Idrac-Respaillès

Idrac-Respaillès (Idrac e Hrespalhers en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Idrac.

Idrac-Respaillès
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Mirande
Intercommunalité Communauté de communes Astarac Arros en Gascogne
Maire
Mandat
Nicole Laberenne
2020-2026
Code postal 32300
Code commune 32156
Démographie
Gentilé Idracais
Population
municipale
216 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 31′ 31″ nord, 0° 27′ 30″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 266 m
Superficie 13,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auch
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mirande-Astarac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Idrac-Respaillès
Géolocalisation sur la carte : Gers
Idrac-Respaillès
Géolocalisation sur la carte : France
Idrac-Respaillès
Géolocalisation sur la carte : France
Idrac-Respaillès

    Ses habitants sont appelés les Idracais[1].

    Géographie

    Localisation

    Commune de Gascogne située dans l'Astarac. Le chef-lieu de canton, Mirande, se trouve à km à l'ouest.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Idrac-Respaillès[2]
    Miramont-d'Astarac
    Mirande Labéjan
    Saint-Médard Loubersan

    Géologie et relief

    L'altitude moyenne de la commune est 250 m.

    Idrac-Respaillès se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].

    Hydrographie

    La Petite Baïse coule vers le nord à travers la commune, avant d'en constituer la limite nord-est.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 808 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirande », sur la commune de Mirande, mise en service en 1971[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 791,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 17 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[13] à 13,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Idrac-Respaillès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,6 %), zones agricoles hétérogènes (38 %), prairies (4,5 %), forêts (3,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Idrac-Respaillès possédait une abbaye, dépendant, à partir du XIIe siècle, du chapitre de Sainte-Marie-d'Auch. Occupée par les protestants au XVIe siècle, elle fut reprise par le maréchal de Matignon, qui la détruisit.

    Les 6 et , Idrac-Respaillès a accueilli le second forum départemental « Changements climatiques - maîtrisons notre énergie »[21].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2006 André Lafforgue    
    2006 En cours Nicole Laberenne[22] DVG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24]. En 2018, la commune comptait 216 habitants[Note 5], en augmentation de 1,89 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    166163176169481454478525526
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    508506426436412414418405379
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    335302257257241244238216227
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    195182188186201206212214216
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Par sa population, Idrac-Respaillès arrive au 877e rang des 3 020 municipalités de la région Midi-Pyrénées. Au recensement de 2006, la commune comptait 206 habitants, dont 52,4 % d'hommes (48,3 % en 1999) et 47,6 % de femmes (51,7 % en 1999).

    Les couples mariés représentent 49,7 % de la population, les célibataires 33,7 %, les veufs 10,3 % et les divorcés 6,3 %[27].

    Économie

    Idrac-Respaillès est une commune agricole, dont les principales ressources sont la culture des céréales, de la vigne et des fruits, ainsi que l'élevage bovin et porcin.

    Lieux et monuments

    Monuments

    • Site castral d'Antajan. Un castellum d’Antajan qui semble appartenir au comte d’Astarac est cité en 1200 dans le cartulaire de Berdoues : « in castello qui vocatur Antaian vel in omnibus pertinentiis ejus » (acte n°101)[28]. Le site castral est probablement localisé dans l’actuelle commune d’Idrac-Respaillès[29], sans certitude par manque de vestiges repérables en élévation.
    • Site castral d'Idrac. Un castellum d'Idrac est mentionné pour la première fois au début du XIIe siècle dans le cartulaire noir d’Auch : « Apud Idrag […], dedi Trilam, que cira vallum castelli habetur » (acte n° 86)[30] : il appartient à une famille de petits seigneurs, qu'on retrouve à plusieurs reprises dans le cartulaire noir d’Auch (« Anesancius de Idrag, miles », acte n°86)[30] et dans le cartulaire de Berdoues Arnaldus Ramundus d’Idrac et de Sancte Medardo », acte n°56)[28] aux XIIe et XIIIe siècles. Le site castral ne peut être localisé avec certitude par manque de vestiges repérables en élévation.
    • Site castral d'En Jouanicot. Une enceinte de de plan ovale (38 mètres sur 29 mètres) est délimitée par des fossés de 8 mètres de large et de 2 mètres de profondeur : son tracé est bien visible sur le plan cadastral de 1823[31] et sur les photographies aériennes[32]. Elle aurait été créée avant la seconde moitié du XIIIe siècle, peut-être dès le XIIe siècle, pour abriter la demeure seigneuriale de la famille de Respaillès[33], dont aucun vestige n’est visible aujourd'hui en élévation. Propriété privée, ne se visite pas.
    • Château de Lasmurailles. Un seigneur de Las Murailles est cité en 1609 dans le cadastre d’Idrac : « François de Martres, sieur de Las Murailles »[34]. L’actuelle maison de Lasmurailles, sur un éperon surplombant la Petite Baïse, constitue probablement le centre d’exploitation de cette ancienne seigneurie. Une tour s’appuie à l’angle sud-est du bâtiment principal. Propriété privée, ne se visite pas.

    Sites naturels

    Culture

    La fête patronale se déroule le .


    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Nom des habitants des communes françaises sur le site Habitants.fr, consulté le 11 octobre 2013.
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Plan séisme
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Mirande - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Idrac-Respaillès et Mirande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Mirande - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Idrac-Respaillès et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. La Dépêche du Midi, « Mirande. Mirande consacre la journée au développement durable », La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
    22. Site de la préfecture - Fiche de Idrac-Respaillès
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. http://www.conseil-general.com/mairie/mairie-idrac-respailles-32300.htm
    28. « Cartulaire de l'abbaye de Berdoues ».
    29. Benoît Cursente, Les Castelnaux de la Gascogne médiévale, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, , p. 121..
    30. Cyprien Lacave La Plagne Barris (éd.), Cartulaires du Chapitre de l'église métropolitaine Sainte-Marie d'Auch. Cartulaire noir, publiés pour la Société historique de Gascogne, Paris, H. Champion, (lire en ligne).
    31. Archives départementales du Gers, 3P_IDRAC-RESPAILLES_10, section H, n°152-153.
    32. « Géoportail ».
    33. Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, thèse d’Histoire, sous la direction de Philippe Araguas, Bordeaux, Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, , p. 357..
    34. Archives départementales de la Haute-Garonne, 3 E 23892.
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