Il était une fois la révolution
Il était une fois la révolution (Giù la testa) est un film italien de Sergio Leone sorti en 1971.
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Titre original | (it) Giù la testa |
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Réalisation | Sergio Leone |
Scénario |
Sergio Donati Sergio Leone |
Musique | Ennio Morricone |
Acteurs principaux | |
Pays d’origine | Italie |
Genre | Western, guerre |
Durée | 157 minutes |
Sortie | 1971 |
Série Il était une fois
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
« La révolution n'est ni un dîner de gala, ni une œuvre littéraire, ni un dessin, ni une broderie. On ne la fait pas avec élégance et courtoisie. La révolution est un acte de violence »
— Citation de Mao Tsé-Toung, mise en exergue du film
Mexique, 1913. Deux personnages font connaissance : un pilleur de diligences, Juan Miranda (Rod Steiger), et un Irlandais fénien, membre de l'Irish Republican Brotherhood en fuite, spécialiste en explosifs, John Mallory (James Coburn). Juan voit en John le complice idéal pour braquer la banque de Mesa Verde et va se trouver, bien malgré lui, plongé en plein cœur de la tourmente de la révolution mexicaine.
Résumé détaillé
Au milieu de la révolution mexicaine - en 1913, Juan Miranda, un hors-la-loi mexicain à la tête d'une famille de bandits, vole une diligence remplie d'hommes riches et viole une passagère qui l'a insulté. En passant à moto non loin, John H. Mallory, membre de l'IRB et spécialiste des explosifs, rencontre le hors-la-loi. Découvrant son habileté avec la dynamite et la nitroglycérine, Juan demande à John de l'aider à cambrioler la Banque nationale de Mesa Verde. Après que John a d'abord refusé, Juan le fait condamner pour le meurtre de plusieurs soldats, faisant de lui un criminel recherché et offrant de le «protéger» en échange de son aide. John accepte à contrecœur d'aider Juan à attaquer la banque, mais s'enfuit sur le chemin de Mesa Verde.
Arrivé dans la ville avant Juan, John prend contact avec des révolutionnaires mexicains dirigés par le Dr Villega et accepte d'utiliser ses explosifs à leur service. Quand Juan arrive, John l'introduit dans les rangs des révolutionnaires. La banque est envahie lors de l'attaque des révolutionnaires contre l'armée mexicaine. Juan, intéressé uniquement par l'argent de la banque, est choqué de constater qu'elle n'a pas de fonds et qu'elle est à la place utilisée par l'armée comme prison politique. John, Juan et sa famille finissent par libérer des centaines de prisonniers, faisant par inadvertance (et contre son gré) de Juan un «grand, grand et glorieux héros de la révolution».
Les révolutionnaires sont chassés dans les collines par un détachement militaire dirigé par le colonel Günther Reza. John et Juan se portent volontaires pour les arrêter avec deux mitrailleuses et de la dynamite. Une grande partie du détachement de l'armée mexicaine est détruite en traversant un pont, qui est détruit par John à l'explosif. Le colonel Reza, dans une voiture blindée, survit. Après la bataille, John et Juan découvrent que la plupart de leurs camarades, y compris le père et les enfants de Juan, ont été tués par l’armée dans une grotte qui servait de repaire aux rebelles. Affolé et enragé, Juan sort seul pour combattre l'armée et est capturé puis emmené dans un camp militaire. John se faufile dans le camp, où il est témoin des exécutions de plusieurs de ses camarades révolutionnaires par un peloton d'exécution. Ils avaient été informés par le Dr Villega, qui a été torturé par le colonel Reza et ses hommes. Cela évoque chez John des souvenirs d'une trahison similaire par Nolan, son meilleur ami en Irlande. Dans un flashback, après que Nolan eut donné l'identité de John, celui-ci tue les deux soldats britanniques de garde puis Nolan, forçant John à fuir l'Irlande. Juan fait face à son propre peloton d'exécution, mais John arrive et fait exploser le mur avec de la dynamite juste à temps. Ils s'échappent sur la moto de John.
John et Juan se cachent dans un wagon d'animaux d'un train en direction des États-Unis. Il s'arrête pour récupérer le gouverneur tyrannique Don Jaime, qui fuit (avec une petite fortune) les forces révolutionnaires appartenant à Pancho Villa et Emiliano Zapata. Alors que le train est arrêté et pris en embuscade, John, pour tester la loyauté de Juan, lui permet de choisir entre tirer sur le gouverneur et accepter un pot-de-vin de sa part. Juan tue Jaime, volant également le butin du gouverneur. Alors que les portes de la voiture s'ouvrent, Juan est accueilli par une foule nombreuse et est à nouveau salué de manière inattendue comme un grand héros de la révolution. L'argent est emporté par le général révolutionnaire Santerna.
Dans un train avec les commandants de la révolution, John et Juan sont rejoints par le Dr Villega, qui s'est échappé. John seul est au courant de la trahison de Villega. Ils apprennent que les forces de Pancho Villa seront retardées de 24 heures et qu'un train de l'armée transportant 1 000 soldats et armes lourdes, dirigé par le colonel Reza, arrivera dans quelques heures ce soir-là, ce qui supprimera sûrement la position rebelle. John suggère de charger une locomotive avec de la dynamite et de l'envoyer vers le train de l'armée mexicaine. John a besoin d'un autre homme, mais au lieu de choisir Juan, qui se porte volontaire, il choisit le Dr Villega. Il devient clair pour Villega que John est au courant de la trahison, mais John dit qu'il avait l'habitude de juger les gens, mais ce n'est plus le cas. John le supplie de sauter de la locomotive avant qu'elle ne touche le train de l'armée, mais Villega se sent coupable et reste à bord. John saute dans le même temps, et les deux trains entrent en collision et explosent, tuant Villega et un certain nombre de soldats mexicains.
L'embuscade des révolutionnaires réussit, mais alors que John s'approche pour retrouver Juan, il est abattu dans le dos par le colonel Reza. Un Juan enragé abat le colonel avec une mitrailleuse. Alors que John est mourant, il continue à avoir des souvenirs de Nolan et d'une jeune femme qu'ils aimaient tous les deux. Juan s'agenouille à ses côtés pour poser des questions sur le Dr Villega. John garde le secret du médecin et dit à Juan qu'il est mort en héros de la révolution. Alors que Juan va chercher de l'aide, John, mortellement blessé, sachant que sa fin est proche, déclenche une deuxième explosion qu'il a secrètement préparée au cas où la bataille tournerait mal. Horrifié par la mort soudaine de son ami, Juan regarde les restes brûlants de John, avant de se tourner vers la caméra et de demander désespérément : "Et moi alors ?".
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre français : Il était une fois la révolution
- Titre original : Giù la testa (litt. : Baisse la tête)
- Titre anglais : Duck, You Sucker (litt. : baisse-toi, connard), puis A Fistful of Dynamite (litt. : Une poignée de dynamite)
- Réalisation : Sergio Leone, assisté d'Alberto de Martino (crédité sous le nom de Martin Herbert)
- Scénario : Sergio Donati et Sergio Leone
- Musique : Ennio Morricone
- Montage : Nino Baragli
- Photographie : Giuseppe Ruzzolini
- Effets spéciaux : Antonio Margheriti
- Affiche : Robert McGinnis
- Production : Fulvio Morsella, Claudio Mancini (it), Ugo Tucci
- Pays d'origine : Italie
- Langues de tournage : italien / anglais / espagnol
- Format : couleur - 2,35:1 - son mono - 35 mm
- Durée : 157 minutes
- Dates de sortie :
- Italie :
- France :
- États-Unis :
Distribution
- James Coburn (VF : Jean-Pierre Duclos) : John H. Mallory
- Rod Steiger (VF : André Valmy) : Juan Miranda
- Romolo Valli (VF : Yves Brainville) : Dr Villega
- Maria Monti (VF : Julia Dancourt) : Adelita, la femme dans la diligence
- Rik Battaglia (VF : René Arrieu) : général Santerna
- Franco Graziosi (VF : Jacques Thébault) : gouverneur Don Jaime
- Antoine Saint-John (VF : Lui-même) : colonel Günther « Gutierez » Reza
- David Warbeck : Sean Nolan, le meilleur ami de John (flashback)
- Vivienne Chandler : la petite amie de John (flashback)
- Jean Rougeul (VF : Alfred Pasquali) : le prêtre dans la diligence
- Antonio Casale (alias Anthony Vernon) (VF : Jacques Marin) : le notaire dans la diligence
- Memè Perlini (VF : Claude Mercutio) : Peon
- Edmondo Tieghi (VF : Henri Labussière) : Papa Miranda
- Giulio Battiferri (it) (VF : Georges Atlas) : Miguel, le gros fumeur
- Roy Bosier (de) : le propriétaire foncier dans la diligence
- John Frederick : l'Américain dans la diligence
- Nazzareno Natale (it) : conducteur de la locomotive
- Goffredo Pistoni : Julio Miranda
- Renato Pontecchi : Pepe Miranda
- Biagio La Rocca : Benito Miranda
- Vincenzo Norvese : Pancho Miranda
- Franco Collace : Napoleon Miranda
- Corrado Solari (it) : Sebastian
- Benito Stefanelli : un garde
- Franco Tocci : policier sur le train
- Florencio Amarilla : un révolutionnaire
- Stefano Oppedisano (it) : un révolutionnaire
- Luis Morris : un révolutionnaire exécuté (qui crache sur l'affiche)
- Furio Meniconi (it) : un révolutionnaire exécuté
- Poldo Bendandi (it) : un révolutionnaire
- Omar Bonaro : un révolutionnaire exécuté
- Aldo Sambrell : officier du peloton d’exécution
- Conrado San Martín : conducteur de la diligence
- Michael Harvey : conducteur yankee de la diligence
- Alberigo Donadeo : un homme de Santerna
- Amato Garbini : policier sur le train
- Simon van Collem
- Vivienne Maya
- Sergio Calderón
- Rosita Torosh (it)
Références
- La scène où l’armée fédérale fusille des condamnés dans des fosses fait directement référence aux fosses similaires qui existaient dans certains camps de concentration ou d'extermination durant la Seconde Guerre mondiale[1].
- De même, la scène où la famille de Juan se fait fusiller dans la grotte de San Isidro est une référence au massacre des Fosses ardéatines, où les troupes d’occupation allemandes massacrèrent 335 personnes le en représailles d’une attaque perpétrée la veille dans le centre-ville de Rome par des partisans[1].
Autour du film
- Il s'agit du dernier western de Sergio Leone[2].
- Sergio Leone voulait tout d’abord appeler son film C’era una volta la Rivoluzione, mais ses producteurs l’en dissuadèrent, craignant une confusion avec le titre d'un film de Bernardo Bertolucci : Prima della rivoluzione[3]. Il pensa ensuite à Giù la testa, coglione! (littéralement : « Baisse la tête, couillon ! »). Le coglione ne sera pas retenu, mais cela n’empêche pas les personnages de passer leur temps à se traiter de « crétins. » Le film s’appellera donc simplement Giù la testa, repris dans le titre initial en anglais : Duck, you sucker que Leone croyait être de l'argot américain [4].
- A un moment du film les révolutionnaires parlent de Francisco Villa et d'Emiliano Zapata et se séparent en usant du slogan Tierra y Libertad qui n'était utilisé par aucun de ces deux personnages, mais était celui de Ricardo Flores Magón.
- Le spectateur peut voir à plusieurs reprises une mitrailleuse allemande de type MG-42 qui n'existe pas en 1913. De même, le pistolet utilisé dans le wagon à bestiaux est un Browning GP-35, produit par la firme belge FN Herstal à partir de 1935.
- Le film a été tourné en Espagne (désert de Tabernas, Almeria, Rodalquilar (es), Gérgal, Sierra Alhamilla, Tabernas, Guadix, Medinaceli), en Italie (Rome) et en Irlande (Dublin)[5].
- Le personnage de John Mallory pilote une moto Indian Powerplus (dont la commercialisation n'a commencé qu'en 1916) au début du film.
Lieux de tournage
- Andalousie, Espagne
- Almería, Andalousie, Espagne
- Gare d'Almería, Almería, Andalousie, Espagne
- Grenade, Espagne
- Guadix, Espagne
- Église de Santiago, Guadix, Andalousie, Espagne
- Cathédrale de Guadix, Espagne
- Studios Dino De Laurentiis Cinematografica, Rome, Italie (studio)
- Dublin, Irlande
- Medinaceli, Castille et León, Espagne
- Église Santa Maria de Lujan, Argentine
- Toner's Pub, Dublin, Irlande
Notes et références
- Ceci est précisé dans les bonus du DVD.
- « Le film du dimanche soir : “Il était une fois la révolution”, le dernier western de Sergio Leone », sur Télérama.fr (consulté le ).
- Conversations avec Sergio Leone, Noël Simsolo, Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma pour la version rééditée 1999, page 149.
- Sergio Leone Le jeu de l'ouest (1984) Oreste de Fornari - réédité en 1998 - témoignage de Peter Boddanovich - p.140
- Il était une fois... la révolution
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- « Il était une fois la Révolution de Sergio Leone - (1971) - Film - Western », sur Télérama.fr (consulté le )
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