Hugues V de Lusignan

Hugues V de Lusignan[1] dit le Pieux[2], né vers 1021, mort le 8 octobre 1060, fut seigneur de Lusignan (1030-1060) et de Couhé. Il possédait également les châteaux de Frontenay et de Chizé[3].

Biographie

Famille

Il est le fils d'Hugues IV dit le Chiliarque et d'Audéarde, sûrement issue des seigneurs de Chabanais et de Confolens[4]. Son frère cadet, Rorgon (v. 1022-av. 1079), devient seigneur de Couhé après son décès[5].

Mariage et séparation

La consanguinité entre Hugues V le Pieux et Almodis de la Marche[6].

Il avait épousé vers 1035 Almodis de la Marche (v. 1023-1071), fille de Bernard Ier (991-1047), comte de la Marche et de son épouse, prénommée Amélie, dont l'origine familiale est inconnue[7].

Pour des raisons de consanguinité, le mariage fut annulé, et Almodis connut un destin mouvementé et hors norme en prenant ensuite pour époux Pons de Toulouse[8] (vers 1040) puis Raymond Bérenger Ier de Barcelone.

Ainsi, Hugues V, fut surnommé le Pieux[9] par la Chronique de Saint-Maixent lorsqu'il accepta de se séparer de son épouse pour des raisons de parenté[8].

Hugues V ne se remarie jamais et demeure célibataire, jusqu'à sa mort, soit une vingtaine d'années.

Décès

Le 8 octobre 1060, assiégé dans son château de Lusignan par Guillaume VIII, duc d'Aquitaine, Hugues V est tué par hasard par les chevaliers du duc[10].

Descendance

Hugues V et Almodis de la Marche eurent deux fils, probablement jumeaux[8],[11]:

Notes et références

  1. Nom patronymique attesté dans les chartes
  2. Surnom d'après la Chronique de Saint-Maixent
  3. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , chap. 43 (« L'arborescence des châteaux »), p. 202
  4. Jacques Duguet, « La Carrière de Hugues IV de Lusignan », Communication présentée au congrès régional des sociétés savantes de Niort, (lire en ligne)
  5. Chartes poitevines de l'abbaye de Saint-Florent près de Saumur (de 833 à 1160 environ) (éd. Paul Marchegay), t. II, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), partie LXXXV, p. 124-127 :
    « Rorigonis de Coiaco »
    1070-1079 : Donation à Saint-Florent de Saumur de l'église Saint-Just du château d'Aulnay pour que les moines y corrigent les moeurs des chanoines.
  6. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d'un lignage arborescent, vol. 4 : Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , 10 Tableaux de filiation et schémas, chap. 61 (« La consanguinité entre Hugues V le Pieux et Almodis de la Marche »), p. 220
  7. Peut être Amélie de Montignac.
  8. La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 133 :
    « Per hec tempora Poncius, comes Tolosanus, acceperat Almodim uxorem, sororem Audeberti comitis de Marcha ; quam dedit ei Hugo Pius de Liziniaco, qui eam reliquerat causa parentele quique ex ea geminos filios habuit »
    Pons comte de Toulouse avait pris pour femme Almodis sœur de Audebert comte de la Marche. Elle lui fut donnée par Hugues le Pieux de Lusignan qui l'avait répudiée pour raison de parenté et qui eut d'elle deux fils jumeaux.
  9. Robert le Pieux portait le même surnom qui lui a été décerné par son biographe Helgaud de Fleury à la même époque. Helgaud met en valeur les qualités spirituelles du roi sans approfondir ses déboires matrimoniaux qui l'ont presque mené à l'excommunication. En revanche, le surnom de Pieux n'est donné à Hugues V qu'au moment où il est question de la séparation matrimoniale avec Almodis de la Marche.
  10. La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 135
  11. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 790 :
    « La naissance peut aboutir à une surprise, comme dans le cas d'Almodis de la Marche qui accouche de deux jumeaux, le futur Hugues VI et Jourdain, probablement à la fin des années 1030. »
  12. Chartes de l´abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), partie 121, p. 195-197
    1060-1078, quatrième dimanche de carême, Vivonne, église Saint-Michel : Hugues [le Clair], viguier du château de Vivonne en compagnie de ses fils Barthélémy et Giraud, pour obtenir le pardon de leurs péchés et celui de leur fils et frère Hugues, récemment décédé se démettent en faveur de l'abbaye de Nouaillé de la viguerie de Comblé. Ils donnent également la viguerie de l'alleu que Airaud de Chitré et ses frères avaient auparavant donné au monastère. L'acte est souscrit par Hugues [VI] de Lusignan, son frère Jourdain, Hugues de Celle et son frère [Pierre] Rohon.

Bibliographie

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018.[lire en ligne]

Articles connexes

  • Portail du Moyen Âge central
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