Guignen
Guignen est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
Guignen | |||||
Mairie de Guignen. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Redon | ||||
Intercommunalité | Vallons de Haute-Bretagne Communauté | ||||
Maire Mandat |
Évelyne Lefeuvre 2020-2026 |
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Code postal | 35580 | ||||
Code commune | 35127 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Guignennais | ||||
Population municipale |
3 944 hab. (2018 en augmentation de 8,23 % par rapport à 2013) | ||||
Densité | 74 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
24 984 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 55′ 16″ nord, 1° 51′ 38″ ouest | ||||
Altitude | 73 m Min. 21 m Max. 122 m |
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Superficie | 53,05 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Guichen | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.guignen.fr | ||||
Géographie
Située à 26 km au sud de Rennes, la commune se trouve dans le bassin de la Vilaine.
L'altitude varie de 24 mètres, à l’endroit où le Canut quitte le territoire de la commune, à proximité du pont Saint-Martin, à 121 mètres au signal de Coimur, entre Coimur et La Troussardière. Le bourg quant à lui est à 70 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Les communes limitrophes sont : Guichen, Lassy, la Chapelle-Bouëxic, Mernel, Maure-de-Bretagne, Lohéac, Guipry-Messac, St-Malo-de-Phily et St-Senoux.
Les 53 kilomètres de voies vicinales et 44 kilomètres de voies rurales que compte Guignen, contribuent à desservir 179 villages et lieux-dits.
Du point de vue de la richesse de la flore, Guignen fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes 557 taxons pour une moyenne communale de 348 et un total départemental de 1373, représentant 118 familles. On compte notamment 47 taxons à forte valeur patrimoniale, sur un total de 207 ; 24 taxons protégés et 27 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain, pour un total départemental de 237 [1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La-Noe-Blanche », sur la commune de La Noë-Blanche, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 752,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 19 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Guignen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,5 %), terres arables (31,5 %), prairies (11,3 %), forêts (9,4 %), zones urbanisées (1,8 %), zones humides intérieures (0,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Vicaria Winnona en 843 [22], Winnon ou Guinnon au XIIe siècle[23],[24].
Guignen vient du breton gwinienn (vignes)[24][Information douteuse]. En effet, introduite par les Romains, la vigne y a été cultivée jusqu'à l'arrivée du phylloxéra en 1880; un lieu-dit porte encore le nom de « la Vigne »[25][source insuffisante].
Histoire
Un four de tuilier gallo-romain est de plan rectangulaire, et des gisements de tegulae furent retrouvés sur la commune. Les trois parties que sont le laboratoire, l'alandier et la chambre de chauffe étaient en bon état de conservation (Goulpeau et al, 1982). Grâce à des datations archéomagnétiques effectuées sur des matériaux, il a été possible de situer le date de construction du four entre 290 et 340 et d'en évaluer la durée de fonctionnement à une cinquantaine d'années.
Guignen est mentionné en 843 dans le cartulaire de Saint-Maure-sur-Loire sous le nom de Winnon ou Gwinnon. Le territoire de Guignen englobe alors La Chapelle-Bouëxic qui s'en détache en 1711, à la suite d'un différend de nature religieuse.
La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[26].
Galeries
- Église paroissiale Saint-Martin.
- Église paroissiale Saint-Martin.
- Village de Guignen.
- Guignen depuis la campagne.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules au casque d’argent taré de profil, accompagné de trois têtes de loup arrachées du même. |
Politique et administration
Administration municipale
Intercommunalité
De 1994 à 2013, la commune fait partie de la communauté de communes du canton de Guichen, avant de rejoindre la communauté de communes Vallons de Haute-Bretagne communauté le . Elle fait également partie du pays des Vallons de Vilaine.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2018, la commune comptait 3 944 habitants[Note 6], en augmentation de 8,23 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, construite à la fin du XIXe siècle par Albert Béziers-Lafosse et Arthur Regnault à l’emplacement d’une église romane datant partiellement du XIIe siècle[37].
- Château des Métairies (1850-1852), ancienne résidence de la famille Le Bastart de Villeneuve.
- Étang de Painroux, 21 ha, exemple d'étang méso-dystrophe à Carex en Ille-et-Vilaine[38]
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de La Lande, seigneur du Vaurouault (XIVe siècle) : participe comme écuyer au Combat des Trente (camp brito-français).
- Frère Pierre Morin : prédicateur breton (XVe siècle). Il a parcouru la Bretagne comme prédicateur, il condamna les excès de la cour ducale, prédisant la fin de l'indépendance bretonne.
- Capitaine Gaston Duché de Bricourt (1914-1942), mort pour la France, le , à la Bataille de Bir Hakeim, Compagnon de la Libération, inhumé à Guignen. Il est le fils de Jehan Duché de Bricourt (1878-1964), ancien maire de Guignen de 1941 à 1944 et le petit-fils d'Alphonse Le Bastart de Villeneuve (1846-1914), châtelain des Métairies.
Note
À noter : Guignen, comme d'autres communes proches (Guichen, Bruz, etc.) est citée dans le roman Scaramouche de Rafael Sabatini. Une partie de l'histoire se déroule à Rennes et sa région, notamment Guignen[39].
Jumelages
Par l'intermédiaire du comité des Relations internationales du canton de Guichen, la commune est jumelée avec :
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France La-Noe-Blanche - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Guignen et La Noë-Blanche », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France La-Noe-Blanche - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Guignen et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dans un acte du Cartulaire de Saint-Maur-sur-Loire
- Dans le cartulaire de l'abbaye de Redon
- « Etymologie et Histoire de Guignen », infobretagne (consulté le ).
- « Patrimoine et monuments à Guignen, Ille et vilaine, », Patrimoine de France.com (consulté le ).
- Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.
- « Jacqueline Reverdy élue maire », Ouest-France, (archives du journal)
- « Démission du maire de Guignen », Ouest-France, (archives du journal)
- « Jean-Pierre Letournel élu maire », Ouest-France, (archives du journal)
- « Le corps du maire retrouvé dans sa voiture incendiée », Le Télégramme, (lire en ligne).
- « Le maire, Joseph Letournel et ses adjoints, élus », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Un nouveau maire à Guignen. Évelyne Lefeuvre est élue », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no IA00007436, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, p. 65.
- (en) Rafael Sabatini, Scaramouche : a romance of the French revolution, Harmondsworth, Penguin books, coll. « Signet classics », , 361 p. (ISBN 0-451-52797-6, lire en ligne), p. 78 & 89.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site Web de Guignen
- Vallons de Haute Bretagne Communauté
- Guignen sur le site de l'Institut géographique national
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