Groupement II/1 de Gendarmerie mobile

Le groupement II/1 de Gendarmerie mobile (GGM II/1) fait partie de la Région de Gendarmerie d'Île-de-France (RGIF). Il est commandé par un général de gendarmerie. Son état-major est implanté à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) depuis 2012[1].

Groupement II/1

Création 1967
Pays France
Branche Gendarmerie nationale
Rôle Maintien de l'ordre
Sûreté
Fait partie de Gendarmerie mobile
Garnison Quartier Mohier, Maisons-Alfort
Ancienne dénomination 2e Groupement de gendarmerie mobile
Surnom GGM II/1
Commandant Général de brigade Caminade

Il comprend 10 escadrons de marche[2], 1 escadron de sécurité et d'appui et la musique de la gendarmerie mobile, ce qui en fait la formation la plus importante de la gendarmerie mobile en termes d'effectifs.

Missions

Véhicules d'un escadron GM à Maisons-Alfort.
Véhicules utilisés pour les renforts à la Gendarmerie départementale

Le GGM II/1 assure les missions classiques d'un groupement de gendarmerie mobile :

  • Maintien et rétablissement de l'ordre sur le territoire métropolitain et outre-mer
  • Renforts à la gendarmerie départementale.
  • Formation
  • Opérations extérieures (OPEX)

De plus, il comprend une unité spécialisée dans les missions de sûreté en région parisienne, l'escadron de sécurité et d'appui (ESA) ainsi que la musique de la gendarmerie mobile.

Organisation

Implantation des unités

250 km
1:11 932 000
Groupement
Escadron(s)
Le quartier Mohier à Maisons-Alfort

Unités particulières

Le groupement comporte deux unités spécialisées :

Bâtiment "Prévôt-général de Maréchaussée J.C. de Papillon". Fort de Charenton - Maisons-Alfort

La Musique de la gendarmerie mobile

La Musique de la gendarmerie mobile fait partie des musiques militaires de la place de Paris, placée sous l’autorité du Commandant de la Région de Gendarmerie de Paris et du Gouverneur militaire de Paris. À ce titre, elle accompagne les grandes cérémonies de la capitale pour les plus hautes autorités de l’État. Ses missions comprennent aussi les concerts, festivals et grandes manifestations culturelles auxquels elle est régulièrement invitée. De plus, elle participe aux prises d’armes et défilés au profit de la Gendarmerie Nationale.

Créée en 1934, la Musique de la gendarmerie mobile, est implantée sur le site d'Ivry-sur-Seine.

L'escadron de sécurité et d'appui

Créé par arrêté du , l'escadron de sécurité et d'appui (ESA) reprend une partie des missions préalablement assurées par les escadrons 42/1 et 43/1, implantés respectivement à Malakoff et Issy-les-Moulineaux, qui ont été dissous à la même date[3].

Commandée par un chef d'escadron (CEN), l'unité comporte un effectif d'environ 4 officiers et 240 hommes répartis entre un peloton hors rang (PHR) et quatre pelotons de sécurité spécialisés chacun dans une mission particulière en région parisienne. De ce fait, contrairement aux escadrons dits "de marche" de la gendarmerie mobile, l'unité ne se déplace pas et n'effectue pas de maintien de l'ordre . Par ailleurs, elle comporte un assez fort pourcentage de gendarmes adjoints volontaires (GAV) qui sont répartis dans certains des pelotons de sécurité.

Historique

Chronologie

Le 2e groupement de gendarmerie mobile est créé le à Maisons-Alfort lors d'une réorganisation qui voit la dissolution des légions de gendarmerie mobile et leur remplacement par 23 groupements GM. Il comprend 6 escadrons répartis également entre deux groupes d'escadrons implantés respectivement à Maisons-Alfort et à Melun. Les groupes d'escadrons seront dissous respectivement en 1985 (Maisons-Alfort) et 1991 (Melun)[7].

Le est créée au sein du groupe d'escadrons I/2 de Maisons-Alfort une équipe commando régionale d'intervention (ECRI) qui sera renommée GIGN 1 le avant de fusionner le avec le GIGN 4 de Mont-de-Marsan. La nouvelle unité résultant de cette fusion, baptisée GIGN, restera à Maisons-Alfort jusqu'en 1982, date de son déménagement à Satory, où elle sera rattachée d'abord au groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) puis, à un nouveau groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN) lors de sa création le .

En 1990, une brigade motorisée de gendarmerie mobile (BMO-GM) est créée au sein de l'escadron 22/1 de Melun dans le cadre d'un plan gouvernemental de renforcement de la lutte contre la délinquance routière. Cette unité sera dissoute, comme l'ensemble des brigades identiques (une par région) le [7].

Le , à l'occasion de la réorganisation nationale de la gendarmerie mobile, le groupement est dissous et recréé à Melun sous l'appellation de Groupement II/1 de gendarmerie mobile [7]. Ses escadrons sont renumérotés comme suit :

ancienne numérotationnouvelle numérotation 1991localisation
1er groupe d'escadrons (dissous en 1985)Maisons-Alfort
Escadron 1/2EGM 24/1Maisons-Alfort
Escadron 2/2EGM 25/1Maisons-Alfort
Escadron 3/2EGM 26/1Maisons-Alfort
2e groupe d'escadrons (dissous en 1991)Melun
Escadron 4/2EGM 21/1Melun
Escadron 5/2EGM 22/1Melun
Escadron 6/2EGM 23/1Melun

L'état-major du groupement, implanté à Melun (Seine-et-Marne) jusqu'en 2012, déménage à Maisons-Alfort (Val-de-Marne)[1] cette même année.

Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), l'escadron 23/1 de Melun est dissous le . Il sera recréé à Aubervilliers en 2012 (en fait c'est l'ancien EGM 32/1 voir ci-dessous). De plus, le groupement II/1 accueille :

  • 4 des 5 escadrons du groupement III/1 d'Aubervilliers, qui a été dissous en 2012[8] (le 5e, l'EGM 31/3 Aubervilliers est dissous le par arrêté du ) [9].
  • une nouvelle formation, l'escadron de sécurité et d'appui (ESA - voir ci-dessus) créée à la suite de la dissolution du groupement IV/1 en
  • la musique de la gendarmerie mobile (également à la suite de la dissolution du groupement IV/1 en ).

Les deux escadrons de réserve de gendarmerie mobile (ERGM) attachés au groupement sont dissous en 2015 dans le cadre de la réorganisation des réserves de la gendarmerie nationale.

Projections OPEX récentes

Au cours des dix dernières années (ie depuis 2006), le groupement ou certains de ses escadrons ont été projetés sur les théâtres d'opérations extérieures (OPEX) suivants :

État-major du groupement GGM II/1

  • Fin 2006 - début 2007 : Côte d'Ivoire

Escadrons ou pelotons

  • 2001 - EGM 21/1 : Kosovo
  • 2004 - EGM 21/1 et 24/1 : Côte d'Ivoire
  • 2009 - EGM 26/1 : Côte d'Ivoire et Kosovo
  • 2010 - EGM 23/1 : Haïti (tremblement de terre)
  • Fin 2012 - début 2013 - EGM 24/1 - Afghanistan - Irak - Mali
  • 2014 - EGM 29/1 (1 peloton) - Irak
  • Fin 2014 - début 2015 - EGM 28/1 - Irak - République centrafricaine

Appellations

  • 2e Groupement de gendarmerie mobile (1967-1991)
  • Groupement II/1 de gendarmerie mobile (depuis 1991)

Chef de corps

  • 2e Groupement de gendarmerie mobile (1967-1991)
    • 1967-1970 colonel Poirier
    • 1970-1972 colonel Berrod
    • 1972-1974 lieutenant-colonel Charlot
    • 1974-1976 colonel Tietard
    • 1976-1981 colonel Beaudonnet
    • 1981-1982 colonel Cottineau
    • 1982-1986 Colonel Bernot
    • 1986-1989 lieutenant-colonel Laborie
    • 1989-1991 lieutenant-colonel Lemaire
  • Groupement II/1 de gendarmerie mobile (depuis 1991)
    • 1991-1995 lieutenant-colonel Chaduteau
    • 1995-1997 lieutenant-colonel Martini
    • 1998-2001 lieutenant-colonel Fourcade
    • 2001-2003 lieutenant-colonel Personne
    • 2003-2006 lieutenant-colonel Bourbon
    • 2006-2010 lieutenant-colonel Hogedez
    • 2010-2013 colonel Voillot
    • 2013-2016 colonel Vankerrebrouck
    • 2016-2019 colonel Di Meo
    • 2019- général de brigade Caminade

Unités créées, déplacées, renumérotées ou dissoutes

  • l'EGM 20/1 a été créé en - cf Bulletin officiel du ministère de l'intérieur (BOMI) du
  • l'EGM 22/1 précédemment basé à Melun avec l'escadron 21/1, a été déplacé à Dugny par arrêté du . Il y est implanté depuis le .
  • l'EGM 23/1 Melun a été dissous le [10] (la numérotation sera reprise par l'ancien EGM 32/1 d'Aubervilliers après dissolution du groupement III/1 en )
  • l'EGM 27/1 était précédemment l'EGM 34/1 avant dissolution du groupement III/1 en
  • l'EGM 28/1 était précédemment l'EGM 35/1 avant dissolution du groupement III/1 en
  • l'EGM 29/1 était précédemment l'EGM 33/1 avant dissolution du groupement III/1 en
  • 2 pelotons portés de l’escadron de gendarmerie mobile 23/1 d’Aubervilliers chargés des escortes des convois de la Banque de France ont été dissous en (mission assurées depuis par les escadrons de la région parisienne).
  • l'ERGM 122/1 (Melun) a été dissous le dans le cadre de la réorganisation des réserves de la gendarmerie. Les escadrons de réserve de gendarmerie mobile (ERGM) ont été dissous et les réserves sont organisées en compagnies de réserves territoriales (CRT).
  • l'ERGM 124/1 (Maisons-Alfort), créé en 2001, a été dissous le dans le cadre de la réorganisation des réserves de la gendarmerie (voir ci-dessus).
  • le peloton de sécurité du Palais de Justice de Paris de l'ESA a été dissous à la suite du transfert du Tribunal de Grande Instance dans ses nouveaux locaux en 2018 (mission désormais assurée par la Police nationale)

Annexes

Notes et références

  1. Arrêté du 18  juin  2012 portant dissolution du groupement de gendarmerie mobile II/1 de Melun (Seine-et-Marne) et création corrélative du groupement de gendarmerie mobile II/1 de Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
  2. Un dixième escadron de marche numéroté 20/1 a été créé à Rosny-sous-Bois en juillet 2016. Bulletin officiel du ministère de l'intérieur (BOMI) du 18 avril 2016
  3. Les missions de sécurité de la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) ont été confiées à une unité distincte : le Groupement de sécurité et d'appui d'Issy-les-Moulineaux, rattaché au centre technique de la gendarmerie nationale (CTGN). Sources GGM II/1 et Bulletin Officiel du Ministère de l'intérieur (BOMI) No 2012-06 25 octobre 2012.
  4. Arrêté du 18 juin 2012 portant dissolution du peloton de sécurité d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et création corrélative du peloton de sécurité de l’hôtel national des invalides de Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
  5. Arrêté du 18 juin 2012 portant dissolution du peloton de sécurité du siège parisien de la banque de France de Malakoff (Hauts-de-Seine) et création corrélative du peloton de sécurité du siège parisien de la banque de France de Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
  6. Arrêté du 18 juin 2012 portant création du peloton de sécurité du groupement interministériel de contrôle de Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
  7. Histoire de la Gendarmerie mobile d'Ile-de-France, tome II.
  8. Arrêté du 18 juin 2012 portant dissolution du groupement de gendarmerie mobile III/1 d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à compter du - Bulletin Officiel du Ministère de l'intérieur (BOMI) No 2012-06 25 octobre 2012
  9. Lors de la dissolution du groupement III/1, les deux escadrons non dissous sont restées temporairement basées à Aubervilliers jusqu'en 2015, date à laquelle, dans le cadre de projets immobiliers de la commune d'Aubervilliers, la gendarmerie a abandonné ce site. Voir notamment également Fort d'Aubervilliers et articles divers sur l'Eco quartier d'Aubervilliers. Voir également : Arrêté du 19 janvier 2015 portant dissolution des escadrons de gendarmerie mobile 23/1 et 29/1 d’Aubervilliers et création corrélative des escadrons de gendarmerie mobile 23/1 de Rosny-sous-Bois et 29/1 de Drancy à la date du 1er août 2015. Bulletin officiel du ministère de l'intérieur (BOMI) 2015-03 du 15 mars 2015.
  10. Arrêté du 17 mai 2010 portant dissolution de l’escadron de gendarmerie mobile 23/1 de Melun (Seine-et-Marne)

Bibliographie

  • Collectif, Histoire de la Gendarmerie mobile d'Ile-de-France, 3 volumes, Éditions SPE-Barthelemy, Paris, 2007, (ISBN 2-912-83831-2)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la police
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.