Gabriel d'Arjuzon
Gabriel Thomas Marie, comte d'Arjuzon (né à Paris le et mort Paris le ), est un administrateur et homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir D'Arjuzon.
Gabriel d'Arjuzon | |
Portrait de Gabriel d'Arjuzon par Louis-André-Gabriel Bouchet. | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des pairs | |
– | |
Législature | Cent-Jours |
– (Démission) |
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Législature | Seconde Restauration |
Biographie | |
Dynastie | Famille d'Arjuzon |
Nom de naissance | Gabriel Thomas Marie Darjuzon |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | Royaliste constitutionnel |
Père | Jean-Marie d'Arjuzon |
Enfants | Félix d'Arjuzon |
Résidence | Château de Louye (Eure) |
Pair des Cent-Jours | |
Premier chambellan de Louis Bonaparte, roi de Hollande, il est appelé à la Chambre des pairs pendant les Cent-Jours et sous la Restauration française.
Biographie
Gabriel Thomas Marie Darjuzon est le fils de Jean-Marie d'Arjuzon (1713-1790), dernier seigneur de Muzy et fermier général et d'Hélène Geneviève Duchesnay-Derpren (1735-1761). Il entra dans l'administration des finances où il fut quelque temps receveur général[1].
En 1789, il était électeur de la noblesse d'Évreux. Chef de bataillon de la garde nationale de cette ville en 1790, il traversa la Révolution française sans y jouer aucun rôle marqué[1].
Le , il fut nommé président du collège électoral de l'Eure[2] et passa le 19 juin suivant[3] au service de Louis-Napoléon, roi de Hollande, en qualité de grand chambellan de la couronne de Hollande[4]. Madame d'Arjuzon avait été elle-même dame du palais de la reine Hortense, avant l'époque où cette princesse monta sur le trône de Hollande[1].
Le comte d'Arjuzon avait, en outre, servi comme aide de camp du général en chef de l'armée du Nord[1] en 1805 et 1806[1]. Napoléon le fit comte de l'Empire le [5].
En 1814, il était chef de bataillon de la garde nationale parisienne (4e bataillon[3]). Au retour de Louis XVIII, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur[4], ce qui n'empêcha pas Napoléon de le comprendre, pendant les Cent-Jours, parmi les pairs qu'il institua[5], le 2 juin 1815[3].
La même dignité héréditaire lui fut d'ailleurs rendue par l'ordonnance royale du [5]. Le majorat de sa pairie a été constitué au titre de baron[3]. Le comte d'Arjuzon compta à la Chambre haute parmi les défenseurs modérés de la Restauration française : il vota avec les royalistes constitutionnels[5]. Il fut promu officier de la Légion d'honneur en 1825[4].
Après la Révolution de Juillet 1830, il continua de siéger jusqu'au , jour où l'hérédité de la pairie ayant été abolie, il donna sa démission de pair de France, en compagnie de douze de ses collègues[n 1],[6].
À sa mort, il fut inhumé au cimetière Saint-Louis d'Évreux[7].
Postérité
- Fils de Jean-Marie Darjuzon (Peyrehorade, 25 septembre 1713 - Paris, 7 mars 1790), fermier général, dernier seigneur de Muzy, et Hélène Geneviève Duchesnay-Derpren (1735 - Paris, 1er février 1761, morte en couches[7]), Gabriel d'Arjuzon épousa, le 28 avril 1795 à Paris, Marie Agnès Françoise Pierre Pascalie Hosten (L'Arcahaye - Saint-Domingue), 3 avril 1774 - Paris Ier, 25 février 1850, inhumée au cimetière d'Évreux), dame pour accompagner la reine Hortense (1811), fille de Jean Baptiste Hosten l'aîné (1741-1802), dont il eut :
- Pascal François Marie (né le 13 février 1797) ;
- Gabrielle Georgette Marthe Jeanne (12 novembre 1798-1835), mariée, le 15 mars 1817 à Paris, avec Amable Jean Joseph Charles de Sahuguet d'Amarzit, baron d'Espagnac (1788-1873), dont postérité ;
- Félix Jean François Thomas (1800-1874), 2e comte d'Arjuzon, conseiller général de l'Eure, député de l'Eure (1852-1870), chambellan de Napoléon III (1853-1861), marié, le 25 juin 1826 à Paris, avec Isabelle de Reiset (1808-1849), dont :
- Louis Napoléon Paul (né le 3 août 1806)[n 2].
La descendance du comte d'Arjuzon compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire.
- Portrait de Madame d'Arjuzon
par René Théodore Berthon (1776-1859). - Gabrielle d'Arjuzon priant pour le rétablissement de la santé de sa mère
par Philippe Coupin de La Couperie entre 1812 et 1814.
Distinctions
Titres
- Institution de majorat attaché au titre de comte Darjuzon et de l'Empire accordée par lettres patentes signées à Paris le 2 février 1809 ;
- Titre de comte héréditaire confirmé en sa faveur par lettres patentes du 27 janvier 1815. Règlement d'armoiries :
- Pair de France (Chambre des pairs) :
- 2 juin 1815 - 24 juillet 1815, 5 mars 1819 - 9 janvier 1832,
- Titre de pair héréditaire, par ordonnance royale du 5 mars 1819 et établi au titre de baron-pair, sur majorat de pairie (terres dans l'arrondissement de Dreux), formant le majorat précédemment institué le 2 février 1809, par lettres patentes du 13 mars 1820[8].
- Transmission des titre et majorat de baron-pair conférés par lettres patentes des 2 février 1809 et 13 mars 1820 (ces dernières modifiant le titre de comte en celui de baron, pour l'assiette de la pairie héréditaire), confirmée en faveur de son fils cadet, le comte d'Arjuzon, par arrêté ministériel du 6 décembre 1852.
- Transmission des titre de comte héréditaire et majorat au titre de baron-pair conférés à Gabriel-Thomas Darjuzon, par lettres patentes du 2 février 1809 et du 13 mars 1820, confirmée en faveur du petit-fils aîné en primogéniture, Georges-Jacques-Marie d'Arjuzon, par arrêté ministériel du 3 avril 1875.
Décorations
- Chevalier de l'ordre royal du Mérite de Hollande (1er janvier 1807)[3], puis,
- Premier Grand-croix de l'ordre de l'Union (1er février 1807), il fut chargé de remettre les croix de chevaliers à la première formation[4] ;
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion[9] ;
- Grand-croix de l'ordre du Mérite civil, dit de la Couronne de Bavière[3] (dès le Premier Empire[9])
- Légion d'honneur[4] :
- Chevalier (7 décembre 1814), puis,
- Officier de la Légion d'honneur (22 mai 1825) ;
Hommage, honneurs, mentions,...
- Grand chambellan de la couronne de Hollande (19 juin 1806)[4] ;
- Chevalier d'honneur de la reine de Hollande (3 février 1808).
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Armes du comte Darjuzon et de l'Empire
D'azur au chevron d'argent, accompagné de trois fers de lances de même, à la bordure d'or ; franc-quartier des comtes présidents des collèges électoraux qui est d'azur aux trois fusées d'or posées en fasce[10]. |
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Armes du comte d'Arjuzon, baron-pair
D'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois fers de dard du même, la pointe en haut[3],[11],[8],[7]. |
Notes et références
- Ses collègues furent d'Avaray, de Beurnonville, Lecoulteux de Canteleu, etc. Le baron Pasquier, qui présidait la séance de la Chambre haute, annonça ces démissions en disant qu'elles reposaient toutes sur le fait que « la pairie n'étant plus héréditaire, les démissionnaires ne pensaient plus pouvoir être utiles à leur pays en continuant à siéger dans une chambre privée de sa qualité essentielle. » Le marquis de Dreux-Brézé réclama la lecture des lettres de démission ; Tascher et le comte d'Argout, ministre du Commerce et des Travaux publics, demandèrent, au contraire, qu'elle n'eût pas lieu. À l'unanimité moins une voix, la Chambre des pairs en décida ainsi.
- Parrain et marraine :
- Louis Bonaparte (1778-1846), roi de Hollande,
- Pauline Bonaparte (1780-1825), duchesse de Guastalla
- Robert & Cougny 1889, p. 90.
- Courcelles 1826, p. 14.
- Courcelles 1826, p. 15.
- « Cote LH/49/20 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Robert & Cougny 1889, p. 91.
- Robert & Cougny 1889, p. 126.
- Roglo 2012.
- Velde 2005, p. Lay peers.
- Voir portrait de Boilly en début d'article
- Archives nationales BB/29/1001, p. 21-25.
- Rietstap 1884.
Annexes
Articles connexes
- Bureau des finances ;
- Familles subsistantes de la noblesse française
- Familles subsistantes de la noblesse d'Empire ;
- Joseph Théophile Parfait de Bésiade ;
- Le Verrou (Fragonard) ;
- Liste des membres de la Chambre des pairs (Cent-Jours) ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Louis-Martin Berthault ;
Liens externes
- « Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial. 1808 - 1815. BB/29/1001 page 21-25 », Institution de majorat attaché au titre de comte au profit de Gabriel, Thomas, Marie Darjuzon, accordée par lettres patentes du 2 février 1809, à Paris., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le ), p. 496 ;
- « Gabriel d'Arjuzon », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le ) ;
- « Arjuzon (Gabriel d') », sur lesapn.forumactif.fr (consulté le ) ;
- « Gabriel Thomas Marie d'ARJUZON », sur gw3.geneanet.org, Geneanet (consulté le ) ;
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « D'Arjuzon (Gabriel-Thomas-Marie, comte) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIe, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 14-15 ;
- « Arjuzon (Gabriel-Thomas-Marie, comte d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. Ier, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 90-91 ;
- « Avaray (Joseph-Théophile-Parfait de Bésiade, marquis d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. Ier, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 126 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com ;
- Alexandre Lardier, Histoire biographique de la Chambre des pairs, depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle, Brissot-Thivars, , 329 p. (lire en ligne), p. 16 ;
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