Gare de triage de Lille-Délivrance

La gare de triage de Lille-Délivrance est une gare de triage française, située dans la commune associée de Lille qu'est Lomme.

Triage de Lille-Délivrance

Vue des voies en sortie du site. La gare de Sequedin est également visible.
Localisation
Pays France
Commune Lille
Quartier Lomme
Coordonnées géographiques 50° 38′ 23″ nord, 2° 59′ 44″ est
Gestion et exploitation
Code UIC 87286013
Services Triage
Fret
Caractéristiques
Ligne(s) Haubourdin à Saint-André
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Lille

Histoire

Vue d'un poste du site de triage.

L'édification d'une gare de triage autour de Lille est décidée en par le gouvernement[1]. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le réseau ferroviaire du Nord-Pas-de-Calais est dévasté et doit être reconstruit puis développé devant la croissance du trafic. La création d'un site de triage à l'ouest de l'agglomération lilloise est choisi et les critères de sélection amènent à retenir des terres quasi inhabitées de la commune de Lomme. Le nom « Délivrance » est choisi en hommage à la fin de l'occupation allemande de la région lilloise durant la Première Guerre mondiale. À proximité du site, un quartier d'habitation pour le personnel travaillant dans la gare est bâti. Cette cité-jardin comporte 835 habitations ce qui en fait l'une des plus importantes du réseau après celle de Tergnier[2], avec des critères qualitatifs élevés pour l'époque concernant leur équipement (eau courante, électricité, WC intérieur...)[3]. La Compagnie des chemins de fer du Nord établit un projet d'une gare de « Lille-la-Délivrance » en et sollicite sa mise en application en urgence. La demande est validée au niveau gouvernemental le et un décret est signé par le président de la République Paul Deschanel le lendemain[1]. La gare est en service à partir de .

Durant la Seconde Guerre mondiale, le site est la cible d'un bombardement de la Royal Air Force la nuit du 9 au . Ce bombardement s'inscrit dans la préparation du débarquement et vise à rendre les infrastructures ferroviaires inutilisables pour l'armée allemande. Ce bombardement touche la gare, le quartier environnant mais aussi les communes avoisinantes[4] telles que Faches-Thumesnil ou Haubourdin et jusque Marquette[5]. Le site à bombarder a une dimension de 3,2 kilomètres carrés et des bombes tombent sur une étendue de 56 kilomètres carrés[5]. De 500[4] à 616[5] morts sont à dénombrer. La région lilloise est la cible de bombardements depuis 1941 mais c'est à cette occasion que pour la première fois des signes d'hostilité parmi la population envers les Alliés sont relevés et signalés par la Résistance locale[4]. La ligne principale passant en gare est remise en état dès le [4].

La gare cesse son activité de triage en [6].

Notes et références

  1. Paul Deschanel, « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ), p. 9847-9848
  2. Arnaud Gaboriau, « Aux origines de la cité de cheminots de Lille-La Délivrance (1921-1926) » (consulté le ), p. 101-138
  3. https://fresques.ina.fr/mel/fiche-media/Lillem00090/la-cite-ouvriere-delivrance-a-lomme.html
  4. Michel Coste, « 9/10 avril 1944 - Bombardement de Lille-la Délivrance », sur francecrashes39-45.net (consulté le )
  5. Jean-Yves Méreau, « Tragique nuit pascale : 616 morts et plus de 1000 blessés - Lille-Délivrance écrasée sous les bombes », Cent ans de vie dans la région - Tome 3 - 1939-1958 : De la bataille du rail à la bataille du charbon, La Voix du Nord, , p. 22
  6. « La SNCF fait le tri à la gare Lille-Délivrance », sur 20minutes.fr, 20 minutes,

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

  • Portail du chemin de fer
  • Portail de la métropole européenne de Lille
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.