Gray-la-Ville

Gray-la-Ville est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ne doit pas être confondu avec Gray (Haute-Saône).

Gray-la-Ville

L'église et le monument aux morts
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gray
Maire
Mandat
Yvan Guignot
2020-2026
Code postal 70100
Code commune 70280
Démographie
Gentilé Gray-la-Villois
Population
municipale
943 hab. (2018 )
Densité 238 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 25″ nord, 5° 34′ 23″ est
Altitude Min. 187 m
Max. 238 m
Superficie 3,97 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Gray
(banlieue)
Aire d'attraction Gray
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Gray
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Gray-la-Ville
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Gray-la-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Gray-la-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Gray-la-Ville
Liens
Site web http://www.gray-la-ville.fr/

    Ses habitants sont les Gray-la-Villois.

    Géographie

    Gray-la-Ville est limitrophe de la ville de Gray.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Arc-lès-Gray
    Mantoche N Gray
    O    Gray-la-Ville    E
    S
    Velet

    Urbanisme

    Typologie

    Gray-la-Ville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gray, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 9 509 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,4 %), zones urbanisées (24,8 %), prairies (16,2 %), eaux continentales[Note 3] (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    XXIe siècle

    Le , le corps partiellement brûlé d’Alexia Fouillot, épouse Daval, habitante de Gray-la-Ville et supposée être partie faire son jogging matinal trois jours plus tôt, est retrouvé dans un bois de la commune voisine d'Esmoulins[11]. L'affaire provoque une vive émotion dans la région, mais également au plan national. Une semaine plus tard, le dimanche , près de huit mille personnes se réunissent à Gray pour une marche silencieuse[12]. Le , son mari Jonathan Daval[alpha 1] est arrêté et placé en garde à vue afin de voir s'il est ou non impliqué dans le meurtre de sa femme[13]. Le , il avoue avoir tué sa femme accidentellement lors d'une dispute à son domicile. Ses avocats déclarent alors qu'il nie avoir brûlé le corps d'Alexia[14]. Après plusieurs rebondissements et une couverture médiatique hors norme, l'affaire est finalement jugée trois ans après le meurtre, en , à la cour d'assises de Vesoul et, le , Jonathan Daval est jugé coupable du meurtre de son épouse et condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).

    Intercommunalité

    La commune était l'un des fondateurs du district urbain de Gray, qui s'est transformé en 2013 pour devenir la communauté de communes Val de Gray[15], dont la structure a ensuite été modifiée en 2013, comme décrit ci-dessous.

    L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du [16] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, dont la population est normalement supérieure à 5 000 habitants.

    Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [17] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.

    La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[18].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[19]
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Annie Paillet    
    2008[20] En cours
    (au 7 août 2016)
    Yvan Guignot   Tourneur outilleur
    Réélu pour le mandat 2020-2026[21]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2018, la commune comptait 943 habitants[Note 4], en diminution de 3,38 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    319322310317327326337389366
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    333361411386412435429411422
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    431473476420482480463459485
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    6287579699731 0641 034997989982
    2017 2018 - - - - - - -
    955943-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • La fromagerie Mauron, créée en 1862, collecte chaque jour 6 000 à 13 000 litres de lait pour fabriquer de la cancoillotte avec ses 36 salariés en 2016[26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Maurice de Gray-la-Ville contient des objets classés au titre des monuments historiques comme le tableau de l'Assomption de la Vierge peint par Lambert Blendeff (peintre officiel de la ville de Louvain), d'où certaines ressemblances avec le tableau peint par Rubens pour la cathédrale d'Anvers[27],[28]. Ce tableau est situé au centre d'un retable en bois doré, sculpté par le bisontin Jean Ligier[29],[30]. Le monument aux morts de 14-18 est situé juste à côté de l'église. La flèche du clocher de l'église a été endommagée lors de l'orage très violent du [31].

    Personnalités liées à la commune

    • Bernard Goguey, curé de Gray-la-Ville de 1968 à son décès en 2009[32].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    1. Lors du procès, l'accusé indique qu'il se prénomme bien « Jonathan » — écrit avec un seul « n » — à l'état-civil, mais que tous ses proches l'appelaient phonétiquement « Jonathann » — en prononçant selon cette phonétique, ce qui fait que son prénom est souvent retranscrit à tort avec deux « n », notamment dans la quasi-totalité de la presse et des médias.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Gray », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gray », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. .
    12. La joggeuse Alexia Daval est « probablement » morte « d’asphyxie », Le Monde, 6 novembre 2017.
    13. Alexia Daval : son mari, Jonathann Daval, nie être lié au meurtre de son épouse.
    14. .
    15. « CC Val de Gray (N° SIREN : 200036549) », Fiche signalétique BANATIC, Ministère de l'intérieur - DGCL, (consulté le ).
    16. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
    17. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011 portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 4.
    18. « CC Val de Gray (N° SIREN : 200036549) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
    19. « Les maires de Gray-la-Ville », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    20. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013.
    21. « Yvan Guignot à nouveau maire », L'Est républicain, (lire en ligne).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Gray Accueil » en visite à la fromagerie Mauron », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    27. « Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté - Accueil », sur patrimoine.franche-comte.fr (consulté le ).
    28. « Notice n°IM70001042 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    29. « Église Saint-Maurice à Gray-la-Ville (Haute-Saône) », sur www.patrimoine-histoire.fr (consulté le ).
    30. Mickaël Zito, Analyse du processus de commande d’œuvres aux Marca, stucateurs actifs en Franche-Comté au XVIIIe siècle. (lire en ligne), p. 13.
    31. la flèche du clocher abattue.
    32. « Une stèle dédiée à la mémoire de Bernard Goguey », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
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