Gaëtan Dussausaye
Gaëtan Dussausaye, né le à Brétigny-sur-Orge (Essonne), est un homme politique français.
Gaëtan Dussausaye | |
Fonctions | |
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Conseiller régional d'Île-de-France | |
En fonction depuis le (2 mois et 17 jours) |
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Élection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Val-de-Marne |
Groupe politique | RN Île-de-France |
Directeur national du Front national de la jeunesse | |
– (3 ans, 5 mois et 4 jours) |
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Président | Marine Le Pen |
Prédécesseur | Julien Rochedy |
Successeur | Jordan Bardella |
Biographie | |
Nom de naissance | Gaëtan Dussausaye |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brétigny-sur-Orge (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 2011) |
Diplômé de | Université Paris-I |
De 2014 à 2018, il est président du Front national de la jeunesse. Il occupe par ailleurs différentes fonctions au sein du Front national. Depuis 2021, il est conseiller régional d'Île-de-France.
Biographie
Gaëtan Dussausaye naît le à Brétigny-sur-Orge[1]. Il grandit au Plessis-Pâté avec une mère infirmière, un père directeur marketing dans une grande entreprise française, deux frères et une sœur[2]. Ses parents ne sont pas politisés et n'ont jamais voté pour le FN[2].
Il obtient un baccalauréat littéraire, mention Bien, en 2011[2]. Durant ses années de lycée, il dirige un groupe de « metal festif », les Bursting Creepy[2]. Il dit commencer à s'intéresser à la politique après avoir observé des discriminations entre élèves au collège et au lycée[3],[2].
Il étudie à l'université Paris-I, où il obtient une licence en philosophie et lettres modernes[4]. Ayant entamé un master de philosophie, il abandonne ses études après son accession à la présidence du FNJ[2].
Au Front national / Rassemblement national
Après un bref passage au sein de cercle de mémoire en l'honneur du général de Gaulle dans l'Essonne[5], il rejoint le Front national en 2011 : sa mère exige alors qu’il milite à Paris, loin du village familial[2]. Il débute en tant que militant dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012[réf. nécessaire]. Il est successivement responsable adjoint du FNJ de Paris et secrétaire départemental-Jeune de Paris[2].
Le , Marine Le Pen le nomme directeur national du Front national de la jeunesse[4],[2]. Il bénéficie notamment du soutien de Wallerand de Saint-Just et succède à Julien Rochedy « qui peinait à faire consensus »[2].
À l'occasion du congrès du FN de , il intègre le comité central (nommé par Marine Le Pen) et le bureau politique[3]. Il est permanent salarié au siège du FN à Nanterre[3].
À partir de 2018, il est délégué national adjoint du FN pour les études et la communication[6].
En janvier 2021, il devient le directeur départemental du Rassemblement national dans le Val-de-Marne[7].
Candidatures électorales
Gaëtan Dussausaye se présente aux élections municipales de 2014 dans le 11e arrondissement de Paris[8] et réalise un score de 5,5 % des voix au premier tour[9]. En 2015, formant un binôme avec Lydie Degrelle-Kerloch aux élections départementales dans le canton de Brétigny-sur-Orge, il est éliminé au premier tour avec 25,4 % des voix[10].
Aux élections législatives de 2017, il se présente sans succès dans la deuxième circonscription de l'Oise, réunissant 45,3 % des voix au second tour face à Agnès Thill[11]. Il brigue à nouveau un siège de député en 2020, lors d'une élection législative partielle dans la neuvième circonscription du Val-de-Marne : il est éliminé au premier tour avec 9 % des suffrages exprimés[12].
Lors des élections régionales de 2021, il est élu au conseil régional d'Île-de-France sur la liste de Jordan Bardella[13].
Ligne politique
Gaëtan Dussausaye apparaît comme une figure de la dédiabolisation du Front national[2]. Sans se dire gaulliste, il est un admirateur de Charles de Gaulle[2],[3]. Il se définit comme « patriote et souverainiste »[3]. S'il est parfois présenté comme un proche de Florian Philippot[2],[14], Le Figaro le situe, au sein du FN, parmi « les non alignés, de par leur engagement ancien au Front, leur proximité personnelle avec la présidente du FN, soit par la neutralité prudente qu'ils ont observée dans les récents conflits »[15].
Interrogé peu après son accession à la présidence du FNJ sur la théorie du grand remplacement, il indique qu'il « ne [voit] pas un remplacement de peuple » mais « avant tout un remplacement de culture, à la base de la théorie de Renaud Camus, il y a un fondement racialiste, que nous ne considérons pas ». Cette prise de position lui attire de nombreuses réactions hostiles au sein du FNJ[2].
En 2014-2015, il se dit inspiré par Aristote, Rousseau, Spinoza, Boris Vian, Orwell et Marx — concernant ce dernier, « non par adhésion, mais pour avoir un argumentaire face à la gauche »[3],[2].
Après l'élection présidentielle de 2017, il dément toute « remise en cause » de la position du FN en faveur du retrait de la zone euro[16].
Références
- « Gaëtan Dussausaye », sur francais.rt.com (consulté le ).
- Hélène Sergent, « Gaëtan Dussausaye (FNJ), le bon petit gars de la Marine », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- Béatrice Houchard, « Gaëtan Dussausaye, le frère idéal du FNJ », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
- « Front National de la jeunesse : La direction Nationale », sur www.fnjeunesse.fr, (consulté le )
- Emmanuel Galiero, « Gaëtan Dussausaye remplace Julien Rochedy à la tête du FNJ », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Charles Sapin, « Marine Le Pen fait le ménage dans l'organigramme du FN », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Par C. Dubois Auteur Val-de-Marne, « Gaëtan Dussausaye prend la tête du RN Val-de-Marne », sur 94 Citoyens, (consulté le )
- « Le FN en campagne à Paris », sur lexpress.fr, (consulté le )
- https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/075/075056SR11.html
- https://www.francetvinfo.fr/elections/resultats/essonne_91/bretigny-sur-orge_91220/bretigny-sur-orge_9103
- « Le FN parachute 2 candidats dans l'Oise », sur courrier-picard.fr, (consulté le )
- « Élections législatives partielles - 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Marie-Carole Ciuntu et Vincent Jeanbrun, deux Val-de-Marnais influents à la région », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Jean-Marie Pottier, « Il faut retenir ces noms au Front national », sur Slate, (consulté le ).
- Marc de Boni, « Législatives : les proches de Philippot, en force dans un futur groupe FN », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Romain Houeix, « Le Front national se fracture autour de l'euro », sur france24.com, (consulté le ).
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