Henri Evenepoel
Henri Jacques Édouard Evenepoel est un peintre, dessinateur et graveur belge, né le à Nice et mort le à Paris.
Biographie
Henri Evenepoel est né de parents bruxellois. Sa mère meurt deux ans après sa naissance. Son père, Edmond Evenepoel, est un haut fonctionnaire belge, très cultivé et mélomane auquel Henri restera très lié. Il suit les cours de dessin à l'Académie de Saint-Josse-ten-Noode ainsi que les cours de l'atelier du peintre Ernest Blanc-Garin et du décorateur Adolphe Crespin à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.
En 1892, il s'installe à Paris. Il loge chez sa cousine, Louise De Mey, qui sera l'un de ses modèles préférés. Il se forme à l’atelier de Gustave Moreau à l'École des beaux-arts de Paris[1], et y rencontre Henri Matisse, Simon Bussy, Eugène Martel, Albert Huyot, Georges Rouault et Charles Milcendeau. Il se liera d'amitié avec ce peintre vendéen, et lui fera rencontrer l'artiste espagnol Francisco Iturrino qui est représenté dans L'Espagnol à Paris (musée de Gand)[2].
En 1894, sa cousine Louise donne naissance à son fils Charles, qui figurera sur plusieurs de ses portraits d'enfant.
En 1895, il se lie d'amitié avec le peintre Henri Huklenbrok.
En 1897, Henri Evenepoel tombe malade et séjourne quelques mois en Algérie pour se soigner. Il se lie d'amitié avec le peintre français Raoul du Gardier qui, comme lui, a fréquenté l'atelier de Gustave Moreau. La couleur de ses toiles est influencée par son séjour en Algérie.
De retour à Paris, Evenepoel réalise de grandes compositions comme Promenade du dimanche au bois de Boulogne. Sa carrière démarre, il a du succès et son travail est apprécié.
En 1899, il reçoit une invitation d'Octave Maus pour participer au Salon de La Libre Esthétique en 1900, et est invité par les organisateurs de la section belge de l'Exposition universelle de Paris. Henri Evenepoel envisage alors de rentrer en Belgique afin d'épouser sa cousine Louise, dont le divorce sera bientôt prononcé, et de reconnaître son fils Charles.
Quelques jours avant son retour à Bruxelles, le , il meurt prématurément à Paris, emporté par la fièvre typhoïde.
À Bruxelles, il habitait[Quand ?] au no 78 rue Dupont, dans le bourg de Schaerbeek.
Il est inhumé au Cimetière de Bruxelles à Evere.
Œuvres
- 1892 : L'Artiste devant un paysage, fusain, ENSBA.
- 1894 : Louise en deuil, au musée royal des beaux-arts d'Anvers.
- 1895 : Le Bébé ou Le Jouet brisé, au musée des beaux-arts de Liège.
- 1896 ? : Anvers Exposition, affiche reproduite dans Les Maîtres de l'affiche (1895-1900).
- 1897
- Au Moulin Rouge, au Museum of Fine Arts Houston.
- La Dame au chapeau vert, au musée des beaux-arts de Liège.
- La Cuisinière.
- Au square, lithographie, in L'Estampe moderne.
- La Foire aux Invalides, au musée des beaux-arts de Liège.
- 1898
- Le petit Charles au jersey rayé[3].
- 40e exposition du Salon des Cent (affiche lithographiée).
- 1899 :
- Promenade du dimanche au bois de Boulogne (appelé longtemps Promenade du dimanche à Saint-Cloud), au musée des beaux-arts de Liège.
- L'Espagnol à Paris (portrait du peintre Francisco Iturrino), musée des beaux-arts de Gand
- La Tasse de thé
- Portrait de Madame Crespin
- Mademoiselle Matisse
- Henriette au grand chapeau, musées royaux de Bruxelles, musée Fin de siècle
- Portrait de Madame D. (en deuil)
- Portrait du peintre Paul Baignères[4] (ou Portrait d'homme en rouge), musée Fin de siècle, 1894
Hommages
La commune de Schaerbeek (Bruxelles) lui rend hommage en donnant son nom à une de ses artères : la rue Henri Evenepoel. La commune de Fooz-Wépion lui consacre également une de ses artères appelée du même nom.
La Belgique émet deux timbres commémoratifs représentant des œuvres d'Henri Evenepoel : Henriette au grand chapeau et Le Petit Charles au jersey rayé.
Galerie
- Le Bébé (Le Jouet brisé) (1893), musée des beaux-arts de Liège.
- Foire aux Invalides (1897), musée des beaux-arts de Liège.
- Le Marché aux oranges de Blidah (1898), Bruxelles, musée Fin de siècle.
- L'Espagnol à Paris (1899), musée des beaux-arts de Gand.
- Promenade du dimanche au bois de Boulogne (1899), musée des beaux-arts de Liège.
Notes et références
- Notice, catalogue du fonds de l'ENSBA, Paris.
- Gustave Coquiot, Cubistes, futuristes, passéistes, Paris, Ollendorff, 1914, p. 78-80.
- « Charles au jersey rayé », sur Patrimoine. Fondation roi Baudouin.
- Il s'était lié d'amitié avec Paul Baignères, son condisciple à l'atelier de Gustave Moreau.
Annexes
Bibliographie
- Édouard Michel, « Henri Evenepoel 1872-1899 », dans Gazette des beaux-arts, 1922, p. 62.
- Édouard Michel, « Gustave Moreau et Henri Evenepoel », dans Mercure de France, , p. 383-410.
- Liliane Sabatini, Le Musée de l'Art wallon, collection Musea Nostra, Ministère de la Communauté française de Belgique / Crédit Communal de Belgique, Bruxelles, 1988.
- Henri Evenepoel, Lettres à mon père 1892-1899, Bruxelles, Danielle Derrey-Capon, .
- Philippe Roberts-Jones, « Evenepoel et l'art de son temps », dans Signes ou traces. Arts des XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1997, p. 99-121 Lire en ligne.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Dictionnaire des peintres belges
- Musée d'Orsay
- Musée des beaux-arts du Canada
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (en) Musée d'art Nelson-Atkins
- (de + en) Musée Städel
- (en) Museum of Modern Art
- (en) National Gallery of Art
- (en) Photographers' Identities Catalog
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Dictionnaire des peintres belges, base de données BALaT de l'Institut royal du patrimoine artistique
- BALaT (Belgian Art Links and Tools - Evenepoel, Henri
- Directory of Belgian Photographers - Evenepoel, Henri
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