Happy Corner

Le happy corner coin heureux » en Français), également appelé aluba ( Ālǔbā) à Taïwan, et d'autres noms divers et fleuris en Chine continentale (aux États-Unis, on emploie surtout l'expression happy corner, tandis qu'en Grande-Bretagne, on préfère parler de pole racking, littéralement « torture du poteau »), est une pratique très répandue dans certains milieux étudiants, particulièrement sur les campus universitaires en Asie du Sud-Est. Le happy corner consiste en ce que deux personnes au moins (mais généralement beaucoup plus) saisissent une victime par les membres, lui écartent les jambes et heurtent son entrejambe contre un coin (en théorie), contre un poteau, un arbre ou n'importe quoi (le plus souvent). Si le happy corner est censé être un jeu, il peut également être vécu comme une humiliation voire un moment douloureux et relever d'une forme de harcèlement.

Illustration expliquant le principe du happy corner : « l'entrejambe de la victime est soit frottée soit cognée contre le poteau ».

Origine du nom et autres termes usités

L'origine du terme aluba qui désigne le happy corner à Taïwan n'est pas claire et est matière à controverse.

En revanche, il est probable que le terme happy corner vienne des campus universitaires de Hong Kong où les étudiants ont pris l'habitude, lorsqu'un camarade fête son anniversaire, de remplacer la chanson « happy birthday to you » par « happy corner to you » et de joindre le geste à la parole.

En France, le supplice est appelé couramment « couilles au poteau » ou « poteau-couilles ».

Méthode de travail

Dans la forme la plus répandue du happy corner

  • des étudiants désignent subitement une victime,
  • ils lui saisissent les bras et les jambes et le soulèvent,
  • ils lui écartent les membres inférieurs et dirigent son entrejambe vers un coin de mur ou plus généralement un objet fixe un tant soit peu contondant,
  • enfin ils heurtent ou frottent plus ou moins gentiment les parties de la victime contre le coin, pendant un temps plus ou moins long.

Aspects culturels

Considérant ce jeu comme dangereux et sexuellement subversif, le ministère de l'Éducation de la République de Chine a émis une circulaire l'interdisant dans les établissements d'enseignement[1].

En 2010, à l'université de Pékin, des étudiants ont été exclus pour avoir pratiqué le happy corner[2].

En France, le jeune étudiant Thomas a subi en 2009 un bizutage qui consistait à lui écarter les jambes et les bras et de le frotter contre un lampadaire. Après avoir déposé plainte contre les fautifs, l'histoire s'est répandue dans les médias et a ému toute la classe politique française, à tel point que le ministre de l'Éducation nationale de l'époque décida de rédiger un projet de loi plus stricte contre le bizutage. La loi Thomas fut d'ailleurs adoptée le , elle prévoit notamment l'interdiction de la pratique du Happy Corner dans tout établissement scolaire.

Articles connexes

Notes et références

  1. (zh) 鄧木卿、吳敏菁、曾秀英, « 破天荒 玩阿魯巴 被控妨害性自主 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), 2007年12月4日 (consulté le )
  2. (zh) « 北大附中禁止学生玩“锯人” », 北京青年报, (consulté le )
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