Giuditta Pasta
Giuditta Negri, devenue après son mariage Giuditta Pasta, (née le à Saronno, dans l'actuelle province de Varèse, en Lombardie et morte le à Côme)[1] est une cantatrice italienne du XIXe siècle.
Nom de naissance | Giuditta Negri |
---|---|
Naissance |
Saronno |
Décès |
(à 67 ans) Côme |
Activité principale |
Chanteuse d'opéra Soprano |
Style | |
Lieux d'activité | Italie, Londres, Paris |
Élèves | Marianna Barbieri-Nini, Emma Albertazzi, Adelaide Kemble, Elizabeth Masson |
Biographie
Giuditta Pasta débute en 1815 au Théâtre des « Filodrammatici » à Milan dans un opéra du Maestro Giuseppe Scappa (maître de clavecin et compositeur amateur) et épouse la même année un avocat, ténor amateur, Giuseppe Pasta. Elle s'impose sur toutes les scènes italiennes aussi bien qu'à Paris et Londres, plus par son charisme que par sa voix dont le timbre manque de pureté et la justesse laisse parfois à désirer.
Cependant elle surclasse ses rivales par son jeu dramatique et son phrasé. Les rôles de Bellini, Donizetti et Rossini lui conviennent à merveille. Elle crée les rôles titres d'Anna Bolena[2], La sonnambula[3], Norma[3], et Beatrice di Tenda. Elle semble avoir développé une tessiture de soprano dramatique à partir de celle d'une mezzo-soprano, ce qui lui assurait un timbre chaud et une voix ample (de même, Maria Malibran, qui était à l'origine une contralto).
À partir de 1833, les critiques sont sévères, estimant que sa voix est ruinée. Elle se retirera quelques années plus tard.
Elle demeure une figure légendaire de l'histoire du chant en raison de son génie de l'improvisation vocale dramatique qui l'emportait sur quelques défaillances surtout après 1830 (inégalité de couleur, instabilité vocale, tendance à chanter bas). Ce sont les mêmes éloges et les mêmes critiques que l'on adressera après 1957 à Maria Callas, qui en fut, en quelque sorte, la réincarnation.
Deux avis de professionnels résument bien les qualités et les défauts de Giuditta Pasta.
- De Talma: « Quelle femme étonnante ! Ce qui m'aurait demandé un an d'étude, elle l'improvise, elle le devine. »
- D'Adélaïde Kemble: « Même à son meilleur, elle a toujours chanté faux trois notes de son médium[4]. »
Stendhal ne tarit pas d'éloge sur « Madame Pasta », et un chapitre entier lui est consacré dans sa Vie de Rossini.
Bibliographie
- Stendhal, Vie de Rossini (plusieurs éditions).
- Giorgio Appolonia, Giuditta Pasta, gloria del bel canto.*
Travaux universitaires
- Catherine Menciassi sous la dir. de Jean-Yves Mollier et Jean-Claude Yon, La réception de l'œuvre de la cantatrice Giuditta Pasta en France dans les années 1820-1830, mémoire de DEA en histoire culturelle des sociétés contemporaines, université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 2002.
Références
- « Giuditta Pasta, Opera Diva », sur madamegilflurt.com (consulté le ).
- Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 1212
- Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 77 & 79
- Ou : de son registre médian.
Liens externes
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