Hubert Giraud (homme politique)

Hubert Giraud est un armateur et un homme politique français né le à Nevers (Nièvre) et décédé le à Marseille (Bouches-du-Rhône).

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Biographie

Fils du secrétaire général de la succursale de la Banque de France à Marseille, petit-fils de Charles Giraud et gendre de Nicolas Paquet, Hubert Giraud se lance dans l'armement maritime et devient président du conseil d'administration de la société générale des transports maritimes à vapeur. Il entre à la chambre de commerce en 1905 et en devient président de 1920 à 1923.

Il est député des Bouches-du-Rhône de 1919 à 1924, inscrit au groupe de l'Entente républicaine démocratique. Il est surtout actif à la commission des douanes et à celle de la Marine marchande.

Issu d’une famille de notaires établis durant quatre cents ans à Bollène puis à Pernes-les-Fontaines. Petit-fils de Charles Giraud, jurisconsulte, historien, brillant universitaire, ministre de l'Instruction et des Cultes sous la IIe République. Né à Nevers où son père dirigeait la Banque de France, Hubert Giraud poursuit ses études à Marseille puis à la faculté de droit d’Aix. Il entre à la Compagnie de Navigation Paquet dont il est l’agent au Maroc. Le 22 mai 1889, Nicolas et Paul Paquet confirment sa nomination à la tête de leur agence de Mogador, actuelle Médina d’Essaouira (7653 HG NiPaquet). « Je n’avais pas tout à fait 24 ans ». Il restera en poste à la Médina jusqu’en 1892, toujours comme agent de la Cie Paquet. Il y apprend l’arabe et se lie d’amitié avec le sultan.

De retour à Marseille, il entre en 1894 à la Société Générale des Transports Maritimes. Rapidement, en 1896, il en est nommé sous-directeur, avant d’en devenir administrateur-directeur dix ans plus tard. En 1898, Hubert Giraud publie ses Itinéraires de Mogador à Marrakech, 1890-1892. Le 22 décembre 1905, Hubert Giraud présente à la Société d’économie politique et d’économie sociale de Lyon son rapport « Gênes et Marseille ».

Il siège dix-sept ans à la Chambre de commerce de Marseille, dont il devient président de 1920 à 1923. Durant son mandat, il ouvre l’étang de Berre à la navigation, accroissant considérablement les kilométrages de quais du port de Marseille, qui dépassera sous son impulsion celui du port de Londres. Le 11 octobre 1921, lors d’un discours « novateur et resté fameux », Hubert Giraud précise sa vision de l’avenir économique de la ville. Il convoque ses pairs à la Chambre pour faire part de réflexions : « Il n’y aura pas de retour à la normale, s'exclame-t-il, […]. La guerre a été au point de vue économique quelque chose comme la Révolution française au point de vue social : ce serait folie de croire qu’on pourra revenir à l’ancien régime… » La pertinence de cette vision sera confirmée par l'histoire économique de Marseille[réf. nécessaire].

En 1919, il est élu député de la chambre Bleu-horizon sur une liste Bloc National « Républicains de gauche ». Son apport sera essentiellement celui d’un armateur soucieux d’optimiser l’environnement économique et réglementaire de sa branche, la marine marchande. Il est un moment pressenti pour devenir ministre de la marine, mais ne donnera pas suite. Profondément libéral, il n’est pas réélu aux élections de 1824, battu moins par sa gauche que victime de la « politique du pire » (René Rémond) caractéristique d’une certaine droite à tendance bonapartiste.

Armateur exceptionnellement brillant, à l’autorité reconnue à un niveau européen, il aura appartenu à plus de vingt-cinq conseils d’administration. Il se distingue tout autant par sa culture que par ses talents d’homme d’affaires et sera notamment élu président de la Société de Géographie de Marseille. Il aide financièrement la ville de Pernes pour son la restauration de son église Notre Dame de Nazareth comme pour le monument à Louis Giraud (son grand-oncle, créateur du Canal de Carpentras). Il finance un catalogue pour la bibliothèque de Carpentras et rédige la préface le La ville de Pernes de Giberti. En 1929, il publie « Les origines et l’évolution de la navigation à vapeur à Marseille (1829-1900) », SA Sémaphore.

Envisageant de se retirer à Aix, il dote son Académie d’un « prix Charles Giraud », son grand-père. Grand amateur de Dürer, il rédige sur lui plusieurs articles et réunira une impressionnante collection de ses gravures. Par ailleurs, il se manifeste dans de nombreuses publications, dont la Revue des Deux Mondes. Marié à Marie Paquet, fille du fondateur de la Cie Paquet, Hubert Giraud avait eu quatre enfants. Il meurt à 69 ans, le 5 août 1934.

Décoration

  • Modèle:Déco OH

Sources

  • « Hubert Giraud (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
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