Giou-de-Mamou

Giou-de-Mamou est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Giou-de-Mamou

Manoir de Falhiès à Giou de Mamou.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin d'Aurillac
Maire
Mandat
Frédéric Godbarge
2020-2026
Code postal 15130
Code commune 15074
Démographie
Gentilé Mamouviens
Population
municipale
774 hab. (2018 )
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 55′ 58″ nord, 2° 30′ 53″ est
Altitude Min. 616 m
Max. 966 m
Superficie 14,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aurillac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vic-sur-Cère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Giou-de-Mamou
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Giou-de-Mamou
Géolocalisation sur la carte : France
Giou-de-Mamou
Géolocalisation sur la carte : France
Giou-de-Mamou

    Géographie

    Giou de Mamou appartient à la partie de l'Auvergne-Rhône-Alpes anciennement connue sous le nom de Haute-Auvergne. Les habitants de Giou-de-Mamou sont appelés les Mamouviens[réf. souhaitée].

    Giou-de-Mamou est située à km au nord-est d'Aurillac. Le village est entouré par les communes de Yolet, Saint-Simon et d'Arpajon-sur-Cère.

    Giou-de-Mamou est située à 746 mètres d'altitude, le ruisseau le Mamou est le principal cours d'eau qui traverse la commune. Il est divisé en branches : l'une traversant le village principal et l'autre traversant le lieu-dit de Mamou. Ce ruisseau prend sa source sur le plateau du Coyan.

    Le parc naturel régional des volcans d'Auvergne se situe à environ 10 km de Giou-de-Mamou.

    Les principaux hameaux de Giou-de-Mamou sont Carnéjac, Cavanhac, Espériès, l'Hôpital et Mamou[1].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Giou-de-Mamou
    Saint-Simon Polminhac
    Aurillac Yolet
    Arpajon-sur-Cère Vézac
    Vue hivernale d'Espériès, Giou-de-Mamou, Cantal.

    Climat

    À l'image de la majeure partie du département du Cantal, Giou-de-Mamou dispose d'un climat de moyenne montagne avec un enneigement hivernal pouvant varier en fonction des années. La commune est par ailleurs connue pour les très grandes différences de températures qu'on peut y relever entre l'hiver et l'été. En effet, le mercure peut chuter en dessous des −10 °C les matinées les plus froides de l'hiver aussi bien qu'il peut aisément franchir la barre des 30 °C les journées les plus chaudes d'été. La température nocturne ne dépasse en revanche presque jamais les 10−15 °C même en été. Par ailleurs, les automnes sont en général assez doux et ensoleillés tandis que les printemps sont souvent très pluvieux[réf. souhaitée].

    Urbanisme

    Typologie

    Giou-de-Mamou est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (61 %), prairies (27,2 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Attestée sous la forme Jovis en 1378.
    Le nom même de Giou-de-Mamou serait d'une origine antique et indiquerait que Jupiter (Jovis) y était adoré[réf. nécessaire].

    Histoire

    Le rocher de Giou-de-Mamou a probablement été occupé dès l'époque celtique. Il reste ainsi quelques vestiges mégalithes sur le plateau de l'Hôpital - situé a quelques kilomètres du bourg. Le nom même de Giou-de-Mamou serait d'une antique origine et indiquerait que Jupiter (Jovis) y était adoré. L'église et le bourg actuels ont vraisemblablement été fondés sur un ancien sanctuaire roman.

    Les vestiges du château fort de Giou sont encore visibles en amont de l'église[9].

    La Maison de Giou est une ancienne et illustre Maison de la Haute Auvergne:

    entr'autres :

    • Pierre de Giou général des galères[réf. nécessaire], décédé en 1577 lequel, au retour de la prise de Pignon, passa à Marseille,où était le roi Charles IX, y fit livrer un combat de galères pour amuser Sa Majesté, lui donna sur son bord une somptueuse collation, fit des présents à toute la Cour, et accompagna le Roi à Arles dont il reçut une belle chaine d'or. Lors du siède de Malte,il rendit de grands services à l'Ordre, en fut fait Maréchal et nommé 2 fois Ambassadeur. Il mourut en retournant à Malte où il espérait être nommé Grand-Maitre.
    • Lévi de Giou -(dit Louis) - décédé en 1622 - gouverneur de Calvinet , écuyer de Catherine de Bourbon, duchesse d'Albret, la sœur du roi Henri IV. Il défit le Duc de Joyeuse dans les plaines de Montautran; sur quoi le Roi lui écrivit pour le remercier. Plusieurs lettres du Roi Henri IV, écrites à Lévi, lui furent adressées à Calvinet : l'une, datée du camp d'Etampes le  ; une autre écrite à Saumur le , la troisième écrite à Chartres le , et la quatrième, écrite de Paris le . Toutes signées Henri ; lequel le convia à son sacre.
    • Jacques II de Giou - Gouverneur de Calvinet, Seigneur de Caylus et de Sales, Chevalier, familier de Jacques d'Armagnac. Il eut la charge de la démolition des places fortes de Murat et de Carlat

    Le , sur ordre de perquisition de l'intendant d'Ormesson à la suite d'une dénonciation, Jean de Boschatel, conseiller au Baillage d'Aurillac, accompagné d'Antoine de Senezergues, avocat du Roi et de Jean Vernhes, vicaire général , enfoncèrent la porte de la bibliothèque du château et soulevèrent les planchers ; ils trouvèrent une centaine d'ouvrages dissimulés dont les auteurs étaient calvinistes. Le château était alors vide de ses propriétaires, cette branche de famille étant éteinte.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 2001 Jean Estival    architecte
    2001 2014 Gabriel Peyronnet    retraité
    2014 En cours
    (au 11 septembre 2020)
    Frédéric Godbarge[10] Sans étiquette Cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

    En 2018, la commune comptait 774 habitants[Note 3], en augmentation de 2,79 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    679480649685656673681687664
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    694631635611607600569630612
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    582554560465461502473448478
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    446427461648677697721743770
    2018 - - - - - - - -
    774--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Le club de football de l'US Giou-de-Mamou, qui comprend une équipe senior et une équipe de jeunes, est l'unique club sportif de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Bonnet du XVe siècle[15], inscrite aux monuments historiques le 14 novembre 1980[16], entièrement rénovée. Vitrail de l'artiste contemporain Jean Labellie.
    • Quelques vestiges du château.
    • Menhir de Giou de Mamou[17],[18]
    • Manoir de Falhiès (Privé)

    Personnalités liées à la commune

    • Michel Four (1945-), artiste peintre, résidant à Giou-de-Mamou.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Nos ancêtres auvergnats, L'immigration auvergnate en Bretagne, Serge Duigou, Éditions Ressac, Quimper, 2004. [le mouvement migratoire qui partit de l'Aurillacois vers la Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles - et notamment de Giou-de-Mamou avec les Cantuel, Desbans, Mamou, etc.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. ,Mamou-haut et Mamou-bas Giou-de-Mamou sur le site Annuaire-Mairie.fr
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Giou-de-Mamou sur le site Cantal Passion
    10. « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Historique de l'Église St-Bonnet sur le site Cantal Passion
    16. « Fiche consacrée à l'Eglise Saint-Bonnet », sur Base Mérimée (consulté le )
    17. « Film a n° 3-6 et film b n° 1 : sculpture représentant Vénus, dans le bois du château de Caillac à Vézac, disparue début 1984 ; film b n° 1-2 : menhir christianisé à Giou-de-Mamou ; film c n° 5-6 : croix du pont de Fontanges datée de 1843 ; film c n° 12 : four à pain à Brezons et film d n° 3-4 : plante. », sur FranceArchives (consulté le )
    18. Frédéric Surmely, Guide des Megalites, secrets d'Auvergne, De Borée, p. 64-65
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