Gethsémani

Dans les évangiles synoptiques (Marc, Matthieu, Luc), Gethsémani ou Gethsémané (en grec ancien : ΓεΘσημανή, Gethsēmani, en hébreu : גת שמנים, en araméen : גת שמנא, Gat Šmānê, « le pressoir à huile »[1]) est le lieu où Jésus a prié avant son arrestation Heure sainte »). Il s'agit d'un grand domaine qui, durant les fêtes de pèlerinages, abrite la foule qui ne sait trop où loger. Dans l'évangile selon Jean, l'épisode de la prière des disciples de Jésus n'est pas rapporté et Jésus est arrêté dans un jardin dont le nom n'est pas donné, mais qui est mentionné après que Jésus et ses disciples sont allés « de l'autre côté du torrent du Cédron ». Sur la base de ces informations de l'évangile de Jean, il a été supposé qu'il s'agissait d'une oliveraie située au pied du mont des Oliviers à Jérusalem identifiée au IVe siècle sous l'impulsion de sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin Ier et qui aujourd'hui porte ce nom.

Plaque à Gethsémani.

Dans l'évangile selon Jean, Jésus et ses disciples franchissent le torrent du Cédron et gagnent un jardin où sans doute il venait habituellement bivouaquer avec ses disciples. Judas Iscariote, qui le sait, y conduit ceux qui venaient l'arrêter. Le rôle de Judas n'est pas clair car la « bande munie d'épées et de bâtons » (certainement pas des Romains qui n'utilisent pas de bâtons) n'a pas besoin d'indicateur pour être conduite auprès de Jésus connu de tous[1].

Évangiles synoptiques

« Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici, pendant que je m'en vais là-bas pour prier. » »

 Évangile selon Matthieu chapitre 26, verset 36[2]

Le jardin de Gethsémani.

Marie (mère de Jésus)

Selon des écrits apocryphes comme celui du Pseudo-Jean (IVe ou Ve siècle) sur la dormition de Marie, elle aurait été enterrée dans le jardin de Gethsémani, à Jérusalem.

Histoire (époque byzantine)

Une église a été construite au IVe siècle au bas du mont des Oliviers, par-dessus un rocher commémorant le lieu où Jésus pria, une petra qui est mentionnée dès le début de ce siècle par l'Anonyme de Bordeaux, Eusèbe de Césarée et Cyrille de Jérusalem. L'endroit se trouve non loin de la grotte qui commémorait à cette époque le lieu de l'arrestation de Jésus, ceci d'après les témoignages de la pèlerine Égérie et de saint Jérôme datant de 380/390. Lieu de pèlerinage et de rassemblement, les fidèles faisaient œuvre de mémoire en écoutant les récits évangéliques relatifs à l’agonie de Jésus, surtout le Jeudi saint quand une procession suivait sur le lieu de l’arrestation[3]. L'église disparut au VIIe siècle et ne fut reconstruite, à peu près sur le même plan, qu'au début du XXe siècle. Elle se nomme l'église de Toutes-les-Nations (surnommée la basilique de l'Agonie) et appartient à la Custodie franciscaine de Terre sainte.

Représentation dans l'art

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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