Hôpital militaire et bourgeois de Haguenau

Cet ancien hôpital militaire et bourgeois, devenu un hôpital militaire, une prison pour femmes, une caserne puis le siège de l'IUT de Haguenau et de médiathèque municipale, est un monument historique situé à Haguenau, dans le département français du Bas-Rhin.

Localisation

Ce bâtiment est situé au 24, rue André-Traband à Haguenau.

Historique

Pénitencier de Haguenau (1889)

Le bâtiment fut construit entre 1783 et 1788, à l’initiative de l’Intendant d’Alsace, sur les plans de Charpentier, directeur des Ponts et Chaussées. Il était destiné aux militaires de la province ainsi qu’aux bourgeois de Haguenau. En 1788, une ordonnance royale supprime les hôpitaux militaires régionaux, mais l'endroit continue d'abriter des soldats blessés pendant la Révolution et l’Empire mais ceci lui retira sa fonction principale d’hôpital, puis c'est en 1812 qu'il servit de dépôt de mendicité pour le département, ensuite servit de caserne entre 1815 et 1818.

En 1822 les locaux furent confiés au Ministère de la Justice qui les transforma en Maison centrale pour femmes (Violette Nozière y fut incarcérée durant les cinq première années de sa peine en 1935 et 1940). Cette prison a été jusqu'en 1957 la maison centrale pour femmes la plus importante de France. Cette dernière a officiellement fermé par décret du , même si fin 1959, la population carcérale semble déjà avoir été transférée à la maison centrale de Rennes. Par la suite, l'établissement a été transformé afin d'accueillir des détenus (hommes ou femmes) à problèmes psychiatriques, ainsi le Centre pénitentiaire de réadaptation a officiellement ouvert le [1]. Il servit jusqu'à sa fermeture totale en 1986.

Désaffecté durant quelque temps il est partiellement démoli, avant d'accueillir l'IUT de Haguenau en 1996, puis la médiathèque municipale.

L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1990[2].

Architecture

Son plan a été fait de telle sorte à être un bâtiment fonctionnel et régulier. Ce bâtiment de style de Louis XVI est émaillé de motifs néo-classiques, de triglyphes, de guirlandes et de pommes de pin. Tout cela est concentré sur le portail central. Les bâtiments étaient construits en grès, briques, pierres avec briques de remplissage, avec un toit à longs pan, et croupe, recouvert d'ardoises et de tuiles. Il comprend un sous-sol, trois étages carré et une voûte d'arêtes en couvrement.

Incarcéré(es) connu(es)

Pauline Dubuisson entre 1953 et 1959.

Références

  1. Administration pénitentiaire. Rapport annuel (1961). HAGUENAU. - C'est un ancien "dépôt" de mendicité du Premier Empire, qui a été affecté à la détention des jeunes délinquants avant d'être utilisé comme prison de femmes jusqu'en 1959. Des travaux sont actuellement en cours pour transformer cet établissement en centre pénitentiaire pour anormaux mentaux.
  2. « Hôpital militaire et bourgeois de Haguenau », notice no PA00085269, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Burglen, « Haguenau : de l'hôpital militaire et bourgeois à l'établissement pénitentiaire, 1782-1986 », in Les Saisons d'Alsace, 1989, no 103, p. 31-32
  • Jean Georges Dohrmann, Hôpitaux, hospices et assistance à Haguenau du XIIe au XXe siècle, Université Strasbourg 1, 1979, 142 p. (thèse de Médecine)
  • Alexandre Nicolas Gérard, « Topographie médicale de la ville d'Haguenau (ou « Pourquoi construire un hôpital militaire à Haguenau ? ») », in Études haguenoviennes, 2003, no 29, p. 99-111
  • Jean-Paul Grasser, « L'hôpital civico-militaire : une réalisation de prestige, pour qui ? pour quoi ? », in Études haguenoviennes, 2003, no 29, p. 29, p. 113-120
  • Bernard Roth, « Haguenau : hôpital, prison et enfin... médiathèque », in Bulletin d'informations de l'Association des bibliothécaires français, 2001, no 193, p. 68-69
  • Christian Wahl, L'hôpital militaire de Haguenau de 1782 à 1815, Université Strasbourg 3, 1984, 112 p. (mémoire de DEA de Droit)

Articles connexes

Liens externes

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