Gagnon (Québec)

Gagnon est une ancienne ville minière du Québec (Canada), située à 300 km au nord de Baie-Comeau (à vol d'oiseau) sur la Côte-Nord. Constituée le , elle doit son nom à Onésime Gagnon, ministre des mines et lieutenant-gouverneur du Québec. La Centrale de la Hart-Jaune, avec une puissance installée de 50 mégawatts fut mise en service en 1960. Sa production d'électricité servait à l'origine à alimenter la ville minière de Gagnon et les installations de la Compagnie Minière Québec Cartier. Avec la fermeture de la mine ainsi que de la ville, la centrale devint propriété d'Hydro-Québec. Elle est maintenant raccordée au réseau Québécois via une ligne à 161 kilovolts la reliant aux installations de Fermont. Le principal employeur de la ville était la compagnie minière Québec-Cartier qui annonça le , la fin des activités de la mine de Fire Lake le , entrainant la fermeture et la démolition de toutes les infrastructures de cette ville la même année. Au début des années 1980, la ville comptait environ 4 000 habitants. Aujourd'hui, il ne reste que les vestiges de ce que fut la rue #1 que jadis, une ville se trouvait à cet endroit. Le lac Barbel, quant à lui, continue d'attirer des campeurs durant la belle saison.

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Gagnon
Regroupée à Rivière-Mouchalagane
Administration
Pays Canada
Province Québec
Statut de la municipalité Ville
Démographie
Gentilé Gagnonais, aise
Population 2 000 hab. (1984)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° 53′ 24″ nord, 68° 09′ 54″ ouest
Superficie 2 511 ha = 25,11 km2
Divers
Date de constitution
Date de dissolution [1]
Code géographique
(fusion antérieure à 1991)
97040
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Gagnon

    Historique

    La ville fut fondée en 1960 à la suite de la découverte de minerai de fer dans la région du lac Jeannine en 1957. On désigna les rives du lac Barbel comme emplacement idéal pour construire la future ville de Gagnon. La ville prit rapidement de l'ampleur ; on construisait environ 25 maisons par mois. Les infrastructures telles l'hôpital, l'aréna, le centre commercial Brodeur, l'aéroport, les églises, les écoles primaire et secondaire et autres commerces furent construits rapidement pour faciliter la vie des nouveaux habitants qui se chiffraient déjà à 1250 en 1960. Toutefois, la ville demeurait isolée du reste du Québec car elle n'était accessible que par chemin de fer ou par avion.

    Dès 1977, les ressources de la mine du lac Jeannine se sont épuisées et l'on dut transférer les opérations à la mine de Fire Lake, située à environ 90 km au nord-est de Gagnon. Toutefois, la crise du fer de 1982 eut raison de la ville de Gagnon et du hameau de Fire Lake qui durent fermer et être démolis. Ainsi, le , l'on annonça que les opérations à la mine de Fire Lake allaient être interrompues, que la ville de Gagnon allait être rasée et les habitants indemnisés[2]. En 1985, l'on procéda à la démolition de la ville. Un à un les services furent interrompus et les gens commencèrent à quitter la ville. Les travaux de démolition commencèrent cet été-là.

    De 1973 à 1985, en étant élu maire de Gagnon, René Coicou a été le premier maire noir du Québec.

    Ce n'est qu'en 1987, soit 2 ans après la fermeture de la ville que fut achevée la route 389 reliant Baie-Comeau au Labrador. Comme Schefferville située à la frontière du Québec et du Labrador, l'économie de Gagnon reposait uniquement sur l'extraction du minerai de fer.

    Aujourd'hui l'ancien territoire de la ville fait partie du territoire non organisé de Rivière-Mouchalagane dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Caniapiscau[3].

    Bibliographie

    • Aude de Tocqueville et Karin Doering-Froger, Atlas des cités perdues, Paris, Arthaud, , 143 p. (ISBN 978-2-08-131468-9), p. 46

    Liens externes

    Notes et références

    • Portail de la Côte-Nord
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