Henri Joseph Anastase Perrotin

Henri Perrotin, né à Saint-Loup (Tarn-et-Garonne) le et mort à Nice, en France, le , était un astronome français. Bien qu'il soit connu par l'état civil sous le nom de Joseph Anastase Perrotin, toutes ses publications sont signées Henri Perrotin.

Pour les articles homonymes, voir Perrotin.

Henri Perrotin
Perrotin, astronome et directeur de l'Observatoire de Nice
Naissance
Saint-Loup (Tarn-et-Garonne) (France)
Décès (à 59 ans)
Nice (France)
Nationalité Française
Domaines Astronomie
Institutions Observatoire de Nice
Distinctions Deux fois le Prix Lalande de l'Académie des Sciences, en 1875 et en 1884

Biographie

Henri Perrotin a fait ses études au lycée de Pau. Il obtient une licence de mathématiques en 1870 et une licence de physique en 1871 ; il devient aspirant répétiteur au lycée d’Agen (1866-1870), puis maître répétiteur au lycée de Toulouse (1870-1872). Entre 1873 et fin 1879, il est assistant de Félix Tisserand avec Guillaume Bigourdan à l'observatoire de Toulouse. Sa thèse porte sur les perturbations de l'orbite de (4) Vesta. Il est ensuite appelé par le mécène Raphaël Bischoffsheim pour visiter les observatoires d'Europe (1880), et diriger l'observatoire qu'il fait construire sur le Mont Gros à Nice. Pendant la construction de l'Observatoire par Charles Garnier, en 1882, Perrotin dirige une mission d'observation du transit de Vénus en Patagonie. À partir de 1892, il entreprend la construction d'un nouveau site observation en altitude (2 741 m), sur le Mont Mounier, près de Valberg, toujours avec le soutien de Raphaël Bischoffsheim. Fin 1896, il est nommé à sa demande astronome à l'observatoire de Meudon, mais reprend la direction de l'Observatoire de Nice, alors assurée par Auguste Charlois, en .

Il fit des observations de Mars et tenta de déterminer la période de rotation de Vénus. (compléter)

Entre 1898 et 1904, il procède à la mesure de la vitesse de la lumière, avec Stéphane Javelle et Maurice Prim, deux astronomes de l'Observatoire de Nice. Ils utilisent le dispositif de roue dentée construit et utilisé par Alfred Cornu, que celui-ci fait rénover pour l'occasion. Les mesures sont effectuées en 1898 sur un parcours aller-retour entre l'observatoire de Nice et La Gaude, à environ 12 km. Les résultats sont publiés en 1900 après une deuxième mesure de la distance par triangulation en présence de Cornu. Les mesures entre l'Observatoire de Nice et le Mont Vinaigre, à 46 km, ont lieu en 1902, et les mesures de distance sont dirigées par Martial Simonin. Les deux séries de mesures conduisent à des résultats très voisins, et à une moyenne v=299 880 km/s[1], établie avec une incertitude meilleure que 50 km/s[2], en désaccord avec le résultat de Cornu, mais en accord avec les mesures d'Albert Michelson et Simon Newcomb. Il prépare la dernière phase de l'expérience, destinée à obtenir une très grande précision, sur 500 km aller-retour entre le Mont Mounier et le Monte Cinto en Corse, lorsqu'il meurt soudainement en [3].

Ses travaux peuvent être trouvés dans les Annales de l'Observatoire de Nice.

Henri Perrotin est inhumé au cimetière St Roch, à Nice.

Ses découvertes d'astéroïdes sont attribuées par le Centre des planètes mineures à "J. Perrotin".

Astéroïdes découverts : 6
(138) Tolosa
(149) Méduse
(163) Érigone
(170) Maria
(180) Garumna
(252) Clementina

Henri Perrotin a créé les Annales de l'Observatoire de Nice en 1887.

Hommage

Le cratère Perrotin sur Mars a été nommé en son honneur, ainsi que l'astéroïde (1515) Perrotin.

Notes et références

  1. La vitesse exacte de la lumière est de 299 792 458 m/s
  2. CRAS 24 novembre 1902, CXXXV No 21 p 116, et Perrotin et Prim, Annales de l'Observatoire de Nice, T XI, 1908
  3. Gilles Bogaert et Wilfried Blanc, Revue L'Astronomie no 53 de septembre 2012, p. 33-37

Liens externes

Notices nécrologiques

  • Portail de l’astronomie
  • Portail des planètes mineures et comètes
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.