Hans Baldung

Son père ayant depuis 1492 la charge de conseiller juridique de l'évêque de Strasbourg (Albert de Bavière) et sa famille habitant dans cette ville, le jeune Hans Baldung fit son apprentissage, auprès d'un artiste demeuré inconnu. Il perfectionna son art dans l'atelier d'Albrecht Dürer à Nuremberg entre 1503 et 1507[3]^,[4].

Il passa l'essentiel de sa vie à Strasbourg où il obtint les droits de bourgeois de la cité. Il y possédait une maison ainsi qu'à Illkirch. Il entra en 1510 dans la corporation de l’Échasse à Strasbourg en qualité de peintre où il fonda son propre atelier. Quelques années plus tard, il en deviendra l'échevin[5].

Il fit également un séjour à Fribourg-en-Brisgau[6] en 1513-1516 où il réalisa entre autres le maître-autel de la cathédrale. Plusieurs de ses tableaux allégoriques sont énigmatiques et ont fait l'objet de ré-attributions et de changements de titres au cours de l'histoire.

Triptyque de saint Sébastien, panneau central.

Portrait d'un homme.

• Le Chevalier, la Jeune Fille et la Mort, v. 1505, bois, 35 × 29 cm, musée du Louvre, Paris[7]
• Triptyque de Saint Sébastien, 1507, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg[8]
• Adoration des Mages, 1507, Berlin[9]
• Les Âges de la vie, 1510, 48 × 33 cm, Kunsthirorisches Museum, Vienne[6]
• Ève, le serpent et la Mort (v. 1510-1515), Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa
• Saint Jean sur l'île de Patmos, vers 1511, huile sur bois, 87,5 × 75,6 cm, Metropolitan Museum of Art, New York
• Portrait d'homme, 1514, National Gallery, Londres
• Le Repos pendant la fuite en Égypte, v. 1512, tilleul, 48 × 37 cm, Académie des Beaux-Arts, Vienne[10]
• Retable du Couronnement de la Vierge, 1516, cathédrale Notre-Dame, Fribourg[11]
• La jeune fille et la Mort, 1517, Kunstmuseum, Bâle[12]
• Deux Sorcières, 1523, Städel, Francfort[13]
• Adam et Ève, 1524, musée des Beaux-Arts, Budapest[14]
• Prudence ou Vanitas, femme avec un miroir et un serpent, 1529, huile sur panneau en pin, 83 × 36 cm, Alte Pinakothek, Munich[15]
• Portrait de femme, dit Portrait de la princesse Baden-Durlach, v. 1530, huile sur panneau, 69 × 52 cm, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid[16]
• Pyrame et Thisbé, v. 1530, Gemäldegalerie, Berlin[17]
• Cupidon avec la flèche enflammée, v. 1530, bois, 45,1 × 53,7 cm, Augustinermuseum, Fribourg-en-Brisgau[18]
• Noli me tangere, 1539, Musée régional de la Hesse Darmstadt[19]
• La Vierge sous la treille, 1541-1543, couleur sur bois, 59 × 44 cm, musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg[20]
• Harmonie ou Les Trois Grâces, 1541-44, huile sur bois, 151 × 61 cm, musée du Prado, Madrid[21]
• Les Trois Âges et la Mort, 1541-1544, huile, 151 × 61 cm, musée du Prado, Madrid[22]
• Adam et Ève, 1445, copie de Dürer, huile sur panneau, 212 × 85 cm, musée des Offices, Florence[23]
• La Jeune Fille et la Mort, Vienne
• La Mort donnant un baiser à une femme devant une tombe ouverte, Bâle
• Adalbert de Bärenfels, seigneur de Arisdorf (canton de Bâle) , peint en 1526, Kunstmuseum de Bâle
• Beaux-Arts de Paris :
  • Tête de vieillard barbu, pierre noire et estompe sur papier beige, quelques traits de plume, encre brune, H. 0,259 ; L. 0,199 m[24]. L'artiste dessine de nombreuses têtes d'hommes âgés de ce type pendant sa période fribourgeoise et les premières années de son retour à Strasbourg. Elles sont datées entre 1508 et 1519. La tête des Beaux-Arts peut être rapprochée du Saturne de l'Albertina à Vienne[25].
  • Hercule et Omphale, pierre noire, encres brune et noire, lavis brun et d'encre de Chine sur papier beige contrecollé, H. 0,277 ; L. 0,400 m[26]. Monogrammé et daté de 1533, ce dessin compte parmi les rares témoins tardifs de son corpus dessiné. On n'en connaît aucune transposition gravée ou peinte. La dimension sculpturale d'Hercule nu tient sa source dans le Torse du Belvédère (Rome, Musée Pio-Clementino)[27].