Ghyvelde (commune déléguée)

Ghyvelde (commune déléguée) est une ancienne commune située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Ghyvelde
commune déléguée

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté urbaine de Dunkerque Grand Littoral
Statut commune déléguée
Maire délégué Jean Decool
Code postal 59254
Code commune 59260
Démographie
Gentilé Ghyveldois
Population 4 130 hab. (2013)
Densité 251 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° 03′ 08″ nord, 2° 31′ 41″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 25 m
Superficie 16,46 km2
Élections
Départementales Dunkerque-2
Historique
Date de fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Ghyvelde
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Ghyvelde
commune déléguée
Géolocalisation sur la carte : Nord
Ghyvelde
commune déléguée
Géolocalisation sur la carte : France
Ghyvelde
commune déléguée
Géolocalisation sur la carte : France
Ghyvelde
commune déléguée

    Le , elle devient une commune déléguée après sa fusion avec Les Moëres au sein de la nouvelle commune de Ghyvelde qui prend le statut de commune nouvelle[1].

    Géographie

    Localisation

    Ghyvelde dans son canton et son arrondissement

    Construit au Nord des Moëres (du néerlandais de Moeren, les marais), au bord du canal reliant Furnes en Belgique, (12 km) à Dunkerque (14 km). La frontière avec la Belgique matérialise la limite Est de la ville.

    Communes limitrophes

    Toponymie

    En néerlandais, le nom de la commune est Gijvelde.

    Histoire

    Ghyvelde est citée dans un cartulaire du comte de Flandres Baudouin V, daté de 1067.

    Ghyvelde dépendait avant 1789 de la châtellenie de Bergues.

    Du point de vue religieux, elle était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Dunkerque[2].

    Au XIIIe siècle, l'abbaye Saint-Winoc de Bergues détient à Ghyvelde, comme dans quasiment toutes les paroisses proches, des biens. En 1279, Érard de Beveren, seigneur de Wallers et sa femme Isabelle, fille du sénéchal de Flandre, donnent à l'abbaye une pièce de terre où se trouvait le monticule dit la Motte de Pont-Rouard, à Ghivelde près de la ferme de l'abbaye[3]

    En 1297, un conflit oppose le comte de Flandres Gui de Dampierre au roi de France Philippe IV le Bel, qui gagne la partie. En 1298, Raoul II de Clermont-Nesles, lieutenant du roi, voulant récompenser le chevalier Walter de Bourbourg, (famille de Bourbourg), des services qu'il a rendus au roi, lui donne la mairie (fonction de représentation du châtelain) de Ghyvelde, des terres et des rentes, le tout échu au roi pour cause de forfaiture[4].

    En 1658, après la bataille des Dunes remportée par Turenne, Dunkerque devient anglaise. La possession anglaise recouvre non seulement la ville de Dunkerque mais aussi des territoires dont certains jusque-là relevaient de la châtellenie de Bergues  : Mardyck, Grande Synthe, Petite Synthe, une partie d'Armbouts-Cappel, Cappelle-la-Grande, une partie de Coudekerque, Téteghem, Uxem, Ghyvelde, Leffrinckoucke, Zuydcoote. En 1662, Louis XIV rachète ce territoire aux Anglais[5].

    Le comte d'Hérouville a fait défricher au début du XVIIIe siècle la plaine de Ghyvelde qu'il venait de recevoir du roi Louis XIV à l'état de terres incultes à la même époque qu'il fit dessécher les terres marécageuses des Moëres qu'il avait également reçues[6].

    En 1793, un camp de défense avait été établi à Ghyvelde, ce qui valut à la commune d'être en première ligne lors du siège de Dunkerque, affaire conclue par la bataille de Hondschoote remportée par la France : le 22 août 1793, les adversaires de la France rejettent les Français du camp de Ghyvelde et commencent le siège de Dunkerque. Le camp de Ghyvelde redeviendra français après la victoire de Hondschoote le 8 septembre 1793[7].

    En 1903, Ghyvelde est reliée à Dunkerque par le rail[8].

    Pendant la première guerre mondiale, en 1917-1918, Téteghem est le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Ghyvelde fait partie des communes concernées et a accueilli des troupes[9]. Ghyvelde dépendait également à la même époque du commandement d'étapes de Hondschoote[9].

    Entre les deux guerres mondiales, Ghyvelde fait partie du dispositif de défense de la France contre une éventuelle attaque allemande : un groupe de blockhaus est construit sur la dune fossile, il s'agit avec Bray-Dunes, du point le plus septentrional du secteur fortifié des Flandres, (voir cette page pour les détails), lui-même partie intégrante de la ligne Maginot.

    Dévastée à plusieurs reprises, Ghyvelde a reçu la croix de guerre en 1949.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs

    Maire en 1802-1803 : Charles Clodérée[10].

    Maire en 1854 : Mr Mormentyn[11].

    Maire en 1883 1887 1888 : P Mormentyn[12].

    Maire de 1888 à 1914 : G. Deswarte (maire et membre du Conseil d'arrondissement de Dunkerque en 1893)[13].

    Maire de 1922 à 1929 : L. Deswarte[14].

    Maire de 1929 à 1939 : Marcel Deswarte[15].



    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      Gustave Deswaerte   Instituteur[16].
    1953 Charles Six   Cultivateur[17].
    1971 Albert Bruneel   Instituteur[18].
    1971 1980 Claude Mayeux    
    1980 Jean-Claude Destailleur    
    mars 2001 31 décembre 2015 Jean Decool DVG  

    Liste des maires successifs de la commune déléguée

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2017 En cours Jean Decool DVG  

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 3 206 habitants, en augmentation de 0,28 % par rapport à 2008 (Nord : 1,21 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0451 0141 0861 3341 3621 5221 6811 7721 858
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8841 9441 9942 1862 3662 4381 4181 4811 486
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5241 6721 6161 7051 5331 5081 4711 3101 463
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2013
    1 7862 0322 0143 0692 9733 0093 1503 2393 206
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges (2007)

    Pyramide des âges à Ghyvelde en 2007 en pourcentage[23].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,3 
    3,1 
    75 à 89 ans
    5,7 
    11,2 
    60 à 74 ans
    12,3 
    25,9 
    45 à 59 ans
    27,1 
    23,4 
    30 à 44 ans
    21,5 
    15,1 
    15 à 29 ans
    13,9 
    21,0 
    0 à 14 ans
    19,2 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Sports

    Le ministère des sports a décompté quinze équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Vincent de style néogothique date de 1872. Sérieusement endommagée pendant la deuxième guerre mondiale, elle a été restaurée au début des années 1950[26].
    • Le monument aux morts commémore les soldats tombés au combat des deux guerres mondiales[27].
    • La dune fossile de Ghyvelde, vestige d'anciens bancs de sable déposés par la mer il y a 12 000 ans. Un circuit pédestre de 8 km permet de la découvrir[28].
    • Écomusée ferme du Bommelaers Wall de Ghyvelde.
    • Lac de Ghyvelde, ancienne carrière de sable dont le pourtour est devenu successivement zone de loisirs puis lotissement d'habitation.
    • La ferme du Renthof aujourd'hui spécialisée dans la production des asperges sur la dune fossile est sans doute une des plus anciennes de Ghyvelde. Selon « Nos belles fermes, patrimoine rural du Nord-Pas de Calais » de Jean-Claude Grenier, p. 20–21, elle est présente sous la forme de deux bâtiments se faisant face sur la carte dressée sur ordre du maréchal De Ferraris en 1709. Construite plus tard, l'habitation est très visible sur la cadastre napoléonien.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Ghyvelde se blasonnent ainsi :

    "D'hermines à une bande de gueules chargée de trois coquilles d'or."

    Dans la Culture populaire

    En 2019, la ville a fait l'objet d'une performance de l'artiste Jean-Noel Vandaele, 'Walking Shakespeare in memories'. La dune fossile, la place Cornette, l'église Saint Vincent, et la rue nationale ont servi de support au reportage.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Robert Noote, Histoire de Ghyvelde, 2004
    • Jean-Claude Grenier, Nos belles fermes, patrimoine rural du Nord-Pas de Calais, société d'éditions agricoles et rurales, Lille, 2015

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. « Recueil des actes administratifs de la préfecture du Nord - année 2015 » [PDF] (consulté le ).
    2. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
    3. Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 2e partie, Année 1279.
    4. Alphonse Wauters, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VI, Année 1298.
    5. Louis de Baecker, Recherches historiques sur la ville de Bergues (lire en ligne), p. 83
    6. Louis de Baecker option citée page 108
    7. Abbé L. Harrau, Edmond-Louis Blomme, « Le manuscrit de M. P.-C. Blanckaert, curé-doyen de Wormhoudt », dans Bulletin Union Faulconnier, tome V, Dunkerque, 1902, p. 216, lire en ligne.
    8. Le Journal de Bourbourg et de Gravelines, n°1158 du 4 mars 1903
    9. « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
    10. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.
    11. Almanach du commerce Département du Nord 1854
    12. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1883 1887 1888
    13. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1889 à 1914
    14. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1929
    15. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1929 à 1939
    16. http://www.ville-ghyvelde.fr/iso_album/gustave_deswarte.pdf
    17. http://www.ville-ghyvelde.fr/iso_album/charles_six.pdf
    18. http://www.ville-ghyvelde.fr/iso_album/albert_bruneel.pdf
    19. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    23. « Évolution et structure de la population à Ghyvelde en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Recensement des équipements sportifs, espace et sites de pratiques - détail par communes - », sur Site ministériel du recensement des équipements sportifs (consulté le )
    26. nl:Gyvelde
    27. « Circuit de la dune fossile »


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