Gare de Berzée

La gare de Berzée est une gare ferroviaire belge de la ligne 132 de La Sambre à Mariembourg, située au centre du village de Berzée sur le territoire de la commune de Walcourt dans la province de Namur.

Berzée

La gare en décembre 2015
Localisation
Pays Belgique
Commune Walcourt
Village Berzée
Adresse Rue Bois Mignon
5651 Berzée
Coordonnées géographiques 50° 17′ 08″ nord, 4° 24′ 22″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCB
Exploitant SNCB
Code UIC 88733204
Services Suburbain (S64)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 132, La Sambre à Mariembourg
111 de Thuillies à Laneffe
Voies 2
Quais 2
Altitude 152 m
Historique
Mise en service
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Province de Namur

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains Suburbains (S64) et d’Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire

Établie à 152 mètres d'altitude[1], la gare de Berzée est située au point kilométrique (PK) 15,700 de la ligne 132 de La Sambre à Mariembourg, entre les gares de Cour-sur-Heure et de Pry[2].

Ancienne gare d'embranchement elle était également située au PK 6,9 de la ligne 111 de Thuillies à Laneffe (fermée et déposée), entre les gares de Thuillies et de Thy-le-Château[3].

Histoire

Mise en service

La ligne 132, en ce y compris la section située à Berzée, est construite en sous la direction de la Société du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse[4]. Ce tronçon, de Charleroi à Walcourt, est inauguré le [5].

Le but de cette ligne était de faire correspondre la Sambre à la Meuse en passant par la vallée de l'Eau d'Heure, afin d'assurer le transport des minerais, pierres calcaires et autres vers les sites industriels du grand Charleroi ou de la France, et inversement d'acheminer le fruit du charbonnage de Charleroi et ses environs vers le sud. On répertoriait à l'époque pour Berzée: des carrières de marbre (probablement de pierres calcaires), deux hauts fourneaux, une platinerie et un moulin[6].

Parallèlement à la ligne 132 à double voie reliant Charleroi à Walcourt en passant par Berzée, est construite la ligne 111, reliant Berzée à Laneffe en voie unique[7]. Cet embranchement est destiné à des convois tirés par des chevaux ; ainsi, le 29 novembre 1848, un contrat est signé avec Édouard Gilbert, de Thy-le-Château, qui prendra en charge le trafic. [8]

Le , le service voyageur est fermé sur cette ligne, alors que celui de la ligne 132 continue. En 1989, le transport de fret entre Thy-le-Château et Berzée est supprimé[9].

Le , la société anonyme du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse fusionne et intègre les Sociétés de l'Est belge et d'Anvers-Rotterdam. Elle devient la compagnie du Grand Central Belge. Le , cette dernière est absorbée par l’État belge[10]. Ces sociétés reprendront successivement la gestion de la gare de Berzée.

Le , le Ministre des travaux publics Damart autorise la construction d'un « bâtiment définitif des recettes ». L'autorisation est simultanément donnée pour les gares de Ham-sur-Heure, Jamioulx et Morialmé. Concernant Berzée, il a été imposé la réalisation d'un auvent tout le long du bâtiment, ainsi que d'une habitation pour le chef de gare. Cette partie de la gare, agrémentée plus tard d'un second étage, est détruite dans les années 1970[11].

Le bâtiment de la gare

Ce vaste bâtiment est dû à la compagnie du Grand Central Belge qui mit au point un modèle de gare standard pour remplacer des anciennes gares trop exiguës ou créer de nouvelles gares dans des localités qui n’en possédaient pas encore. 15 de ces gares furent construites et celles de Ham-sur-Heure, Tilly, Jamioulx et Ransart étaient identiques à celle de Berzée[12].

Il s’agit d’un long bâtiment sans étage comprenant entre 8 et 26 travées selon les besoins (la gare de Berzée en comporte 10)[13] sous bâtière longitudinale qui se verra parfois gratifié d’un second étage de deux ou trois travées sous toiture à croupes servant de logement de fonction (celle de Berzée a reçu un second étage de deux travées, désormais démoli).

Le pignon est recouvert de rampants de pierre et il existe des motifs en ferronnerie sur les crossettes et le pinacle ainsi qu’un oculus largement dimensionné et entouré de pierre surplombe un bandeau de pierre sous lequel se prolonge le fronton des parois longitudinales. Ce fronton est décoré d'une frise en briques munie d'arceaux et chaque travée des parois longitudinales est bordée par un lésène de brique aux motif de bande lombarde caractéristique du Grand Central Belge. Un cordon de pierre court au niveau des seuils des fenêtres du rez-de-chaussée. Les arcs bombés des ouvertures (qui sont toutes des portes sauf au niveau du logement de fonction qui se trouve à une extrémité) sont surmontés d'une clé en pierre et il existe des pilastres d'angle en brique à bossages de pierre[12].

Extensions

Le , le tronçon de la ligne 111 entre Berzée et Thuillies, long de 7,4 km est mis en service[14]. Le , la circulation sur cette section est fermée. La voie ferrée est démantelée dans les années 1990 - 1991[15].

En 1880 le site ferroviaire de la gare est élargi, obligeant de ce fait à modifier l'itinéraire de l'eau d'heure passant à proximité[11].

À son expansion maximale, la gare de Berzée comportait cinq voies à quai pour le service voyageurs et sept voies réservées au transport de marchandises[11].

À la fin du XIXe siècle, une passerelle piétonne surplombant les voies est établie. Une version moderne et raccourcie de celle-ci existe toujours en 2015. Dans les années 1930, un château d'eau permettant l'alimentation des motrices à vapeur est construit[11]. Il est démonté en mai 1992[16].

le XXe siècle

En février 1981, la fréquentation de la gare est de 295 voyageurs par jour[17]. Le personnel de la gare compte en 1996 4 employés, il en comptait 17 en 1950, 11 en 1961 et approximativement 100 avant la Seconde Guerre mondiale[18].

Service des voyageurs

La passerelle au dessus des voies

Desserte

Berzée est desservie par des trains Suburbains (Ligne S64 du RER de Charleroi) ou d'Heure de pointe (P) de SNCB[19].

En semaine, la desserte, non cadencée, comporte :

  • des trains S64 circulant entre Charleroi-Sud et Couvin (toutes les heures)
  • quatre trains P entre Couvin et Charleroi-Sud (le matin)
  • deux trains P entre Walcourt et Charleroi-Sud (le matin)
  • deux trains P entre Charleroi-Sud et Couvin (le matin)
  • un train P entre Couvin et Charleroi-Sud (l’après-midi)
  • quatre trains P entre Charleroi-Sud et Couvin (l’après-midi)
  • un train P entre Charleroi-Sud et Walcourt (l’après-midi)
  • un train P entre Couvin et Charleroi-Sud (le soir)

Les week-ends et jours fériés, la desserte est cadencée toutes les deux heures dans chaque sens et comprend des trains S64 reliant Charleroi-Sud à Couvin.

Patrimoine ferroviaire

L'ancien bâtiment voyageur est ré-affecté en funérarium.

Plusieurs gares de cette famille construites par le Grand Central Belge ont depuis été démolies ou sont l’abandon. Parmi celles qui existent toujours se trouvent les gares de Ham-sur-Heure et Jamioulx sur la ligne 132. La première, après avoir été ruinée par un incendie, a été restaurée et sert de logement social tandis que la seconde a été réhabilitée en espace de rencontres et salle d’exposition.

Notes et références

  1. Altitude, source Google Earth (consulté le 21 décembre 2016).
  2. Document de référence du réseau : Annexe E.1 - Distances entre gares et nœuds, Infrabel, , 43 p. (lire en ligne [PDF]), p. 34.
  3. « 111 Thuillies-Laneffe », sur Pandora (archive.org) (consulté le ).
  4. Lievens et Golard, 1995, p. 23
  5. Lievens et Golard, 1995, p. 25
  6. Lievens et Golard, 1996, p. 7-8
  7. Lievens et Golard, 1996, p. 11
  8. André Lépine, Le canal de Chimay (1831) et le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse (1844) : deux projets de désenclavement ambitieux, avec une carte de l'ESM (1844) : le chapitre L'ouverture de la 1ère partie de la ligne, Marchienne-Walcourt (1848), Cahier du Musée de Cerfontaine, n° 468, , 18 pages A4 p.
  9. Lievens et Golard, 1996, p. 37
  10. Lievens et Golard, 1996, p. 34
  11. Lievens et Golard, 1996, p. 83
  12. Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 162-165
  13. Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 162
  14. Lievens et Golard, 1996, p. 46
  15. Lievens et Golard, 1996, p. 48
  16. Lievens et Golard, 1996, p. 88
  17. Lievens et Golard, 1996, p. 92
  18. Lievens et Golard, 1996, p. 93
  19. « Brochures de ligne - SNCB », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Lievens et Roger Golard, En Entre-Sambre-et-Meuse quand arriva le rail, ASBL Cercle d'histoire de l'entité de Walcourt, , 129 p.
  • Paul Lievens et Roger Golard, Walcourt, une entité au fil de ses gares, , 298 p. (présentation en ligne)
  • André Lépine, La ligne 132 — Charleroi-Vireux — en cartes postales anciennes, Cahier du Musée de Cerfontaine, n° 500, 120 vues, 1998.
  • André Lépine Le canal de Chimay (1831) et le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse (1844) : deux projets de désenclavement ambitieux, avec une carte de l'ESM (1844) et le rapport sur l'ouverture de la 1ère partie de la ligne, Marchienne-Walcourt (1848),Cahier du Musée de Cerfontaine, n° 468, 18 pages A4 et une carte, 2021.

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Charleroi-Sud Cour-sur-Heure
ou Ham-sur-Heure
S Pry
ou Walcourt
Couvin
ou Walcourt
Charleroi-Sud Cour-sur-Heure
ou Ham-sur-Heure
P
(en semaine)
Pry
ou Walcourt
Couvin
ou Walcourt
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