Hafez Makhlouf

Hafez Makhlouf (en arabe : حافظ مخلوف, né le à Damas) est un colonel syrien et chef de la branche interne à la Direction générale de la Sécurité[1]. Il a fait partie du cercle intime de Bachar el-Assad[2].

Biographie

Jeunesse

Hafez Makhlouf est né à Damas le . Il est cousin maternel du président syrien Bachar el-Assad, et le frère de Rami Makhlouf, homme d'affaires de premier plan de la Syrie. Hafez Makhlouf est surtout connu pour être l'un des deux survivants de l'accident de voiture à haute vitesse en 1994 qui a tué le frère aîné de Bachar el-Assad, Bassel el-Assad, vu alors comme successeur putatif éventuel de leur père Hafez el-Assad[3].

Carrière militaire

Makhlouf est un colonel et le chef du renseignement de la branche de Damas de la Direction générale de la Sécurité[4],[5].

Controverse

Hafez Makhlouf est sanctionné par le Département du Trésor des États-Unis en 2007 pour « atteinte à la souveraineté du Liban ou à ses processus et institutions démocratiques. » Les sanctions demandent que soient gelés « tous les biens que les personnes visées pouvaient avoir placés aux États-Unis », et que tout contact entre un Américain et ces personnes soit interdit[6]. En , l'Union européenne impose des sanctions contre Makhlouf, en disant qu'il était un associé de Maher Assad [qui] finance un régime permettant la répression contre des manifestants « associé de Maher el-Assad [qui] finance un régime permettant la répression contre des manifestants » et avait été « impliqué dans la violence contre des manifestants » en tant que chef de la branche de Damas de la Direction générale de la Sécurité. Le département américain du Trésor a également annoncé de nouvelles sanctions contre Hafez Makhlouf en , indiquant que Makhlouf a eu « un rôle de premier plan dans la réponse aux manifestations en Syrie, et a été fortement impliqué dans les actions du régime syrien à Deraa, où des manifestants ont été tués. » Des militants de l'opposition ont fait valoir que Makhlouf a une plus grande influence sur le président que le chef de la Direction générale de la Sécurité, Ali Mamlouk.

Les autorités suisses ont gelé le compte de Hafez Makhlouf d'environ 3 millions d'euros dans une banque de Genève pour blanchiment d'argent en 2011[7]. En , Makhlouf a pu légalement débloquer 3 millions de francs suisses (3,3 millions de dollars) détenus dans des comptes bancaires en Suisse[8] après avoir fait appel, en disant que cette somme datait d'avant les sanctions[7]. Cependant, sa tentative juridique pour entrer en Suisse afin de rencontrer ses avocats a été rejetée par la Cour suprême de la Suisse à la fin de 2011[9].

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en [10].

Rapports contradictoires sur sa mort

Le , Al-Arabiya rapporta que Hafez Makhlouf avait été tué dans un attentat visant le siège de la sécurité nationale de la Syrie à Damas[11]. D'autres sources ont cependant indiqué qu'il ne fut que blessé dans l'attaque[12].

Notes et références

  • Portail de la Syrie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.