Alfred Cornu

Alfred Cornu, né à Orléans le et mort à Villeherviers le [1], est un physicien français.

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Biographie

Il est le frère du botaniste Maxime Cornu[2],[3] et le beau-père du géologue Louis de Launay.

Après avoir effectué une scolarité au lycée d'Orléans[3], Alfred Cornu est admis en 1860 à l'École polytechnique d'où il en est sorti avec le premier rang. Il s'inscrit à l'École des Mines, où il obtient le diplôme d'ingénieur en 1866[1]. Il est nommé répétiteur de cours à l'École polytechnique en 1871 puis professeur de physique[1] en succédant à Émile Verdet à la chaire de physique. L'essentiel de ses recherches, souvent liées à l'astronomie, sont faites à l'observatoire de Paris.

Il reprend et améliore l'expérience de la roue dentée d'Hippolyte Fizeau portant sur la mesure de la vitesse de la lumière, en introduisant un dispositif électrique d'enregistrement de la vitesse de rotation de la roue dentée. Sa célébrité est établie pour ses trois mesures de la vitesse de la lumière entre 1872 et 1874, réalisées avec la méthode de Fizeau pour lequel il a une grande admiration. La dernière de ses mesures et la meilleure, elle est réalisée entre l'observatoire et la tour de Montlhéry[4].

En 1878, Alfred Cornu est élu à l'Académie des sciences, pour la section de physique générale en remplacement d'Henri Becquerel[3], dont il en devient président en 1896. En 1884, il est nommé membre étranger de la Société Royale de Londres et membre honoraire de la Société de Physique anglaise, puis en 1886, il devient membre étranger de l'Académie Royale dei Lincei à Rome[5] et il est nommé en tant que membre du Bureau des longitudes[1].

Il est considéré comme un des meilleurs opticiens et astronomes français de son époque, notamment en raison de ses travaux sur la réflexion cristalline[5], la spectroscopie du Soleil[4], la diffraction de la lumière, le magnétisme terrestre[3], la mesure de la densité moyenne de la Terre[3], etc. On lui doit aussi la spirale de Cornu, parfois appelée clothoïde.

Publications principales

Collaborateur

Nominations

  • Décoré en 1877, il est promu, en 1890, officier de la légion d'honneur[3].

Hommages

À Paris, la municipalité renomme une partie de la « rue Clopin », en 1928, au nom du physicien[6]. Cette dernière, aujourd'hui disparue, était située dans l'ancien 12e arrondissement devenu 5e arrondissement de Paris[7].

À Orléans, la municipalité de la ville nomme une rue, dans le quartier « Madelaine », proche du centre de la ville au nom du physicien[8],[9].

Références

  1. Monsieur et très honoré collègue : Alfred Cornu, p. 1.
  2. « Complément historiographique : Alfred Cornu (1841-1902) et son frère Maxime (1843-1901) », sur correspondancefamiliale.ehess.fr, (consulté le ).
  3. Max Durand, « Nécrologie de Marie-Alfred Cornu », Les Annales politiques et littéraires, no 982, , p. 14 (ISSN 1149-4034, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Vitesse de la lumière, histoire et expériences : Alfred Cornu », sur Expositions virtuelles de l'observatoire de Paris : C à Paris, (consulté le ).
  5. Monsieur et très honoré collègue : Alfred Cornu, p. 2.
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, « Rue Alfred-Cornu ».
  7. Eugène Atget, « Rue Clopin (actuelle rue Alfred Cornu), 5e arrondissement, Paris », sur Musée Carnavalet (consulté le ).
  8. « raconte-moi le quartier Madelaine à Orléans » [PDF], sur Orléans Métropole, (consulté le ), p. 3 sur 14.
  9. 47° 54′ 10,86″ N, 1° 53′ 23,49″ E sur OpenStreetMap (consulté le ).

Bibliographie

Liens externes

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