Henry Irving

Sir Henry Irving ( - ), né John Henry Brodribb, était un acteur de théâtre anglais de l'époque victorienne, connu aussi comme régisseur pour avoir endossé toutes les responsabilités du théâtre (supervision des arrangements, éclairage, mise en scène, casting, et tout en assurant les premiers rôles), saison après saison, au Lyceum Theatre de Londres ; il se définissait lui-même et sa compagnie comme représentatifs du théâtre classique anglais. Il fut le premier acteur à recevoir en récompense le titre de chevalier. Irving est supposé avoir inspiré Dracula, le personnage-titre du roman de Bram Stoker publié en 1897[1].

Pour les articles homonymes, voir Henry King Irving et Irving (homonymie).

Sir Henry Irving, en Hamlet ; illustration de 1893 pour le magazine The Idler.

Biographie

Irving est né dans une famille ouvrière à Keinton Mandeville, petit village du comté de Somerset[2] situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Castle Cary. Le célèbre poète W.H. Davies était un cousin. Il fréquenta pendant 2 ans l’École Publique de Commerce (City Commercial School) avant d'aller travailler, à l'âge de 13 ans, dans un cabinet d'avocats. Après quelques années d'école lorsqu'il vivait à Halsetown près de St Ives, il devint employé pour une compagnie de marchands londoniens d'Inde orientale, mais stoppa bientôt sa carrière commerciale pour devenir acteur.

Il épousa Florence O'Callaghan le à St Marylebone Parish Church, à Londres.

Son fils aîné, Harry Brodribb Irving (1870–1919), connu comme "H B Irving", devint un acteur réputé et, plus tard, directeur de théâtre.

En , Irving devint franc-maçon ; il fut initié à Londres dans la prestigieuse loge de Jérusalem no 197[3].

Sa relation avec l'actrice Ellen Terry fît l'objet de bon nombre de spéculations historiques selon l'ouvrage de Michael Holroyd, A Strange Eventful History. La plus grande partie de leur correspondance fut perdue ou brûlée par leurs descendants[4].

Irving mourut en tournée d'un AVC à l'âge de 67 ans, durant une représentation donnée à Bradford le .

Il fut incinéré et ses cendres enterrées dans l'Abbaye de Westminster, devenant ainsi la première personne incinérée à y être enterrée[5]. Une statue de lui est édifiée près du National Portrait Gallery de Londres. Cette statue, tout comme l'influence d'Irving lui-même, tient une place importante dans le roman de Robertson Davies, World of Wonders.

Le Irving Memorial Garden a été inauguré le par Laurence Olivier[6].

Henry Irving à son bureau en 1892.

Carrière

Il parut pour la première fois sur scène au théâtre de Sunderland le 29 octobre 1856. De 1856 à 1866, il se produisit dans les théâtres des villes d'Edimbourg, de Londres (Théâtre de la Princesse), Glasgow, Manchester, Liverpool (Théâtre Prince-de-Galles). De retour à Londres, il passa en 1867 au Théâtre Saint James, en mai 1870 au Théâtre de Vaudeville, et enfin en novembre 1871 au Lyceum où il triompha dans la pièce The Bells, une version du Juif Polonais d'Erckmann-Chatrian[7].

Le 30 décembre 1878, il reprit la direction du Lyceum Theatre après le départ à la retraite de son prédécesseur et y fît ses représentations shakespeariennes dans lesquelles il excellait dans les rôles tragiques d'Hamlet, de Macbeth et d'Othello.

En juillet 1883, il entama, avec sa troupe du Lyceum, une tournée de trois ans aux États-Unis.

De retour à Londres en 1886, il reprît la direction de son Lyceum Theatre pour ne plus le quitter jusqu'à son décès en 1905.

Héritage

Mémorial d'Irving à Brixton.

Que ce soit sur scène ou en dehors, Irving a toujours tenu sa profession en haute estime ; il reçut en 1895 le grade de Chevalier, jamais jusqu'alors accordé à un acteur. Il a également reçu des diplômes honorifiques des universités de Dublin, Cambridge, et Glasgow.

Son jeu d'acteur divisa les critiques ; les opinions divergent quant à la mesure dans laquelle ses tics vocaux et son comportement perturbé influençaient l'expression de ses idées.

M. Burwin-Fossleton à la façon d'Henry Irving, chapitre XI de The Diary of a Nobody.

Le style original du jeu d'Irving et son effet sur les acteurs amateurs ont été quelque peu moqués dans The Diary of a Nobody.

Biographie

En 1906, Bram Stoker (l'auteur de Dracula), publia une biographie d'Henry Irving en deux volumes nommée Personnal Reminiscences of Henry Irving[8].

En 1884, Joseph Hatton a raconté le voyage de Irving aux États-Unis sous le titre: Henry Irving's impressions of America[7].

Voir aussi

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henry Irving » (voir la liste des auteurs).
  1. Lewis S Warren, Buffalo Bill Meets Dracula: William F. Cody, Bram Stoker, and the Frontiers of Racial Decay, The American Historical Review, Vol. 107, No. 4, octobre 2002, paragraphe 18
  2. Adler, Mark (March 2011). Mendip Times 6 (10): 34.
  3. Prescott, Andrew ‘Brother Irving: Sir Henry Irving and Freemasonry’ The Irving Society website
  4. Irving, John H. B. "Quest for the Missing Letters", The Irving Society, accessed 12 October 2011
  5. « Woking Crematorium », Internet, The Cremation Society of Great Britain (consulté le )
  6. http://www.theirvingsociety.org.uk/memorial.htm
  7. Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Paris, Henri Floury, , p. 130 Irving
  8. Stoker, Bram (1906). Personal Reminiscences of Henry Irving. On peut télécharger une version PDF complète du livre en ligne. Retrieved from http://www.bramstoker.org/nonfic/irving.html.

Bibliographie

Liens externes

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