Gaston Marot

Antoine Adolphe Marot connu sous le nom de Gaston Marot, né à Rochefort le et mort à Marseille le , est un auteur dramatique et chansonnier français.

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Biographie

Fils d’un marchand de vin, Marot étudie à Rochefort puis entre en au commissariat de la Marine comme écrivain-auxiliaire attaché aux armements. Titularisé l'année suivante, il officie à l'Hôpital de la Marine puis revient à Rochefort en 1858 où il est détaché aux approvisionnements[1]. Il démissionne en 1859 et devient clerc d'avoué à Paris[2], mais dès 1861 s'investit dans le vaudeville en présentant au Théâtre Beaumarchais, Les Amours de M. Peutimporte. Entre 1861 et 1909, il va ainsi produire plus d'une centaine de pièces et obtient un fort succès populaire.

En 1875, il est nommé directeur, avec Pourain, du théâtre de Cluny[3]. En 1888, il écrit avec Edmond Rostand, alors jeune auteur inconnu le vaudeville Le Gant rouge qui s'avère un échec total[4].

Marot continue ensuite de produire de nombreuses pièces jugées inconsistantes, absurdes, légères ou de circonstances. Très fécond, on lui doit plus d’une centaine de pièces rédigées seul ou en collaboration notamment avec Louis Péricaud, Paul Siraudin, Jules Dornay, Léon Jonathan, Lucien Delormel, François Oswald, Alfred Poullion, Julien Deschamps, Henri Noellet, etc. et termine sa carrière en 1909 avec Les Aventures de Gavroche. Il tombe ensuite dans l'oubli.

Ses pièces ont été représentées sur les plus grandes scènes parisiennes du XIXe siècle : théâtre du Château-d'eau, théâtre du Châtelet, théâtre de l'Ambigu etc. Il était Officier d’Académie.

Œuvres

  • Les Amours de M. Peutimporte, vaudeville en 1 acte, Paris, Beaumarchais,
  • Au feu !, folie carnavalesque en 1 acte, 1865
  • Roland, dit Cœur-de-veau, parodie en 1 acte et 4 tableaux, avec Julien Deschamps, 1865
  • La Journée aux échéances, vaudeville en 1 acte, avec Léon Taratte[5], Paris, Théâtre de la Bastille,
  • Le Mangeur de fer... à cheval ! ! !, parodie en 2 actes, avec Julien Deschamps, Paris, Nouveautés,
  • Le Retour du zouave, à propos patriotique en 1 acte, 1866
  • La Charité, pièce de vers, avec Julien Deschamps, 1866
  • Pan ! dans l’œil ! dîner de fin d'année, revue en 5 actes et 8 tableaux, avec Jules Dornay, musique de Jules Javelot, Paris, Prince-Eugène,
  • Le Trombone guérisseur, à-propos vaudeville en 1 acte, avec Henry Buguet, Paris, Théâtre Lafayette,
  • Le Capitaine Mistigris, comédie-vaudeville en 3 actes, avec Jules Dornay, Paris, Nouveautés,
  • Avant et après !, chansonnette, musique d'André Simiot, 1869
  • V'la l'général, folie-vaudeville en 1 acte, avec Paul Siraudin, 1870
  • Le Camelot ! Type populaire..., avec Michel Colbeaux, musique de Georges-Louis Rose, 1870
  • La Journée de Châteaudun, poésie de M. Gaston Marot, dite, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Château-d'eau, le , par Henri Roze, 1870
  • Un Télégramme, opérette en 1 acte, avec Henry Buguet, musique de Victor Robillard, 1870
  • La Queue du chat, féerie en 24 tableaux, avec Clairville, musique de Charles Diache[6], Paris, théâtre du Château-d'Eau,
  • Dans l'Temps !, chansonnette, musique de Victor Robillard, 1871
  • Y a trop d'Monde !, chansonnette, musique de Victor Robillard, 1871
  • Charlotte et Nicaise, comédie-vaudeville en 1 acte, Paris, Château-d'eau,
  • Le Poisson volant, féerie en 3 actes et 12 tableaux, Paris, Déjazet,
  • Aristophane à Paris, revue fantaisiste en 3 actes et 14 tableaux, avec Clairville, 1873
  • Les Brigands par amour, comédie-vaudeville en 1 acte, Paris, Déjazet,
  • La Patte à Coco, féerie en 5 actes et 20 tableaux, avec Clairville, musique de Charles Diache, Paris, théâtre du Château-d'eau,
  • Les Trois princesses, vaudeville-féerie en 3 actes et 8 tableaux, Paris, Déjazet,
  • Le Pont-Marie, drame en 5 actes et 7 tableaux, dont un prologue, Bruxelles, Alhambra national, et Paris, Château-d'eau,
  • La Tache de sang !, opérette en 1 acte, musique de Francis Chassaigne[7], Paris, Eldorado,
  • Une tête de turc, opérette en 1 acte, avec Léon Jonathan, 1878
  • Les Drapeaux !, chant patriotique, musique d'Henri Rénier, 1878
  • La Visite des trépassés !, chanson patriotique, musique de Charles Malo, 1878
  • Le Docteur Jackson, drame en 5 actes et 7 tableaux, dont 1 prologue, avec Lucien Delormel, Paris, Château-d'eau,
  • C'était en Mai, je m'en souviens !, chansonnette, musique de Gustave Michiels, 1879
  • L'Enfant sera comme son père !, chanson, musique d'Henri Rénier, 1879
  • La Tache de sang, bouffonnerie en 1 acte, 1880
  • Les Boussigneul, vaudeville en 3 actes, avec Édouard Philippe[8], Alfred Poullion[9], musique d'Édouard Okolowicz, Paris, Théâtre des arts,
  • Criminel malgré lui, comédie-vaudeville en 1 acte, avec Édouard Philippe, Lyon, Variétés, et Paris, Fantaisies-parisiennes,
  • N'y a d'la Chance que pour ceux-la !, chansonnette, paroles de Gaston Marot et Léon Jonathan, musique de Charles Pourny, 1881
  • Casse-Museau, drame en 5 actes et 7 tableaux, avec Édouard Philippe, Louis Péricaud et Léon Marx, Paris, Château-d'Eau,
  • La fille-mère, drame en cinq actes et six tableaux, 1882
  • Kléber, drame en 5 actes et 8 tableaux, avec Édouard Philippe, Paris, Château-d'eau,
  • La Cour d'Amour, opéra comique en 3 actes, avec Léon Jonathan, 1883
  • On demande un quatorzième !, vaudeville en 1 acte, avec Édouard Philippe, Paris, Renaissance,
  • Clairon, opéra-comique, paroles de Gaston Marot, Élie Frébault et Edouard Philippe, musique de Georges Jacobi, théâtre de la Renaissance, 7 novembre
  • Un mariage à la course, comédie bouffe en 3 actes, Bruxelles, Bouffes,
  • Un nuage dans un ciel bleu, comédie-vaudeville en 1 acte, Paris, Ambigu, 1884
  • Les Français au Tonkin, pièce militaire en 5 actes et 10 tableaux, dont 1 prologue, avec Louis Péricaud et Henri Noellet, Paris, Château-d'eau,
  • Aux filles de Gambrinus, vaudeville en 3 actes, 1886
  • La Casquette au père Bugeaud, drame militaire en 5 actes et 9 tableaux, avec Louis Clairian[10], Paris, Château-d'eau,
  • Augereau, ou Les volontaires de la République, pièce militaire en 5 actes et 10 tableaux, 1887
  • La Bande jaune, vaudeville en 3 actes, avec François Oswald[11], Paris, Cluny,
  • Jack l'éventreur, drame en 5 actes et 7 tableaux, avec Louis Péricaud, Paris, Château-d'Eau,
  • La Perche, comédie-vaudeville en 3 actes, avec Henri Chivot, Alfred Duru et Jules Prével, 1889
  • La Petite Mionne, drame en 5 actes et 10 tableaux,tiré du roman d'Émile Richebourg, Paris, Théâtre-historique,
  • La Mère la Victoire, drame en 5 actes et 7 tableaux, Paris, Château-d'Eau,
  • Le Prix du sang, drame en 6 actes dont 1 prologue, Paris, Théâtre de la République,
  • Le Train no 6, drame en 5 actes et 8 tableaux, Paris, Ambigu-comique,
  • Les aventures de Thomas Plumepatte, drame en 5 actes, Théâtre de la République,
  • Les Héritiers Guichard, comédie en 3 actes, Paris, Variétés,
  • La Goualeuse, drame en 5 actes et 7 tableaux, avec Alévy[12], 1898
  • La Fille du sergot, drame en 5 actes et 8 tableaux, Paris, Château-d'eau,
  • Le drame de la rue Murillo, drame en 5 actes, avec Alévy, théâtre de l'Ambigu, 1902
  • Les grandes manœuvres... d'amour, pièce en 3 actes, Paris, Cluny,
  • Le Rabiot, pièce en 6 actes, Paris, Cluny,
  • Madame X..., vaudeville en 3 actes, avec Ernest Depré[13], 1904
  • Casse-museau, drame en 5 actes et 7 tableaux, 1906
  • Le Tour du monde à pied, pièce en 5 actes et 10 tableaux, Bruxelles, Alhambra,
  • Les aventures de Gavroche, pièce en 4 actes, avec Victor Darlay, Châtelet,

Bibliographie

  • Louis Bethléem, Les Pièces de théâtre, 1924, p. 266

Notes et références

  1. [PDF] Gaston Marot, vaudevilliste rochefortais (1837-1916)
  2. Gaston Marot sur artlyriquefr
  3. Henry de Gorsse, « Avant-premières », La Presse, no 1258, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  4. André Antoine, Le Théâtre, T. 1, Éditions de France, 1932, p. 219
  5. Hector Léon Taratte (1821-1889) était quincailler et marchand de chaussures Faubourg Saint-Antoine. Il est le fondateur du Palais de Cristal, boulevard Beaumarchais.
  6. Charles Diache (1834-?) était le neveu des frères Cogniard.
  7. Mondanités. Deuils. Comoedia, 27 décembre 1922, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  8. Édouard Sylvain Philippe (1840-1920), auteur dramatique, compositeur et journaliste. Chevalier de la Légion d'Honneur (1886).
  9. Désiré Alfred Poullion (1838-1891) fut un temps caissier-comptable du théâtre des Arts.
  10. Louis Clairian était un des pseudonymes utilisés par Gaston Marot.
  11. Nécrologie. Le Radical, 15 février 1894, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  12. Armand Lévy dit Alévy (1859-1935) était également journaliste.
  13. Depré (Ernest). Nos auteurs et compositeurs dramatiques. Portraits et biographies par Jules Martin, 1898, pp. 165-166, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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