Graincourt-lès-Havrincourt
Graincourt-lès-Havrincourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Graincourt.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Grincourt-lès-Pas.
Graincourt-lès-Havrincourt | |||||
![]() Centre de la commune. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Osartis Marquion | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marcel Dumont 2020-2026 |
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Code postal | 62147 | ||||
Code commune | 62384 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Graincourtois | ||||
Population municipale |
642 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 08′ 43″ nord, 3° 06′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 61 m Max. 101 m |
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Superficie | 11,57 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Cambrai (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Vue panoramique du village. Entrée du village.
Urbanisme
Typologie
Graincourt-lès-Havrincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,5 %), zones urbanisées (4,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Antiquité
Cette partie de la région connait une occupation humaine au moins depuis la fin de la dernière glaciation.
Les archéologues, par exemple lors de fouille faisant suite au diagnostic réalisé du 9 mars au 17 avril 2009 dans le cadre du projet de canal Seine-Nord) ont découvert à Bourlon et sur le territoire de la commune des preuves d'habitat et d'agriculture pour la période allant du IVe siècle avant notre ère, et plus encore pour la fin de la période gauloise (fin du Ier siècle avant notre ère). Les restes archéologiques ont cependant été fortement dégradé par les labours successifs[8]. Sur les 150 hectares de la future zone portuaire de Marquion, les archéologues de l'INRAP ont trouvé plusieurs habitats conservés dans le limon depuis la fin de la période néolithique (IIIe millénaire avant notre ère). Des tombes de l'âge du bronze ont aussi été trouvées, de même que des restes d'enclos circulaires à tumulus (plus de 40 m de diamètre pour le plus grand), avec de nombreux restes d'habitations de la même époque sur le site. Plusieurs vestiges plus récents (âge du fer) tels que bâtiments agricoles, monument funéraire aristocratique, nécropoles et chemins ont aussi été trouvés, antérieurs à une villa gallo-romaine (plus de 200 m de long sur 100 m de large) équipée de thermes.
Trésor gallo-romain
En janvier 1958, un important trésor d'argenterie gallo-romaine est découvert fortuitement au lieu-dit La fosse aux morts, par des démineurs qui cherchaient des obus sur les champs de bataille de la première guerre mondiale[9]. On estime que l'ensemble a probablement été caché lors d'une période troublée (invasions barbares) car difficile à emporter en raison de son poids et de son encombrement[9]. Le trésor témoigne de l'existence d'ateliers d'argenterie et d'orfèvres en Gaule romaine ayant une production originale même si certaines des pièces retrouvées provenaient probablement d'ailleurs[9]. Des statuettes, plats et autre éléments de vaisselle d'argent ciselée sont mis au jour pour un poids total de 8,3 kg. Préempté par l'État lors de la vente en juin 1958 à Paris, le trésor, qui date du IIIe siècle de notre ère, est conservé au musée du Louvre. Il a fait l'objet d'études spécifiques[10].
Avant la Révolution française
Avant la Révolution française, Graincourt est le siège d'une seigneurie[11].
Première Guerre mondiale
Graincourt-lès-Havrincourt a été située un temps en pleine ligne de front a été fortement marquée par de violents combats. Lors de l'Armistice, le 11 novembre 1918, il ne restait presque plus rien du village dont les habitants qui n'ont pas péri à la guerre ou de la grippe espagnole ont dû après une dangereuse phase de désobusage (enlèvement et destruction, neutralisation ou exportation des munitions non-explosées) entièrement reconstruire le village, les jardins, les routes et les champs (reconstruction).
En raison de la gravité des séquelles laissées par la guerre, la commune a été classée en zone rouge[12].
- Un canon dans les ruines de l'église et du centre de la commune (février 1918).
- Affût de canon de la Première Guerre mondiale à Graincourt-lès-Havrincourt.
Politique et administration


Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2018, la commune comptait 642 habitants[Note 3], en augmentation de 1,26 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,1 % d'hommes (0 à 14 ans = 16,8 %, 15 à 29 ans = 19,1 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 28,2 %, plus de 60 ans = 15,2 %) ;
- 49,9 % de femmes (0 à 14 ans = 18,5 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 22 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin.
- Le monument aux morts.
- L'église.
Le clocher de l'église. - Le monument aux morts.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cambrai », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archéologie préventive, ferme gauloise de Sains-lès-Marquion ; Une exploitation agricole nervienne très arasée, 2011-07-15, mis à jour 2011-08-10
- François Baratte, « L'argenterie romaine en Gaule : l'apport des découvertes récentes », dans Universalia 1988, éditée par Encyclopædia Universalis, pp. 472-474.
- E. Will, « Le Trésor d'orfèvrerie gallo-romaine de Graincourt-les-Havrincourt », dans Arts de France, t. II, pp. 45-56, 1962; cité par F. Baratte.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 33, lire en ligne.
- « D'hier à aujourd’hui... Sous l'église Saint-Martin de Graincourt, les entrailles de la ligne Hindenburg », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Julien Lechevestrier, « Le bilan des maires - Jean-Marcel Dumont - à Graincourt-lès-Havrincourt : « les travaux de l’espace culturel et la fermeture de Doux ont marqué ce mandat » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Graincourt-lès-Havrincourt: troisième mandat de maire pour Jean-Marcel Dumont », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Le devenir de l’ancienne salle des fêtes: principal projet du mandat à Graincourt-lès-Havrincourt : Directeur financier en retraite, Jean-Marcel Dumont a entamé son sixième mandat d’élu et son troisième de maire avec une équipe féminisée (sept sur quinze) volontaire, dynamique, et trois adjoints qui s’investissent. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Graincourt-lès-Havrincourt en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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