Henri Royer (peintre)

Henri Paul Royer né le à Nancy et mort le à Neuilly-sur-Seine est un peintre français.

Pour les articles homonymes, voir Henri Royer et Royer.

Peintre de genre, portraitiste et paysagiste, il voyage en Amérique et parcourt l'Europe.

Biographie

Henri Royer est le fils de Jules Royer (1845-1900), créateur d'une des plus importantes imprimeries lithographiques établie à Nancy, rue de la Salpêtrière[1]. Baignant dans le milieu de l'art, Royer intègre l'école des beaux-arts de Nancy où il rencontre Émile Friant[2]. Il y suit les cours d'Antoine Vierling et de Louis-Théodore Devilly[3] et expose ses premières œuvres au Salon de Nancy, dont Lutte entre deux jeunes typos et Jeune plâtrier. Ces premiers succès poussent ses parents et ses professeurs à encourager un voyage d'étude aux Pays-Bas en compagnie de Friant qui va alors exercer une influence sur Royer[4].

Peinture décorative de la terrasse de la villa Majorelle. Photographie de P. Mignot pour le musée de l'École de Nancy

À son retour en 1888, il s'inscrit à l'Académie Julian à Paris où il est l'élève de Jules Joseph Lefebvre et de Gustave Boulanger. En 1890, il débute au Salon avec la toile intitulée Le Vagabond[5], pour laquelle on lui décerne une mention honorable[6]. La Scène de la vie de Bacchus réalisée en 1892 lui vaut les 3 000 francs du prix Lehmann. En 1898, il remporte le prix du Salon et ses 10 000 francs pour son tableau L'Ex-voto, et également une médaille d'or à l'exposition des beaux-arts à l'occasion du jubilé de l'empereur François-Joseph à Vienne[7]. C'est d'ailleurs ce tableau exposé avec, entre autres, En Flandres le soir, qui lui vaut la médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1900. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [7]. On lui propose en 1901 la direction de l'atelier féminin de l'Académie Julian, qu'il accepte[8]. En 1906, il participe à la décoration de la villa Majorelle à Nancy[9].

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est tout d'abord incorporé au 41e régiment d'infanterie. on lui décerne la croix de guerre le , et la Military Cross le . Par la suite, Henri Royer intègre le 1er régiment du génie section camouflage le [10],[7]. Il est promu officier de la Légion d'honneur le [7].

Son voyage en Bretagne en 1896 le marque profondément et jusqu'à la fin de sa vie, Royer va s'attacher à peindre les gens du lieu. « Il venait de découvrir que la grave Armorique était la patrie de son art »[11]. Lorsqu'il séjourne en Bretagne, c'est à Audierne, puis à Primelin au pied de la chapelle Saint-Tugen.

Il meurt à Neuilly-sur-Seine le .

En 2008, une exposition est organisée à Audierne pour rendre hommage au peintre.

Signature

L'artiste signe ses œuvres « Henri Royer »[12].

Œuvres dans les collections publiques

Brésil
France
  • Localisation inconnue :
    • Un Soir en Lorraine, 1900[26].

Galerie

Élèves

Professeur à l'Académie Julian à Paris et à l'École des beaux-arts de Paris, Henri Royer a compté de nombreux élèves dans son atelier.

À l'Académie Julian

Atelier non localisé

Notes et références

  1. Réunion des Musées Nationaux 1999, p. 264.
  2. Conseil des musées nationaux 2002, p. 91.
  3. Société lorraine des amis des arts 1903, p. 84.
  4. Société lorraine des amis des arts 1903, p. 84-85.
  5. « Le vagabond », sur galeries.limedia.fr (consulté le )
  6. Société lorraine des amis des arts 1903, p. 85.
  7. Dossier de Légion d'honneur d'Henri Paul Royer.
  8. Société lorraine des amis des arts 1903, p. 87.
  9. Henri Royer à la villa Majorelle.
  10. Thiery 2007, p. 24.
  11. Garcot, Gaudel et Thiry 1939, p. 232.
  12. Henri Paul Royer Signature sur le site Find Art Info.
  13. Weisberg et Marling 2001, p. 252.
  14. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
  15. « Femme nue, debout, se coiffant », notice no 50350230002, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. « Le Phare de l'île de Sein », notice no 50350230004, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. « Portrait de Walter Gay, assis, de trois quarts à gauche », notice no 50350228466, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « Portrait du peintre Léon Bonnat », notice no 50350230003, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « L'Aurore », notice no M0315000502, base Joconde, ministère français de la Culture.
  20. « La Bretonne », notice no 000PE002485, base Joconde, ministère français de la Culture.
  21. « Le Bénédicité », notice no 000PE018586, base Joconde, ministère français de la Culture.
  22. Le Bénédicité, photographie de l'œuvre achetée par l'État en 1899, notice sur la base Archim.
  23. L'Ex-voto, photographie de l'œuvre achetée par l'État en 1898 Notice ARC00180 Cote F/21/*7665.
  24. « Portrait d'une jeune Bretonne », notice no 02080005890, base Joconde, ministère français de la Culture.
  25. « Nymphe », photographie de l'œuvre achetée par l'État en 1893. Notice PT000053 Cote F/21/*7661.
  26. « Un soir en Lorraine », photographie de l'œuvre achetée par l'État en 1900. Notice ARC01084 Cote F/21/*7667.

Annexes

Bibliographie

  • Réunion des Musées Nationaux, L'Ecole de Nancy, 1889-1909 : Art nouveau et industries d'art, , 357 p. (ISBN 978-2-7118-3843-1).
  • Gérald Schurr, 1820-1920, les petits maîtres de la peinture : valeur de demain, vol. 3, Éditions de l'Amateur, .
  • Conseil des musées nationaux, Revue du Louvre : la revue des musées de France, vol. 52, .
  • Société lorraine des amis des arts, « Nos exposants : Henri Royer », Bulletin des sociétés artistiques de l'Est, Imprimerie coopérative de l'Est, no 1, , p. 84-88 (lire en ligne).
  • Garcot, Gaudel et Thiry, « Henri Royer », Le Pays lorrain, Nancy, Berger-Levrault, no 7, (ISSN 0031-3394).
  • (en) Gabriel Weisberg et Karal Ann Marling, Montmartre and the Making of Mass Culture, Londres, Rutgers University Press, , 296 pages p. (ISBN 0-8135-3008-3).
  • Frédéric Thiery, « La première veste de camouflage de guerre du monde » est inventée par Louis Guingot. », Guerres mondiales et conflits contemporains, no 227, , p. 7-21 (lire en ligne).

Liens externes

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