Giuseppe Siri
Giuseppe Siri, né le à Gênes en Italie et mort le à Albaro, est un cardinal italien de l'Église catholique.
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Giuseppe Siri | ||||||||
Giuseppe Siri entre 1962 et 1965. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Gênes (Italie) |
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Ordination sacerdotale | par le card. Carlo Dalmazio Minoretti |
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Décès | Albaro |
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Cardinal de l’Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Pie XII |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Maria della Vittoria |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | par Pietro Boetto | |||||||
Archevêque de Gênes | ||||||||
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Évêque auxiliaire de Gênes Évêque titulaire de Livias (en) | ||||||||
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« Non nobis Domine » (Ps 113B) « Non pas à nous, Seigneur » |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Giuseppe Siri est né dans la paroisse de S. Maria Immacolata à Gênes, (Italie). Ses parents étaient Nicolò Siri et Giulia Bellavista. Il entra au petit séminaire de Gênes le , puis au grand séminaire de Gênes et enfin au séminaire pontifical lombard suivant les cours de l'Université pontificale grégorienne, à Rome, en 1926. Ordonné prêtre par le cardinal Carlo Dalmazio Minoretti le , il continua ses études et son travail pastoral à Rome de 1928 à l'automne 1929.
Évêque
Il reçoit du pape Pie XII la charge d'auxiliaire pour l'archidiocèse de Gênes, avec le titre d'évêque titulaire de Livias (en) le . Il est consacré en mai de la même année par le cardinal Pietro Boetto, jésuite, dans la cathédrale San Lorenzo de Gênes.
En 1946, il est promu au siège archiépiscopal de Gênes.
En 1953 il est élevé au cardinalat par le pape Pie XII. Lors du Concile Vatican II, il participe au Coetus Internationalis Patrum qui réunissait les prélats les plus conservateurs. Paradoxalement, c'est aussi une personnalité reconnue par les camalli (dockers) de Gênes, pourtant majoritairement communistes. Cette aura lui valut de servir comme médiateur à diverses reprises pour des conflits importants dans le port.
Soucieux d'aider au renouveau de la formation sacerdotale en France, il appelle dans son diocèse l'abbé Jean-François Guérin en 1976 et veille sur la fondation de la communauté Saint-Martin, érigée en pieuse union en 1976.
Papable
Le cardinal Siri était considéré par les commentateurs comme le candidat naturel des « conservateurs » lors des conclaves de 1958 et de 1963.
Il était encore un des principaux papables en août et en octobre 1978 lors des conclaves qui suivirent la mort de Paul VI puis celle de Jean-Paul Ier. Des médias[réf. nécessaire] ont avancé qu’il avait été en tête au premier tour de scrutin du conclave d’août, mais avait été en fin de compte battu par le cardinal Albino Luciani, devenu le pape Jean-Paul Ier. Après la mort prématurée de ce dernier, il était le principal candidat conservateur opposé au cardinal Giovanni Benelli, principal candidat libéral. Des vaticanistes ont avancé que le vainqueur final, le cardinal Karol Wojtyła, devenu le pape Jean-Paul II, fut choisi comme candidat de compromis.
Les traditionalistes et le cardinal Siri
Les sédévacantistes et la théorie du pape empêché
Au sein du courant des catholiques traditionalistes sédévacantistes, un petit nombre appuie son rejet de la légitimité du pape Jean XXIII et de ses successeurs sur l'affirmation que le cardinal Siri aurait reçu deux fois la majorité des voix au conclave ; en 1958 et 1963. D'après eux, il aurait même voulu prendre le nom de Grégoire XVII. À chaque fois, devant les menaces de persécution contre les catholiques dans le bloc soviétique — il était résolument anticommuniste — s’il acceptait la papauté, il aurait refusé la tiare[1] (thèse sirianiste).
Cette rumeur n'est pas mentionnée dans la biographie du cardinal par Raimondo Spiazzi[2].
Attitude du cardinal vis-à-vis du courant traditionaliste
Avant le concile Vatican II, le cardinal Siri est une des figures de proue des thèses conservatrices.
Il reste toute sa vie en pleine communion avec l'Église catholique ; il signe tous les documents du Concile et les met en application avec rigueur dans son diocèse de Gênes. Il célèbre la messe selon le nouveau rite et n’apporte jamais son appui à une quelconque organisation catholique sédévacantiste.
En 1987, Marcel Lefebvre s'apprête à procéder au sacre de quatre évêques au sein de la fraternité Saint-Pie-X sans mandat pontifical. Cet acte plaçant la fraternité au bord du schisme avec l'Église, il reçoit une lettre pressante du cardinal Siri : « Monseigneur je vous prie à genoux de ne pas vous détacher de l'Église. Vous avez été un apôtre, un grand évêque, vous devez rester à votre place. À notre âge nous sommes devant la porte de l'éternité. Je vous attends toujours ici, dans l'Église et après au paradis. »[3].
Cette position d'obéissance à la hiérarchie catholique tenait tellement à cœur au cardinal qu'il disait : « Il faut obéir à qui il faut obéir, pour ne pas obéir à qui il ne faut pas obéir ».
Le cardinal Siri meurt le à la Villa Campostano, à Albaro, et fut enterré à Gênes, dans la cathédrale métropolitaine San Lorenzo.
Dans la fiction
- 2002 : Jean XXIII: Le pape du peuple, film de Giorgio Capitani, joué par Vincenzo Bellanich.
Bibliographie
- Gethsemani, réflexions sur le mouvement théologique contemporain, Paris, Téqui, 1981, 384 p. (réimp. 2001).
Notes et références
- Pour un exemple de site sédévacantiste promouvant cette thèse, voir The Pope in Red.
- (it) Il Cardinale Giuseppe Siri, Raimondo Spiazzi, Edizioni Studio Dominicani, Bologne.
- Spiazzi, p. 138
Voir aussi
Liens externes
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