Gaston Stiegler

Gaston Stiegler, né le dans le 2e arrondissement de Paris[1] et mort le à Bailly[1] en Seine-et-Oise, est un journaliste globe-trotter, reporter et écrivain voyageur français.

Biographie

Gaston Stiegler est le fils d'André-Edmond Stiegler, avocat à Paris, qui y meurt le à 63 ans et de son épouse Anne-Catherine-Antoinette Pisson, également décédée à Paris le à 86 ans.

D'abord ingénieur des Arts et Manufactures, il devient journaliste au Matin tout en collaborant à divers journaux dont L'Écho de Paris. Il est également bibliothécaire de la bibliothèque historique de la ville de Paris dite Saint-Fargeau.

Il réalise en 1901 le premier tour du monde en moins de 80 jours pour un journaliste français, à la suite d'un pari du journal Le Matin[2] voulant relever le défi lancé par Jules Verne dans son roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours.

Il meurt chez son ami Edouard Calmettes (1851-1937), ingénieur des Arts et Manufactures, officier d'Académie et propriétaire à Bailly[3].

Tour du monde

Lettre de Jules Verne

Le , durant un grand dîner réunissant autour de Gaston Stiegler la direction, la rédaction et tous les chefs de service du journal, il lut la missive suivante qu'il venait de recevoir de Jules Verne :

« Amiens, le .

Cher monsieur,

Je viens de lire dans Le Matin votre charmant article. Par malheur, je ne puis répondre que très brièvement. Partez donc en toute confiance. Vous réussirez et Phileas Fogg ne sera point jaloux si vous le reléguez au second plan. Et maintenant bon courage.

Votre bien dévoué

Jules Verne. »

Déroulement du voyage

« Le à 1 h 50, Gaston Stiegler, homme de lettres et journaliste, s'embarquait dans le train de Russie à la gare du Nord. Le 30 au matin, il arrivait à Berlin, le 31 à Saint-Pétersbourg, le 1er juin à Moscou, le à Samara.

Le , il quittait l'Europe pour rejoindre l'asiatique Tcheliabinsk et il attignit le Irkoutsk. Le , il arrivait à Blagovechtchensk. Et le , à Vladivostok, le à Yokohama et le arrive aux États-Unis. De Victoria, où il débarqua, il se rendit à Seattle et arriva à Minneapolis, le , le 22 aux chutes du Niagara et 23 à New York. Parti de là pour l'Angleterre, il quitte Londres le au matin pour arriver à Boulogne-sur-Mer vers 13 heures, où une foule l'attendait. Il passe à Amiens vers 16 heures où il est salué par Jules Verne qui félicite, en le serrant dans ses bras, le vaillant disciple de son héros Philéas Fogg.

À 17 h 59, Stiegler arrivait à Paris dans une gare du Nord comble, déjà envahie dès l'après-midi par la foule venue pour féliciter le héros qui venait de parcourir 34 448 kilomètres en 63 jours et 16 heures, emportant ainsi le record de vitesse du tour du monde de l'époque[4]. »

Publications

  • Entretiens avec Jules Verne, Daniel Compère, Jules Verne, Jean-Michel Margot, Sylvie Malbrancq, éd. Slatkine, 1998 (ISBN 9782051015486)
  • Le Maréchal Oudinot, Duc de Reggio, d'après les mémoires de la Maréchale, Plon, Nourrit & Cie, 1894
  • Le Tour du Monde en 63 jours, Société française d'imprimerie et de librairie, 1901, illustré de ses propres photographies
  • Amours tragiques de Napoléon III, Albin Michel, 1910

Notes et références

  1. notice BnF no FRBNF12997503
  2. « Grands reporters (Les) par Marc Martin » sur bibliomonde.com.
  3. Archives départementales en ligne, Yvelines, 4E7945 NMD 1928-1950. Transcription de décès in Archives départementales en ligne, Paris (12e), 12D367, Acte n° 3691, Vue 5/31.
  4. Le Tour du monde en 63 jours, Société française d'imprimerie et de librairie, 1901, 360 p.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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