Ilakaka

Ilakaka est une ville de Madagascar qui s'est développée très vite à l'image des villes d'Amazonie qui exploitent des mines de pierres précieuses.

Ilakaka

Rue d'Ilakaka
Administration
Pays Madagascar
Région Ihorombe
Province Fianarantsoa
District Ihosy
Démographie
Population 60 000 hab. (est. 2005)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 22° 41′ sud, 45° 13′ est
Superficie 252 000 ha = 2 520 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Madagascar
Ilakaka
Géolocalisation sur la carte : Madagascar
Ilakaka

    Les habitants sont attirés par ces mines à ciel ouvert et essayent d'améliorer leur quotidien.

    Géographie

    Cité à 735 km au sud de Tananarive, à la lisière du Parc national de l'Isalo.

    Elle est située au bord de la route nationale No. 7 de Tuléar à Fianarantsoa au sud-ouest de Madagascar. La ville se trouve à 218 km de Tuléar, 26 km de Ranohira et 84 km de Sakaraha[1].

    Histoire

    Depuis 1998, après la découverte d’un important gisement de saphir qui est considéré par les experts comme le plus gros gisement au monde[2], autrefois petite bourgade paysanne, elle s’est transformée en une ville digne du far-west, victime de la fièvre du saphir, avec ses milliers de personnes venues tenter leur chance, ses baraques-champignons, ses bars, ses maisons closes et ses règlements de comptes.

    Cette fièvre a gagné tout le pays et chaque jour des centaines de personnes affluent dans la région pour tenter leur chance.

    Le gouvernement a décrété un couvre-feu à 21 heures, pour réduire l'insécurité dans la ville[3].

    Démographie

    La ville a explosé avec le flot incessant de nouvelles personnes.

    En 2008, la ville compte environ 30 000 habitants selon les autorités locales, mais ce chiffre est difficile à estimer car les va-et-vient sont incessants. Les 18 ethnies composant la population malgache y sont représentées.

    Administration

    La ville d'Ilakaka appartient au district de Ihosy, dans la région d'Ihorombe, située dans la province de Fianarantsoa.

    Économie

    L'économie locale est centrée sur l'exploitation du saphir ; de nombreuses échoppes d'acheteurs de saphir se trouvent le long de la Nationale 7. Les acheteurs, pour beaucoup originaires du Sri Lanka ou de la Thaïlande, exportent ensuite les saphirs pour les tailler et les revendre sur le marché asiatique[3]. Certains mineurs accusent ces acheteurs de s'entendre pour acheter au prix le plus bas, forçant les mineurs à vendre leurs pierres pour des prix très faibles, pour en tirer ensuite plus de profit[4].

    La tourmaline est exploitée par des personnes très modestes, souvent de père en fils, qui espèrent devenir riches.

    Tourmaline sans sa roche.

    Environnement et Infrastructure

    De petites parcelles non officielles ci et là avec des puits, des galeries dans lesquels s'engouffrent des malheureux au risque de leur vie afin de trouver des veines de filon. Le paysage est déformé par ces exploitations.

    Les baraques de tôles qui s'entassent tout autour ou sur des exploitations ne bénéficient pas d'eau, ni d'électricité et il y a très peu de routes goudronnées.

    Notes et références

    1. Atlas Mondial, France Loisir, page 159
    2. le miracle du saphir s'est évanoui sur www.letelegramme.fr
    3. Le Monde Afrique, À Madagascar, le business clandestin des mines de saphirs, 13 novembre 2015.
    4. Le Monde Afrique, Ankiliabo, dans la jungle du saphir malgache, 13 novembre 2015.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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