Hélioparc
La technopole Hélioparc, créée en 1987, est située sur la commune de Pau, dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Elle est née de la volonté du département des Pyrénées-Atlantiques, de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées et du groupe Total, de participer, par l'innovation, au développement économique de Pau et du Béarn. Elle est labellisée par le réseau RETIS[1].
La structure
La technopole Hélioparc s’étend sur un campus de six hectares. Ce parc technologique accueille les différents outils de la technopole (trois incubateurs, trois pépinières thématiques et un accélérateur) ainsi que 160 entreprises innovantes (startups, PME, grands groupes) totalisant, au début de l'année 2020, 1500 emplois hautement qualifiés[2].
Hélioparc anime un écosystème territorial destiné à favoriser la fertilisation croisée et les échanges scientifiques et techniques dans des domaines en adéquation avec son territoire : les géosciences et le génie pétrolier ; les matériaux ; l’énergie et l’environnement ; et le numérique. Pour chacun de ces secteurs, elle dispose d'instruments dédiés, qui lui permettent d'accompagner annuellement 35 startups réparties au sein de l’Atelier Numérique[3] (incubateur dédié au numérique), de Geostart[4],[5] (incubateur dédié aux géosciences), de Up ! (incubateur dédié aux autres projets technologiques) et de La Banquiz (accélérateur open source)[6].
Les missions
Hélioparc remplit les grandes missions régaliennes des technopoles, à savoir :
- la détection, l’expertise et l’évaluation des projets innovants ;
- l’accompagnement des startups et entreprises innovantes ;
- l’animation des grandes filières d’excellence du territoire de Pau et du Béarn ;
- la mise en réseau et le transfert de technologie ;
- la promotion du territoire et l’accueil des entreprises.
La gouvernance
La technopole Hélioparc est liée à la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées par une Délégation de Service Public.
- Président de la SEM : Marc Cabane
- Directeur général de la SEM : Olivier Farreng
En 2019, le directeur général d’Hélioparc, Olivier Farreng, a été élu président du réseau RETIS[7].
Historique
En 1951 est découvert à Lacq, à 20 km de Pau, l’un des plus importants gisements au monde de gaz naturel. Cet événement géologique va bouleverser l’environnement économique et industriel de Pau et du Béarn.
Pour résoudre les nombreux problèmes d’exploitation, Jean Féger, l’un des découvreurs du gisement de Lacq, lance dès le début des années 60 la construction à Pau d’un centre scientifique et technique qui regroupa l’ensemble des ingénieurs de la jeune société Elf Aquitaine.
Au début des années quatre-vingt, le centre n’est plus en capacité d’accueillir l’ensemble des équipes de recherche de la compagnie pétrolière. Le projet d’un nouveau centre se dessine ; il voit le jour en 1985 avec l’ouverture du Centre scientifique et technique Jean-Féger, un peu plus à l’est.
Loin de devenir une friche immobilière, le premier centre allait connaître une seconde vie à l’initiative du département des Pyrénées-Atlantiques. Depuis quelques années déjà, les élus locaux réfléchissent à l’avenir du bassin d’emplois et à l’après gaz. Défendue par Jean Gougy, député et vice-président du Conseil général, une idée fait son chemin : celle de favoriser l’émergence d’activités nouvelles, créatrices d’emplois, en implantant sur un même lieu des laboratoires de recherche et des entreprises de pointe. C’est le concept de technopole, hérité des « science parks » américains qui commence à se développer en France, à Sophia Antipolis, à Rennes Atalante, à Nancy (technopole de Nancy-Brabois) ou à Grenoble (Inovallée).
En 1986, le département achète le centre à Elf Aquitaine. La technopole Hélioparc voit le jour le 16 juin 1987. Le maire de Pau, André Labarrère déclarera : « c’est certainement la décision la plus importante depuis bien longtemps, un pari sur l’avenir ».[8]
Le parc technologique compte aujourd’hui 13 immeubles dont les deux derniers[9], Newton (2015) et Poincaré (2017), ont été construits en lisière du campus universitaire, en attendant la construction d’un nouveau bâtiment en 2022.
Les entreprises
Les 160 entreprises hébergées sur le campus technopolitain fin 2020 peuvent se répartir en trois catégories :
Dates clés
- 1987 : création de la SEM Hélioparc
- 1997 : création du premier incubateur et pépinière d’entreprises
- 2006 : création d’un écosystème autour des géosciences
- 2007 : organisation du congrès RETIS, le réseau français de l’innovation
- 2008 : ouverture de l’IPREM
- 2013 : ouverture de l’Atelier Numérique, incubateur/pépinière dédié au digital ; visite du premier Ministre Jean Marc Ayrault[10]
- 2016 : ouverture de Geostart, incubateur/pépinière dédié aux géosciences
- 2017 : ouverture de l’accélérateur La Banquiz
- 2018 : création de l’incubateur étudiant, l’EntrePau
- 2019 : création de la communauté French Tech Pau Béarn[11]
- 2020 : la barre des 1500 emplois est atteinte sur le site
Notes et références
- Réseau RETIS - Annuaire des membres
- « A Pau, la technopole Hélioparc atteint les 1500 emplois », La République des Pyrénées, (lire en ligne)
- Éric Normand, « Pau : un "Atelier numérique" au coeur d’Hélioparc », La République des Pyrénées, (lire en ligne)
- Gaëlle Perret, « Geostart, l’incubateur à start-up spécialisé dans les géosciences ! », ToulÉco, (lire en ligne)
- Mikaël Lozano, « Géosciences : le seul incubateur français sera à Pau », La Tribune, édition Bordeaux, (lire en ligne)
- « L’ouverture d’une banquiz sur un territoire : une vision partagée – Nouvelle-Aquitaine Open Source » (consulté le )
- Pascal Rabiller, « Olivier Farreng, président du réseau français des technopôles », Sud Ouest, (lire en ligne)
- « Comment la technopole Hélioparc s’est bâtie sur le site de l’ancien centre Total », La République des Pyrénées, (lire en ligne)
- « Pau : Hélioparc va s’agrandir », Sud Ouest, (lire en ligne)
- « Jean-Marc Ayrault cinq heures et demie en Béarn », La République des Pyrénées, (lire en ligne)
- « La Communauté Pau Béarn boostée par le label French Tech », sur www.pau.fr (consulté le )