Henry Jean-Baptiste

Henry Jean-Baptiste, né le à Fort-de-France (Martinique) et mort le à Paris[1], est un haut fonctionnaire et homme politique martiniquais.

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Henry Jean-Baptiste
Fonctions
député 1986-2002
Gouvernement Cinquième République
Groupe politique UDF
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fort-de-France (Martinique)
Date de décès
Lieu de décès Paris, (France)
Nationalité  Français
Parti politique Union pour la démocratie française
Diplômé de École nationale d'administration
Profession Conseiller référendaire à la Cour des comptes
Résidence Mayotte

Biographie

Étudiant brillant, après ses études secondaires au lycée Schœlcher de Fort-de-France, à la Martinique[2], il poursuit ses études à Paris, au lycée Janson-de-Sailly et à la Sorbonne. Il est titulaire d’une licence de droit, ainsi que d'une licence de philosophie. Il est diplômé de sciences politiques. Il est également ancien élève de l’École nationale d'administration (ENA), promotion Alexis de Tocqueville (1958-1960) (il a été reçu « major » au concours d'entrée à l'ENA en 1958[3]). Il est conseiller référendaire à la Cour des comptes.

Avant de devenir parlementaire en 1986, Henry Jean-Baptiste a été conseiller personnel de deux présidents de la République. D'abord, au Sénégal, il est le conseiller personnel du premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor dans les années 1970. Puis conseiller personnel du président français Valéry Giscard d'Estaing, chargé du trilogue. Il contribue notamment en 1975 à la création de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). L'organisme a pour mission de promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines économiques, de supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes, des biens et des services, et d'harmoniser les politiques sectorielles régionales[4].

En 1986, Henry Jean-Baptiste est élu député de Mayotte, réélu en 1988, 1993, 1997 (fin du mandat : ). En 1999, il présente un manifeste en faveur de la départementalisation signé par des élus de l’île. Il se bat avec les Mahorais pour la création la collectivité départementale de Mayotte. Au référendum de 1974 et 1976, les Mahorais avaient choisi de rester français plutôt que de devenir indépendants[4].

Il aurait inventé le terme « collectivité départementale », le statut juridique de Mayotte au sein de la République française de 2000 à 2010. A l'Assemblée nationale il œuvre beaucoup au rapprochement du droit mahorais vers le droit commun[5].

Distinctions

Publications

  • D'une île à l'autre : une traversée au service de la République, L'Harmattan, 2011 (ISBN 978-2-296-54224-2) (avec une préface de Michel Rocard)
  • Le monde du travail face aux nouvelles perspectives de la coopération internationale : le cas du Trilogue, Genève, Institut international d'études sociales, 1981
  • « Vers une communauté de l'Afrique atlantique », dans Éthiopiques, revue socialiste de culture négro-africaine ; 6 (1976)
  • « Les complexes industriels plurinationaux en relation avec lʹagriculture », dans Économies et sociétés, cahiers de l'ISMEA ; 3 (1969) p. 1689-1704 (ISSN 0013-0567)
  • Les collectivités locales devant le problème de la rénovation urbaine, ENA, 1962
Préface
  • Emmanuel Roseau, Carnet de mission : Archipel des Comores, L'Harmattan, 2002 (ISBN 978-2-7475-2907-5) (Collection Graveurs de mémoire)

Lien externe

Notes et références

  1. « Henry Jean-Baptiste est décédé », sur France-Antilles, (consulté le )
  2. « Henry Jean-Baptiste : « Je me sens toujours en mission pour mon île » », sur www.martinique.franceantilles.fr (consulté le )
  3. C.H.E.A., « CHRONIQUE DE L'E.N.A. ET DU C.H.E.A. », La Revue administrative, vol. 11, no 66, , p. 683–685 (lire en ligne, consulté le )
  4. L’ancien conseiller économique du Sénégal Henry Jean-Baptiste est mort, RFI, 7 janvier 2018
  5. Guide encyclopédique Mayotte, par Gilles Nourault et François Perrin, Collection Encycloguide, éditions Orphie, 2012.
  6. « PHOTOS - François Hollande félicite Henry Jean-Baptiste pour sa Legion d'honneur à l'Elysée le 26 novembre 2012. », sur Pure People, (consulté le )
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