Hôtel-Dieu de Montréal
L'Hôtel-Dieu de Montréal est l'un des premiers hôpitaux d'Amérique du Nord et le deuxième de la Nouvelle-France [1] après l'Hôtel-Dieu de Québec fondé en 1639. Toujours en activité, il fut inauguré le par Jeanne Mance[2]. Il a d'abord été situé dans le Vieux-Montréal[3]. Il fut relocalisé entre 1859 et 1861 près du mont Royal, à l'angle de l'avenue des Pins et de la rue Saint-Urbain. Cet hôpital représente un élément fort du patrimoine religieux du Québec.
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Hôtel-Dieu de Montréal | |||
Vue de la Cité des hospitalières, adjacente à l'Hôtel-Dieu, ainsi que de la Maison Marie-Morin et du mur d'enceinte donnant sur le parc Jeanne-Mance | |||
Présentation | |||
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Coordonnées | 45° 30′ 53″ nord, 73° 34′ 44″ ouest | ||
Pays | Canada | ||
Ville | Montréal | ||
Fondation | 8 octobre 1645 | ||
Site web | http://www.chumontreal.qc.ca | ||
Affiliation | Centre hospitalier de l'Université de Montréal | ||
Géolocalisation sur la carte : Québec
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Histoire
Jeanne Mance
Jeanne Mance a été la première femme européenne à fouler le sol de Ville-Marie. Elle est née le à Langres en France. Fille de Charles Mance, procureur, et de Cathérine Emonnot, elle est la deuxième d’une famille de 12 enfants. À l'âge de 33 ans, elle ressent une vocation spéciale, celle d'aller aider les missionnaires de la Nouvelle-France.
Malgré de nombreuses difficultés, Jeanne Mance arriva pour la première fois à Montréal le . Elle sera la première sacristine à dresser l’autel pour la messe célébrée le par R. P. Vimon, S.J. Dès son arrivée, elle fonda (avec Maisonneuve) la société de Notre-Dame de Montréal; toutefois, il semblerait que la Société de Notre-Dame existait déjà en France avant le départ de Jeanne Mance pour le Canada et que cà Paris qu'elle joignit les rangs de cette organisation en compagnie de Paul Chomedey sieur de Maisonneuve, ainsi que de Jérôme Le Royer sieur de la Dauversière et de Pierre Chevrier, baron de Fancamp. En sa qualité de cofondatrice, et d’après les intentions manifestées par monsieur de la Dauversière à La Rochelle, elle s’est vu confier toute la gestion économique et financière de la société. Elle devait y joindre plus tard des soins aux blessés et aux malades français et autochtones.
Mance restera toute sa vie laïque et n’appartient pas à la communauté des Hospitalières de Saint-Joseph. Elle mettra sur pied l’hôpital de Ville-Marie, le premier Hôtel-Dieu. C’est le qu'elle pénètre pour la première fois dans l’hôpital. Elle en sera la seule administratrice pendant 31 ans. Pour fonder l’hôpital, Ville-Marie sera généreusement soutenue financièrement par Angélique Faure de Bullion, qui ne voulait pas que l’on dévoile son identité. L’histoire désigne de Bullion sous le nom de « bienfaitrice inconnue ».
Premiers édifices
Le , l’hôpital de Ville-Marie était un bâtiment construit en bois et mesurait soixante pieds de long sur vingt-quatre de large. Il comprenait, à l’intérieur, une cuisine et une chambre pour Mance et une autre pour les servantes ainsi que deux pièces pour les malades. Ce premier hôpital servit jusqu’en 1654, alors qu’il fut remplacé par une autre construction plus vaste. On prévoyait construire à ses côtés un petit oratoire de pierre.
En 1659, Louis XIV écrit une lettre qui donne, par la puissance et l’autorité royale, le droit à l’établissement des exposantes en la dite Isle de Montréal. Ainsi, les Hospitalières de l’Hôtel-Dieu professent avec l’autorité royale.
Hôtel-Dieu, 1695 Hôtel-Dieu, rue Saint-Paul, 1826 Hôtel-Dieu, 1829 Religieuses de l'Hôtel-Dieu, 1853
Nouvel hôpital
À la suite du don d'un domaine, les sœurs hospitalières quittent la rue Saint-Paul en 1860, jugeant le nouvel endroit plus propice à la santé des patients. L'architecte Victor Bourgeau est choisi pour la construction du nouvel hôpital sur l'avenue des Pins. Le vaste bâtiment de pierre comprend la maison mère, l'hôpital, un orphelinat et une chapelle surmontée d'un dôme. À l'origine, un mur en pierre des champs entourait le domaine, qui est encore debout sur une grande partie du quadrilatère[4].
Emplacements
- L'Hôtel-Dieu est de nos jours situé dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, sur la rue Saint-Urbain. Il est bordé au nord par le parc Jeanne-Mance.
- Le musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal adjacent est sis sur l'avenue des Pins.
- Le site historique de l'Hôtel-Dieu est occupé, de nos jours, par le cours Le Royer. On y retrouve une plaque commémorant l'œuvre de Jeanne Mance.
Galerie
- Plaque à l'ancien emplacement, rue Le Royer
- L'hôtel-Dieu actuel photographié vers 1865
- Salle commune, Hôtel-Dieu, Montréal, 1911
- Façade Sud de l'Hôtel-Dieu de Montréal, avec la statue de Jeanne Mance
- Dôme de la chapelle de l'Hôtel-Dieu
- Emplacement actuel de l'Hôtel-Dieu
Références
- Hôtel-Dieu de l'Encyclopédie canadienne
- Toutefois, selon Jean-Claude Robert dans Atlas historique de Montréal s'appuyant sur Lucien Campeau L'église de Montréal, la construction de l'Hôtel-Dieu débuta plutôt en 1645 et ne fut complété que plus tard la même année ou l'année suivante; l'auteur ne le précise pas.
- On peut d'ailleurs retrouver une plaque commémorative à cet effet sur la rue Le Royer.
- Benoit, Michelle, m. 1987., Les Villages du Plateau : le patrimoine de Montréal : quartiers du plateau Mont-Royal, Guérin littérature, [1991] (ISBN 2760125009 et 9782760125001, OCLC 49082483, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) CHUM
- (fr) Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph
- (fr) Musée des hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal
- Images anciennes du Musée McCord : Hôtel-Dieu Montréal
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