Frizon

Frizon est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Frison.

Frizon

Le lavoir traditionnel.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
Luc Bedin
2020-2026
Code postal 88440
Code commune 88190
Démographie
Gentilé Frizonnaises, Frizonnais
Population
municipale
520 hab. (2018 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 17′ 11″ nord, 6° 21′ 52″ est
Altitude Min. 297 m
Max. 381 m
Superficie 11,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Golbey
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Frizon
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Frizon
Géolocalisation sur la carte : France
Frizon
Géolocalisation sur la carte : France
Frizon

    Ses habitants sont appelés les Frizonnais ou les Tambois.

    Géographie

    Localisation

    Localisation dans le département.

    À 14 km d'Épinal, le village est bâti en étage sur un plateau dominant la rive gauche de la Moselle, arrosé par l'Avière. On y distingue Frizon-Haute et Frizon-Basse. Les deux parties du village sont partagées par le ruisseau du Poinsot.

    Le village était traversé par la route départementale D 6 venant de Nomexy (km) et se dirigeant vers Mazeley (km). Un autre tracé, plus récent, de la D 6 évite l'agglomération ; l'accès à la RN 57 se fait alors par un échangeur dont l'emprise est partagée entre Frizon et Nomexy.

    Situation géographique de Frizon.
    Légende


    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Frizon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,3 %), forêts (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,4 %), terres arables (7,8 %), zones urbanisées (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), cultures permanentes (2,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Anciennes mentions : Frizon (1793), Frison (1801)[8].

    Histoire

    La présence romaine a été confirmée en 1834 par la découverte d'une médaille en or (aureus acheté par le musée départemental d'Épinal en 1834) au type de Tibère.

    En 1861, une enquête de l'instruction publique note l'existence de pavés en pierre calcaire (largeur de 7,10 m) visibles entre le bois d'Igney, le moulin du Rang Denis et Bois le Conte et conclut à l'existence d'une voie romaine qui venait de Bettegney-Saint-Brice pour aller vers Igney (Cahiers Vilminot, 4,p. 6).

    Le village de Frizon apparaît sous le nom de Frezonis Villa dans un titre de 1104 inscrit au prieuré de Belval.

    Les archives révèlent, en date du , un "dénombrement" de Claude de Bussignécourt, seigneur de Damelevières de ce qu'il possédait "lez Haute et Basse Frizon".

    Détruite par les Suédois lors de la guerre de Trente Ans, ravagée par les troupes de Louis XIV peu après, l'ancienne Frizonium Villa ne comptait plus qu'une cinquantaine d'habitants au XVIIe siècle.

    Le duc de Lorraine Stanislas Leszczyński y fit construire un relais de chasse au XVIIIe siècle entre Frizon-Haute et Frizon-Basse ; celui-ci était devenu un restaurant mais il a fermé depuis[Quand ?].

    Le , les trois ponts du village furent emportés par la vague d'eau consécutive à la rupture du barrage de Bouzey et on dénombra quatre victimes.

    Le , une rafale descendante souffla sur la commune causant de nombreux dégâts matériels mais aucune victime ne fut à déplorer. La forêt de Frizon porte encore aujourd'hui[Quand ?] les traces de cet événement dont elle a beaucoup souffert.

    Politique et administration

    Mairie de Frizon.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 avril 2014 Jean-Marie Chrétien    
    avril 2014 En cours Colette Pierrat    

    La commune de Frizon appartient à la communauté de communes CAPAVENIR.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2018, la commune comptait 520 habitants[Note 3], en augmentation de 4,84 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    393472514532586601648652645
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    644661613634625632621626639
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    666553519545473434462426373
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 -
    400397430377406473510520-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Au milieu du XIXe siècle, le territoire a une superficie de 1 175 hectares dont 615 en terres labourables, 106 en prés, 10 en vignes, 398 en bois,14 en jardins, vergers et chènevières. ll y était produit froment, seigle, avoine, pommes de terre, vin et beaucoup de fourrage. On notait trois moulins à grains : l'Ate, l'Étang, Randeney. Une tuilerie occupait six ouvriers. Il s'y tenait commerce de grains, de bestiaux et de fourrage.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin.
    • Église Saint-Martin néogothique de Frizon-Haute et son chœur du XVIe siècle. Son clocher se situe à l'altitude de 376 mètres au-dessus du niveau de la mer.
    • Musée « agraire et paysan ».
    • La maison sise au 230, allée des Marronniers, pavillon de chasse de Stanislas Leszczyński[12], bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du date du [13] : les quatre pièces en enfilade du rez-de-chaussée avec l'escalier et le vestibule, soit : la cuisine avec sa cheminée, la pièce du placard chauffant, la pièce avec sa cheminée Renaissance et la pièce avec l'alcôve[14].

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur au sautoir bretessé contre bretessé d'or, au chef cousu de gueules chargé d'un marronnier au naturel feuillé de quatre pièces et fruité d'une ; adextré d'une tour d'argent et senestré d'une tourelle du même, les deux ajourées de sable.
    Commentaires : Le sautoir bretessé contre bretessé est celui de la famille Frizon dont un des membres a habité la commune voisine de Noméxy. Frizon est divisée en deux parties la Haute-Frizon symbolisée par la tour, et la Basse-Frizon symbolisée par la tourelle. Le marronnier indique qu'une grande allée de marronniers sépare ces deux parties du village[15].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    12. « FRIZON (88) - Pavillon de chasse de Stanislas Leszczyński ».
    13. (fr) Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2009 : Vosges : Commune de Frizon (J.O.R.F. no 0084 du p. 6840).
    14. « Maison du XVIe siècle », notice no PA88000043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. http://www.genealogie-lorraine.fr/blasons/index.php?dept=88&blason=FRIZON.
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