Georges Lafaye

Georges Lafaye, né en 1854 à Aix-en-Provence et mort en 1927, est un professeur d'université et latiniste français. Il est le troisième enfant et fils cadet du philosophe et linguiste Benjamin Lafaye.

Biographie

Georges Lafaye effectue ses études du secondaire au lycée Henri IV (1865-1873). Il intègre par la suite l’École Normale Supérieure (1874), dont il ressortira licencié ès lettres (1875). Il obtient l'agrégation de lettres en 1878[1].

La carrière académique de Georges Lafaye débute par un poste de chargé de cours de rhétorique au lycée d’Avignon (1877-1878). Il est membre de l’École française de Rome de 1878 à 1880, et y prépare sa thèse de doctorat, publiée en 1884 : Histoire du culte des divinités  d’Alexandrie, Sérapis, Isis, Harpocrate et Annubis hors de l’Egypte, depuis les origines jusqu’à la naissance de l’école néo-platonicienne. Il participe à des fouilles archéologiques à Rome et en Sicile.

En 1878, Edmond Saglio, directeur du Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, depuis la mort de Daremberg en 1872, rencontre Georges Lafaye à Rome et l’engage à écrire des articles pour le Dictionnaire : ils y paraissent à partir de 1880.

Nommé maître de conférences en littératures anciennes à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence (1880-1884), il devient par la suite maître de conférences, puis professeur de langue et littérature latines à la Faculté des Lettres de Lyon (1884-1891). Il occupe les mêmes postes à la Faculté des Lettres de Paris (Sorbonne), de 1891 à 1919. Son champ disciplinaire recouvre ainsi la littérature et la poésie latines[1].

Georges Lafaye, en , épouse Suzanne Saglio, fille d’Edmond Saglio et petite-fille d’Edouard Charton, directeur fondateur du Magasin Pittoresque et du Tour du Monde.

À la mort d’Edmond Saglio en 1911, Georges Lafaye prend la direction de la publication du Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, avec son condisciple à l’École Normale Edmond Pottier. Georges Lafaye était membre de la Société des Antiquaires de France, et chevalier de la légion d’honneur (1909). Spécialiste de la poésie latine, Georges Lafaye a établi et traduit[2] les textes : Poésies de Catulle (Les Belles Lettres 1923), et Les Métamorphoses d’Ovide (Les Belles Lettres 1925-1930)[3],[4].

Œuvres

  • Histoire du culte des divinités d'Alexandrie : Sérapis, Isis, Harpocrate et Anubis, hors de l'Égypte depuis les origines jusqu'à la naissance de l'école néo-platonicienne, Paris, E. Thorin, (lire en ligne)
  • Catulle et ses modèles, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
  • Quelques notes sur les Silvae de Stace, premier livre, Paris, Klincksieck,
  • Inscriptiones graecae ad res romanas pertinentes avctoritate et impensis Adademiae inscriptionvm et litterarvm hvmaniorvm (4 Vol.), Paris, Ernest Leroux, 1901-1927
  • Les Métamorphoses d'Ovide et leurs modèles grecs, Paris, Félix Alcan, (lire en ligne)
  • Inventaire des mosaïques de la Gaule et de l'Afrique : Gaule, t. I, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne)
  • Inventaire des mosaïques de la Gaule et de l'Afrique : Afrique proconsulaire (Tunisie), t. II, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne)
  • Inventaire des mosaïques de la Gaule et de l'Afrique : Afrique proconsulaire, Numidie, Maurétanie, t. III, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne)

Traductions

  • Catulle, Poésies, Paris, Les Belles lettres, , 132 p. (ISBN 978-2-251-01022-9, lire en ligne)
  • Ovide, Les Métamorphoses : Livres I-V, t. I, Paris, Les Belles lettres,
  • Ovide, Les Métamorphoses : Livres VI-X, t. II, Paris, Les Belles lettres,
  • Ovide, Les Métamorphoses : Livres XI-XV, t. III, Paris, Les Belles lettres,

Références

  1. Christophe Charle, « 58. Lafaye (Louis, Georges) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2, , p. 121–122 (lire en ligne, consulté le )
  2. Traduction fidèle à la lettre du texte et d'une élégance uniforme cf.note 1 de J.P Neraudau in Folio classique P. 38
  3. Ovid, 43 B.C.-17 or 18 A.D. et Lafaye, Georges, b. 1854, (trad. du latin), Les Métamorphoses, Paris, Gallimard, , 620 p. (ISBN 2-07-038564-7 et 978-2-07-038564-5, OCLC 30440796, lire en ligne)
  4. Traduction sur manuscrit "Marcianus 225" de Florence ; un des meilleurs manuscrits datant du XIe siècle et dont les lacunes sont comblées par le Marcianus 223 cf. Note 1, Gallimard Collection classique in p.38

Bibliographie

  • Jean-Claude Polet, Patrimoine littéraire européen : Index général, vol. 13, De Boeck Supérieur, , 600 p. (ISBN 978-2-8041-3162-3, lire en ligne)

Liens externes

  • Portail de la Rome antique
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