Graignes-Mesnil-Angot
Graignes-Mesnil-Angot est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 808 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Angot.
Graignes-Mesnil-Angot | |
L'église Saint-Michel et la mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Guégan 2020-2026 |
Code postal | 50620 |
Code commune | 50216 |
Démographie | |
Gentilé | Graignais et Mesnil-Angotais |
Population municipale |
808 hab. (2018 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 17″ nord, 1° 12′ 05″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 37 m |
Superficie | 18,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carentan-les-Marais (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Hébert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Graignes est située dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 53 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Graignes-Mesnil-Angot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (73,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (6,2 %), terres arables (2,9 %), forêts (0,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Toponyme créé en 2007 par la fusion des noms de Graignes et du Mesnil-Angot.
Graignes est attesté sous les formes Grania entre 1109 et 1113, Grania en 1277 et vers 1280[23], Graignes entre 1753 et 1785[24].
François de Beaurepaire rapproche les formes anciennes de Graignes de celles de Grand (Vosges; Granno à l'époque mérovingienne) et de Grane (Drôme) et il considère qu'elle peut avoir la même origine, c'est-à-dire le dieu gaulois Grannus qu'Albert Dauzat a identifié dans Grand et [23]. En outre, il estime que l'on retrouve également le thème gran, dans le nom de Guernesey (Greneroi au XIe siècle) et dans le toponyme non identifié Grannonum / Grannona du litus Saxonicum[23]. René Lepelley estime pour sa part que l'origine du toponyme Graignes est obscure[25].
Le gentilé est Graignais.
Mesnil-Angot est attesté sous la forme Mesnil Ansgoti en 1154 - 1178[23]; Mesnillum Ansgoti[23],[26], Mesnillo Angot vers 1280[23].
L'ancien français mesnil, « domaine rural », est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie. Le second élément -Angot représente l'anthroponyme Angot d'origine norroise Asgautr[26],[23], comprendre Ásgautr (variante Asgotr, vieux suédois Asgot[27]). Il se perpétue dans la nom de famille normand Angot[28]. On le retrouve, entre autres, dans les Angoville[23].
Le gentilé est Mesnil-Angotais.
Histoire
La commune a été créée le par la fusion des anciennes communes de Graignes et du Mesnil-Angot[29].
Politique et administration
Le chef-lieu est fixé dans l'ancienne commune de Graignes. Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[32].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2018, la commune comptait 808 habitants[Note 8], en augmentation de 0,25 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Le tableau liste la population de Graignes jusqu'en 1999, de la commune fusionnée après. Pour la démographie du Mesnil-Angot, voir l'article détaillé.
Graignes a compté jusqu'à 1 232 habitants en 1841. Le Mesnil-Angot avait atteint son maximum démographique en 1806 avec 251 habitants.
Activité culturelle et manifestations
Graignes-Mesnil-Angot est connu par le monde équin. En effet, l'hippodrome fait la renommée de la commune qui est également connue notamment pour ses feux d'artifice qui ont lieu chaque été à l'hippodrome.
Culture locale et atrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel de Graignes : construite en béton armé par Guy Pison entre 1956 et 1960, avec des vitraux de François Chapuis, inscrite en totalité au titre des monuments historiques le [37].
- Le clocher de l'ancienne église de Graignes a été érigé en mémorial en hommage aux soldats américains et civils tués le .
- Le marais de la Grande Commune, d'une superficie de 119 ha.
- La réserve naturelle régionale des Marais de la Taute.
- Église Saint-Martin du Mesnil-Angot du XVIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Raymond Rigault, créateur en 1945 de la Société des courses de Graignes puis de l'École des courses hippiques (École des jockeys) en 1972.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pont-Hébert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Graignes-Mesnil-Angot et Pont-Hébert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pont-Hébert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Graignes-Mesnil-Angot et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 125 - 126 - 127 / 152.
- Carte de Cassini.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 137.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Site de Nordic Names : origine du nom de personne Ásgautr
- Site de Géopatronyme : répartition du patronyme Angot avant la première guerre mondiale
- Journal Officiel n° 56 (7 mars 2007), p. 4378, texte n°26
- Réélection 2014 : « Graignes-Mesnil-Angot (50620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Graignes-Mesnil-Angot. Jean-Pierre Guégan succède à Denis Small à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Graignes-Mesnil-Angot (50620) - Municipales 2014 », sur Ouest-france.fr - Municipales 2014 (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église », notice no PA50000032, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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