriser une seconde langue. Ces cours ont lieu pour la plupart dans des écoles, des universités et lycées et de plus en plus dans des instituts spécialisés qui portent le nom d'école de langue mais qui sont pour la plupart des entreprises privées ou des institutions caritatives à but éducatif. On y apprend à parler, à écouter, à écrire toute la journée entraînant la nécessité de se faire comprendre pour les participants. Les meilleures écoles se trouvent dans le pays même de la langue. La combinaison gagnante entre d'un côté l'apprentissage au sein de l'école et l'acquisition spontanée de la langue assure la réussite des participants. Avec la mondialisation, cette pratique tend à se développer et à s'adapter aux besoins des apprenants[3].

On parle aussi d’enseignement et d’apprentissage d’une langue étrangère en milieu homoglotte (par opposition au milieu hétéroglotte) lorsque la langue apprise et enseignée est à la fois la langue de la classe et la langue du milieu environnant.

L’influence du milieu homoglotte sur l’apprentissage de la langue a fait l’objet d’études dès 2005 dans le domaine du Français langue étrangère[4].

La première méthode conçue spécifiquement pour l’enseignement du Français Langue Étrangère en France, la méthode ICI, a vu le jour en 2007 chez CLE International. Destinée aux apprenants de niveau A1 et A2 selon le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), elle favorise une approche actionnelle et base sa méthodologie sur un apprentissage en classe et hors classe.

Le cas des langues régionales en France

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Dans un contexte français, les ennemis de cette pratique pédagogique se rencontrent chez les partisans du monolinguisme sur tout le territoire de la République et les « tenants du jacobinisme culturel ». Ce sont cependant des défenseurs de cette pratique au bénéfice du français dans les établissements d'enseignement français à travers la planète (eg: Alliance française).

Bien que déclaré « non constitutionnelle » lors de la tentative d'intégration des écoles Diwan dans l'éducation nationale en France, cette méthode est utilisée par l'État français à l'étranger pour enseigner le français dans les établissements dépendants de l'Alliance française, le ministère de l'Éducation subventionnant et/ou mettant à disposition des fonctionnaires détachés.

Ailleurs, en particulier dans d'autres pays francophones, elle est considérée comme un atout pédagogique et rencontre peu d'oppositions.

Notes et références

  1. Robert Briquet, L'immersion linguistique, Éditions Labor, , 171 p. (ISBN 978-2-8040-2192-4)
  2. « Étude sur l'apprentissage des langues à l'étranger », sur sprachcaffe.com (consulté le )
  3. « Pourquoi suivre des ateliers d'immersion linguistique ? », sur polyglotterz.com (consulté le )
  4. [Dominique Abry et Martine Fiévet (coor.) : L’enseignement /apprentissage du Français Langue Étrangères en milieu homoglotte : spécificités et exigences. Grenoble, Pug, 2006, 326p]

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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