Guillaume Chaudron-Rousseau

Guillaume Chaudron-Rousseau, né le à Bourbonne et décédé le au même lieu, était un homme politique français.

Biographie

Agriculteur de son état, Chaudron-Rousseau se rallie en 1789 aux idées révolutionnaires. Il devient alors procureur-syndic de son district.

Le 1er septembre 1791, il est élu député de la Haute-Marne à l'Assemblée législative, le septième sur huit, avec 238 voix sur 393 votants. Il siège dans cette assemblée au sein de la gauche, mais ne fait guère parler de lui.

Le , Chaudron obtient sa réélection à la Convention, élu cette fois le cinquième sur huit avec 163 voix pour 405 votants. Il fait partie du groupe des Montagnards. Au procès de Louis XVI, il se prononce contre l'appel au peuple, pour la peine de mort et contre le sursis.

En mars 1793, ce député champenois est envoyé en mission dans les Pyrénées-Orientales, où il organise des bataillons scolaires regroupant des enfants de huit à seize ans. Il fait déclarer suspect les parents qui n'inscriraient pas leurs enfants dans ces troupes. A Perpignan, il propose d'incendier et de raser toutes les forêts où les royalistes pourraient se réfugier.

Il participe par la suite à la répression du soulèvement fédéraliste de Bordeaux, et envoie devant le Tribunal révolutionnaire les membres de la Commission populaire de la cité girondine. Il effectue aussi des missions dans la Haute-Garonne, la Lozère, l'Ariège et l'Aveyron, où il fait appliquer sévèrement les mesures du gouvernement révolutionnaire.

Au retour de l'une de ses missions, il est élu secrétaire de la Convention le , sous la présidence de Voulland.

Après la chute de Robespierre, Chaudron-Rousseau reste fidèle à ses opinions montagnardes. Il défend les Journées du 31 mai et du 2 juin 1793, affirmant avoir saisi à Bordeaux des lettres de députés girondins prouvant leur désir de faire monter le dauphin sur le trône. Il soutient les derniers mouvements sans-culottes du printemps de l'an III, ce qui lui vaut d'être décrété d'arrestation le 22 thermidor an III ().

Il est finalement libéré par l'amnistie du 4 brumaire an IV (), mais sa carrière politique est terminée.

En 1797, Chaudron-Rousseau obtient un modeste emploi de sous-inspecteur des forêts à Bourbonne, fonction qu'il occupe jusqu'à la Restauration en 1814.

Malade, l'ancien conventionnel n'est pas compris dans la loi du 12 janvier 1816, bien qu'ancien régicide. Il meurt quelques mois plus tard dans sa ville natale.

Famille

Chaudron-Rousseau est le père du général Pierre Guillaume Chaudron-Roussau (1775-1811), tué à la Bataille de Barrosa.

Notes et références

    Source

    Lien externe

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