Henri Bentégeat
Henri Bentégeat, né le à Talence (Gironde), est un militaire français. Général d'armée, il est chef de l'état-major particulier du président de la République du au et chef d'état-major des armées du au .
Biographie
Après des études secondaires à Bordeaux, où il obtient un premier baccalauréat (Sciences Ex) en 1963, Henri Bentégeat passe deux ans en classe préparatoire à Saint-Cyr (« Corniche » d'Amade au Lycée Montaigne de Bordeaux) (1963-1965), période pendant laquelle il obtient un second baccalauréat (Philo) en 1964. Il intègre en 1965 l'École spéciale militaire de Saint-Cyr - promotion 1965-1967 « Lieutenant-colonel Driant ». À sa sortie, il choisit les troupes de marine puis passe par l'École d'application de l'Arme Blindée Cavalerie à Saumur.
En 1968, jeune lieutenant, il sert comme chef de peloton au 43e R.B.I.Ma (régiment blindé d'infanterie de marine).
En 1970, il sert au 1er régiment interarmes d'outre-mer (RIOM) à Dakar (Sénégal), comme chef de peloton puis commandant d'escadron d'automitrailleuses.
En 1972, il commande une compagnie motorisée puis (de 1974 à 1977), un escadron de chars (le 3e) du Régiment de marche du Tchad à Montlhéry.
En 1977, il est affecté à l'état-major interarmées des Forces françaises à Djibouti où il est rédacteur au 3e et au 4e bureau.
En 1979, il devient officier presse au Service d'informations et de relations publiques des armées (SIRPA) à Paris. Au cours de cette période il est détaché au Tchad en 1980 et en Centrafrique en 1981.
De 1981 à 1983, il suit les cours de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1).
En 1983 il est admis à l'École de guerre (Paris).
En 1985, il devient chef du bureau opérations-instruction du régiment d'infanterie-chars de marine (RICM) de Vannes. Au cours de la période, il est chef de mission en Centrafrique et au Tchad (1986).
En 1987, il devient chef du bureau plans, emploi, renseignement à l'état-major de la 9e division d'infanterie de marine à Nantes.
En 1988 il est le chef de corps du RICM à Vannes (le régiment était déjà professionnalisé à cette époque).
En 1990, il devient attaché de défense adjoint à l'ambassade de France à Washington.
En 1992 il est auditeur de la 42e session du Centre des hautes études militaires (CHEM) et de la 45e session de l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN).
En 1993, il devient adjoint du chef de l'état-major particulier du président Mitterrand puis (en 1995) du président Chirac [1] .
En 1996, il est commandant supérieur (COMSUP) des Forces armées aux Antilles (FAA) à Fort-de-France.
En 1998, il devient directeur adjoint de la délégation aux affaires stratégiques (DAS, actuellement DGRIS) du ministère de la Défense.
En , il devient chef d'état-major particulier du président de la République [2].
En , il est nommé chef d’état-major des armées (CEMA).
Du au , il dirige le comité militaire de l'Union européenne.
Il est admis en 2e section en 2009.
En 2020, il est nommé vice-président du comité d'éthique de la défense par la ministre des armées Florence Parly.
Prédécesseurs et successeurs dans les plus hauts postes tenus
Grades et dates de promotion
- lieutenant - 1968
- capitaine - 1974
- commandant - 1979
- lieutenant-colonel - 1983
- colonel - 1988
- général de brigade - 1995
- général de division - 1998
- général de corps d'armée - 1999
- général d'armée - 2001
Autres diplômes et distinctions
- Prix de l’Institut français de la mer 2006[3],[4]
Décorations
- Grand-Croix de la Légion d'Honneur, 2016 (France)[5]
- Commandeur de l'ordre national du Mérite (France)
- Médaille d'Outre-Mer (France)
- Chevalier de l'ordre de Bernardo O'Higgins (en) (Chili)
- Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite (Maroc)
- Ordre de l'Excellence (Pakistan)
- Commandeur de la Legion of Merit (États-Unis)
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Commandeur de l'ordre national du Lion (Sénégal)
- Commandeur de l'ordre de la reconnaissance centrafricaine
- Commandeur de l'ordre du Mérite hongrois, classe militaire
- Chevalier de l'ordre de Mérite du grand-duché de Luxembourg
- Grand officier de l'ordre du Mérite Malgache
- Chevalier de l'ordre du Mérite Syrien
- Grand officier de l'Ordre du Mono (Togo)
- Grand-Croix de l'Ordre du Mérite militaire, distinction blanche (Espagne)
Publications
Ouvrage
Préface
- Christophe Barthélemy, La judiciarisation des opérations militaires, Thémis et Athéna, Paris, L'Harmattan, 2013, (ISBN 9782336005348).
Articles
- Le pouvoir politique et les responsables militaires, Revue des deux Mondes, . Lire en ligne
- L'avenir de la guerre, revue Esprit, .
Vie privée
Henri Bentégeat est marié et père de quatre enfants.
Voir aussi
- Liste des généraux français du XXIe siècle.
Liens externes
Notes et références
- Arrêté du 24 mai 1995 portant nomination à la présidence de la République https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000736928?tab_selection=all&searchField=ALL&query=bentegeat&searchProximity=&searchType=ALL&isAdvancedResult=&isAdvancedResult=&typePagination=DEFAULT&pageSize=10&page=3&tab_selection=all#all
- Arrêté du 27 avril 1999 portant nomination du chef de l'état-major particulier du Président de la République https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000760392?tab_selection=all&searchField=ALL&query=bentegeat&searchProximity=&searchType=ALL&isAdvancedResult=&isAdvancedResult=&typePagination=DEFAULT&pageSize=10&page=3&tab_selection=all#all
- « ? »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ifm.free.fr
- Extrait de la citation de l'Institut (source : voir note précédente) Officier des Troupes de marine qui, comme commandant supérieur des forces armées aux Antilles, fut un des premiers officiers généraux non issus de la Marine à s’impliquer véritablement dans la lutte contre les nouvelles criminalités en mer. À l’état-major particulier du Président de la République il participa personnellement, au plus haut niveau de l’État, à la définition des pouvoirs nouveaux ou renforcés des préfets maritimes. Comme chef d’état-major des Armées il soutint le concept de sauvegarde maritime et veilla à lui faire attribuer les moyens en cohérence avec l’exigence de sécurité et de sûreté maritimes nécessitée par l’évolution de la situation géopolitique. Aujourd’hui, convaincu que « nos façades maritimes et nos départements et territoires d’outre-mer sont à la fois pour nous une chance et une contrainte, une richesse et une obligation », il s’implique avec énergie dans le dossier de la politique maritime européenne.
- Décret du 15 avril 2016
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