Léonie Humbert-Vignot

Léonie Humbert-Vignot, née en 1878 à Lyon et morte en 1960 dans la même ville, est une artiste peintre française.

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Biographie

De son vrai nom, Pierrette Marguerite Léonie est née à Lyon enle .Léonie est morte le à  son domicile, à Lyon.  Elle avait alors 82 ans. Ses parents étaient Jules Ernest et Marie Antoinette Victorine Humbert. Sa mère était couturière et a eu sa fille à l’âge de 19 ans. Nous ne possédons aucune information sur son père[1].

Elle était surnommée LILY et était adulée par bon nombre de personnes. Mais seul son cousin et son oncle furent présents à ses funérailles, qui eurent lieu au cimetière de Lyon. Il n’y a que très peu, voire aucune informations sur sa vie sentimentale. Une hypothèse existe cependant quant à des fiançailles non concrétisées avec Robert Laurent-Vibert. Celui ci mourut à 42 ans,et reçu lui aussi la légion d’honneur. Léonie a fait son portrait.[2] Humbert Vignot Léonie était très proche de son cousin qui a écrit un compte rendu de sa vie. Ils ont entretenu une correspondance épistolaire dans laquelle, elle expliquait sa vie, ses idées artistiques, ses émotion. Grâce à ses nombreux exploits artistiques, elle eut droit à un bon nombre de prix pour des salons par exemple. Notamment le prix de l’état à Paris en 1910 et celui du premier prix des Beaux Arts de Lyon.

C’est une femme d’une très grande générosité qui fera de nombreuses actions bénévoles au cours de sa vie.Léonie a survécu aux deux guerres et s’est engagée en tant qu’infirmière bénévole. De ce fait, le gouvernement français, Monsieur Pierre Montel plus précisément lui a remis le à Lyon le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur. C'est une femme qui agira énormément durant la Première guerre mondiale. En effet face à l’horreur de ces actes, elle s'engage bénévolement pour la Croix Rouge. Elle reçut pour cet acte de bravoure la légion d’honneur. Mais cette expérience de bénévolat fut traumatisante ce qui la poussa à peindre des choses plutôt tristes et torturées. La peinture fut un moyen d’extérioriser l’intimité de sa pensée[3].

Vie de peintre

Léonie Humbert est passionnée depuis son très jeune âge par l’art. Vers 1896, Léonie Humbert-Vignot est l'élève d'Alexandre François Bonnardel (1867-1942) à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, puis de Marie Laforge, Marcel Baschet, Henri Royer et Édouard Toudouze à l'Académie Julian à Paris[4].

Ses inspirations artistiques sont nombreuses.Tant picturales avec Rembrandt que littéraires avec Emile Zola ou Dostoyevsky par exemple. Mais l'artiste garde tout de même son intériorité. Après ses études d’art, Léonie commence ses expositions à partir de 1896, aussi bien à Lyon qu’à Paris. Elle est aussi acceptée dans les salons des artistes français aux alentours des années 1908, elle y restera toute sa vie. Comme dit précédemment, elle a pour principal modèle Rembrandt dont elle admire la technique.  Elle considère les œuvres de ce peintre comme les plus belles et en enverra certaines à son cousin dont elle est très proche[5].Mais Léonie réussira à garder sa personnalité.Ses réelles expositions débuteront en 1918, au Salons Lyonnais des Beaux Arts (S.L.B.A)

Humbert Vignot Léonie est une peintre post impressionniste[6] ce qui est très facilement décelable dans ses œuvres. Elle s’inspire non pas des époques antérieures mais de sa propre époque ce qui lui assure un point de vue tout à fait juste. Elle peint essentiellement des nus, des portraits, des scènes de guerre,  ou des fleurs après la Grande Guerre. Ses inspirations viennent d’Espagne et notamment des gitanes. Les portraits de gitanes représentent selon les archives la majorité de son œuvre. Les femmes sont toutes représentées d’une même manière, soit en pose, soit en mouvement avec un coté plutôt sauvage. Ses peintures de guerre lui permettent d’extérioriser ses sentiments. Elle peint des corps abimés par la guerre comme par exemple des corps décharnés. À la suite de ses peintures et de ses expositions, elle reçut bon nombre de prix et de récompenses. Tout d’abord, elle reçut la première médaille de Lyon en 1908 puis en 1910, la médaille d’honneur ainsi que la médaille de Paris et le prix de l’état de Paris (et ce au courant de la même année). En 1913 elle recevra pour la première fois la médaille d’or de Paris pour le tableau Le Blessé. Et enfin en 1922 elle deviendra officier de l’instruction publique.

Ses premières œuvres sont empreintes au mouvement réaliste car ses peintures retranscrivent  non pas la beauté mais la dureté du monde. À la suite des deux grandes guerres, Léonie décida de peindre des choses dans un ton beaucoup plus impressionniste avec des traits moins durs et des couleurs plus vives.Beaucoup d'œuvres de Léonie ont été perdues, dû au fait qu’elles étaient exposées dans des salons qui ne sont aujourd’hui plus trouvables.Les œuvres à l’époque étaient non localisées ce qui explique cette importante perte. Par exemple, le Blessé qui est une toile mesurant environ trois mètres de haut est introuvable. La peintre la considère comme sa toile préférée. Elle eut un grand succès aussi bien auprès des artistes que des spectateurs, c’est la toile qui renforcera sa notoriété[7]

Son oeuvre est un mélange de charme, de sensibilité féminine et de force, de vigueur masculine. Ses tableaux sont plutôt petits. Elle peint beaucoup d’aquarelle et des huiles sur toile et peint des scènes de genre dramatiques et pittoresques. Son œuvre comporte surtout des portraits de femmes qu’elles soient de sa famille avec le portrait de sa mère ou moins proche d’elle avec la femme au bandeau ou les portraits de gitanes qu’elle réalise. Elle peint également un mouvement social avec les croquis qu’elle réalise pendant la Première Guerre mondiale. Ces croquis témoignent de l’horreur de cette période et de ce que la peintre a vu durant son service,classée dans la catégorie des impressionnistes.

Lorsque l'on observe les portraits de femmes de Léonie Humbert-Vignot, on voit qu'elle utilise souvent des couleurs assez vives qui attirent l’œil et qui mettent en valeur le sujet de l'oeuvre. Les femmes représentées sont souvent souriantes ce qui dégage une sorte d'aisance. Ces portraits pourraient être, en quelque sorte, représentatifs de la douceur féminine. Cependant Elle n'a pas fait que peindre des portraits de femmes, elle a aussi peint des natures mortes comme par exemple Pommes et raisins. Là aussi les couleurs utilisées sont assez vives et par conséquent attirent notre regard sur le tableau. Lorsqu'elle peint des nues, Léonie fait ressortir une certaine sensualité dans la position de ses modèles, souvent enveloppées d'un tissu qui donne une certaine impression de légèreté

Quelques œuvres

  • la gitane huile sur toile 46 x38
  • portrait de gitane, mine de plomb et aquarelle sur papier 35.5 x 25.5 cm
  • nu allongé, huile sur toile 54 x74 cm
  • femme à la chevelure rousse, huile sur toile, 54,5 x 54,5 cm
  • gitane à l’oiseau, huile sur toile 55 x46cm
  • l’attente, huile sur toile 65x54cm
  • pomme et raisin, huile sur panneau 54x65 cm
  • jeune garçon et son chien, pastel de forme ovale 149x100 cm
  • femme devant son miroir, huile sur toile ; 105 x85 cm.
  • gitane au profil riant, huile sur toile; 55 x44 cm
  • Le Blessé
  • La Divete, 118 X 93 cm, huile sur toile
  • Portrait de Vénitienne, huile sur Panneau, 41 x 33
  • La Joueuse de Mandoline, huile sur toile, 45 x 35

Œuvres dans les collections publiques

Lieux d'exposition

Léonie Humbert vignot a été exposée a la SLBA (société lyonnaise des beaux arts) jusqu'à sa mort en 1942). Depuis, elle a été exposée au salon de d'art de Dijon, mais aussi au salon d'art de Biarritz en 2005. Elle a également participé à un salon d'art de Lyon nommé internationale printemps. Certain de ses tableaux ont été vendus a la salle des ventes. Beaucoup de ses tableaux se vendent à des prix assez importants (de 2 500 à 15 000 francs). Aujourd'hui, elle est toujours exposée à Lyon et à Paris.

Notes et références

  1. Lettre de Guy Vignot au Musée des Beaux Arts de Lyon
  2. Guy Vignot,Humbert Vignot Léonie, Femme peintre portraitiste de L’École lyonnaise , 1878-1960, p. 3.
  3. Guy Vignot,Humbert Vignot Léonie, Femme peintre portraitiste de L’École lyonnaise , 1878-1960, p. 4.
  4. « Léonie Humbert-Vignot 1878 - 1960 Peintre française - Élève de Laforge, Baschet, Royer et Toudouze », sur sites.google.com.
  5. Humbert Vignot Léonie, Femme peintre portraitiste de l’École Lyonnaise, 1878-1960; témoignage, Guy Vignot (Archives Musée des Beaux Arts de Lyon)
  6. Elisabeth Hardouin Fugier et Etienne Grafe, La peinture lyonnaise au XXe siècle, Paris, Les éditions de l'Amateur,
  7. Guy Vignot,Humbert Vignot Léonie, Femme peintre portraitiste de L’École lyonnaise , 1878-1960, p. 12.
  8. Notice no 000PE026816, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. Notice no 000PE026817, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. Notice no 000PE026815, base Joconde, ministère français de la Culture.

Liens externes

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