Henri Nanot

Henri Nanot est un écrivain libertaire[1] français né le et mort le .

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Biographie

Henri Nanot fut l'ami d'André Breton, rencontré à l'armée en 1940.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, Henri Nanot fait partie du maquis. Il en tirera les éléments de son œuvre principale, Scènes de la vie du maquis, édité en 1945 par l'imprimerie du « Populaire du Centre ».

Sa vie bascule fin  : à Masseret, une bombe endommage la maison de Marcel Champeix, sénateur de Corrèze et Secrétaire d'État aux Affaires Algériennes. Nanot, que son engagement pour l'indépendance de l'Algérie et ses sympathies socialistes, puis communistes, rendent suspect, est accusé d'avoir posé l'engin.

En 1957, la police l'arrête et l'interroge tellement brutalement qu'il est admis à l'hôpital de Limoges ; Henri Nanot ne s'en remettra jamais.

En 1958, la cour d’assises de Tulle le reconnaît coupable malgré toutes les dénégations de l'auteur, et le soutien de son ami André Breton.

Henri Nanot meurt en 1962 après avoir été transféré de prisons en hôpitaux psychiatriques.

Il fut un ami de Jehan Mayoux poète, envoyé par Breton au cœur même de sa prison, de René Rougerie qui publia en 1988 un amour fou de liberté (réédité en 2014), toujours chez Souny.

Outre Jérôme Garcin qui s'est intéressé à lui, Eugène Durif créa en 2008 une pièce de théâtre la nuit des feux, puis le parolier Franck Thomas a déposé en Sacem, deux magnifiques textes, henri nanot tu es vivant et place du champ de foire.

Son fils Jean Jacques se bat depuis 25 ans pour réhabiliter le poète paysan hors la loi, par de multiples démarches et en publiant un manuscrit qu'il devait publier en 1957, caché par la mère d'Henri, découvert dans un tas de chiffons en 1985. Ce manuscrit interdit est enfin publié en mai 2013 sous le titre Chamberet un village de Corrèze dans la terreur dénonçant des manigances policières destinées à faire tomber le préfet du maquis Georges Guingouin.

Nanot fut le Dreyfus du XXe siècle.

Œuvres

Liens externes

Notes et références

  1. Jérôme Garcin : « Et ces trépidantes « Scènes de la vie du maquis » : elles montrent le grand écrivain libertaire qu'il eût été, si la société ne l'avait pas suicidé. », Henri Nanot, le paysan-poète, L'Obs, 16 août 2010, lire en ligne.
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