Frantz (film)
Frantz est un film dramatique germano-français écrit et réalisé par François Ozon, sorti en 2016. Il est librement inspiré d'une pièce de Maurice Rostand intitulée L'homme que j'ai tué[1], qui a elle-même été reprise dans le scénario du film américain L'Homme que j'ai tué (Broken Lullaby, 1932) d'Ernst Lubitsch[2].
Ne doit pas être confondu avec Frank (film) ou Franz (film).
Pour les articles homonymes, voir Frantz.
Réalisation | François Ozon |
---|---|
Scénario | François Ozon |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Mandarin Production |
Pays d’origine |
France Allemagne |
Genre | drame |
Durée | 113 minutes |
Sortie | 2016 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il est officiellement en compétition pour le prix le Lion d'or à la Mostra de Venise 2016[3].
En 2017, nommé onze fois aux César (dont ceux du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur), il reçoit celui de la meilleure photographie.
Synopsis
Peu de temps après la Première Guerre mondiale, dans la ville allemande de Quedlinbourg, en Saxe-Anhalt, Anna (Paula Beer) se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé Frantz devant laquelle se trouve, un jour, un étrange jeune homme, Adrien (Pierre Niney)... L'homme avait un lien mystérieux avec Frantz, leur rencontre va chambouler leur vie.
Alors qu'Adrien racontait qu'il était un ami d'études de Frantz, à Paris, il avoue peu avant son retour pour la France qu'il ne le connaissait pas, mais que pendant la guerre il l'avait tué d'un coup de fusil au fond d'une tranchée dans laquelle ils s'étaient abrités seuls pendant un bombardement. Sans nouvelles d'Adrien, Anna part à sa recherche en France.
Fiche technique
- Titre original : Frantz
- Réalisation : François Ozon
- Scénario : François Ozon ; Philippe Piazzo (collaboration)
- Direction artistique : Michel Barthélémy
- Décors : Catherine Jarrier-Prieur
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Photographie : Pascal Marti
- Son : Martin Boissau, Benoît Gargonne et Jean-Paul Hurier
- Montage : Laure Gardette
- Musique : Philippe Rombi
- Budget : 9 474 971 euros[4]
- Production : Éric Altmayer et Nicolas Altmayer
- Sociétés de production : Mandarin Production ; X-Filme Creative Pool (coproduction)
- Sociétés de distribution : Mars Films (France), X-Verleih AG (Allemagne) ; Filmcoopi (Suisse romande), September Films (Belgique)
- Pays d'origine : France, Allemagne
- Langues originales : français et allemand
- Format : 35 mm transfert : DCP noir et blanc (quelques scènes en couleurs) ratio : 2,35:1
- Genre : drame
- Durée : 113 minutes
- Dates de sortie :
- France : [5] (avant-première mondiale à Paris) ; (nationale)
- Belgique, Suisse romande :
- Allemagne :
- Suisse alémanique :
Distribution
- Paula Beer : Anna, la fiancée de Frantz
- Pierre Niney : Adrien Rivoire, le jeune Français
- Ernst Stötzner : Doktor Hans Hoffmeister, père de Frantz
- Marie Gruber : Magda Hoffmeister, épouse de Hans, mère de Frantz
- Cyrielle Clair : la mère d'Adrien
- Johann von Bülow : Kreutz, le prétendant nationaliste d'Anna
- Alice de Lencquesaing : Fanny, la promise d'Adrien
- Anton von Lucke : Frantz, le jeune Allemand
Production
Genèse et développement
Le scénariste-réalisateur François Ozon s'est librement inspiré du film américain L'Homme que j'ai tué (Broken Lullaby) de Ernst Lubitsch sorti en 1932[2].
Distribution de rôles
En , Cineuropa dévoile la présence de Pierre Niney dans le seizième long-métrage de François Ozon, aux côtés de l'Allemande Paula Beer, Marie Gruber, Ernst Stötzner, Johann von Bülow et Anton von Lucke[6].
François Ozon a demandé à ses comédiens de visionner La Fièvre dans le sang, d'Elia Kazan et Le Ruban blanc, de Michael Haneke, afin qu'ils puissent saisir la passion et la raideur du film[7].
Tournage
François Ozon et l'équipe du tournage débutent discrètement leurs prises de vue le [6] en Allemagne, dont quatre semaines en Saxe[8], et en France, à Eymoutiers[9] dans le Limousin, jusqu'au [10].
Lieux de tournage
- Le château des Rivoire est celui du Saussay, à Ballancourt-sur-Essonne.
- Les scènes d'opéra sont tournées à l'Opéra national de Paris (Palais Garnier), à Paris.
- Les gares sont celles de Bad Suderode (un quartier de Quedlinbourg), en Saxe-Anhalt (Allemagne) et d'Eymoutiers, en Haute-Vienne (dénommée gare de Saulieu dans le film).
Musique
Le film reprend les musiques additionnelles telles que Nocturne n° 20 en do dièse mineur, op. posthume de Frédéric Chopin, Quatuor à cordes n° 1, op. 11. II : Andante cantabile de Tchaïkovski, Nuit d'étoiles de Claude Debussy, Shéhérazade, op. 35 de Nikolaï Rimski-Korsakov, Über den Wellen de Juventino Rosas, ainsi que La Marseillaise, Braunschweig-Polka, Frantz-Polka, Hupfpolka et Die Wacht am Rhein.
Promotion
En plein tournage, fin , est dévoilée une première photographie en noir et blanc de Pierre Niney aux côtés de l'actrice Paula Beer[11].
Accueil
Festivals et sorties
Ce film est projeté en avant-première mondiale à l'UGC Ciné Cité Les Halles de Paris en présence du réalisateur et de l'acteur principal[5]. Il est officiellement en compétition pour le Lion d'or à la Mostra de Venise 2016[3], avant sa sortie dans les salles obscures le en France et en Suisse romande.
Pour The Guardian, François Ozon surprend avec ce « somptueux drame de guerre »[12].
Distinctions
Récompenses
- Mostra de Venise 2016 : Prix Marcello-Mastroianni du meilleur espoir pour Paula Beer
- César du cinéma 2017 :
Sélections et nominations
- Mostra de Venise 2016 : Sélection officielle
- Festival international du film de Toronto 2016 : Présentation spéciale
- César du cinéma 2017 :
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur
- Meilleur acteur pour Pierre Niney
- Meilleur espoir féminin pour Paula Beer
- Meilleure adaptation
- Meilleurs décors pour Michel Barthélémy
- Meilleurs costumes pour Pascaline Chavanne
- Meilleur montage pour Laure Gardette
- Meilleur son pour Martin Boissau, Benoît Gargonne et Jean-Paul Hurier
- Meilleure musique originale pour Philippe Rombi
Prix
- Prix Historia du film de fiction 2018.
Notes et références
- Marie-Noëlle Tranchant, « Frantz fait un peu grise mine », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (es) Ana Capreo, « 'Frantz', tráiler y cartel del drama histórico de François Ozon », sur Difusionlibre.com, (consulté le ).
- « Mostra de Venise 2016 : Kusturica, Ozon, Malick ou encore Villeneuve seront en compétition », sur Télérama, (consulté le ).
- [xls] Liste de films agréés sur le site du CNC (onglet 2015, case E123).
- VF, « Frantz avec Pierre Niney : avant-première à Paris en présence de François Ozon », sur AlloCiné, (consulté le ).
- Fabien Lemercier, « Pierre Niney dans Frantz de François Ozon », sur Cineuropa, (consulté le ).
- Christophe Narbonne, « Paula Beer », Première n°473, , p. 12
- « Pierre Niney au cœur d’un film historique pour François Ozon », sur Destination Ciné, (consulté le ).
- Jean-François Julien, « François Ozon en tournage à Eymoutiers le 21 septembre », sur Le Populaire, (consulté le ).
- Brigitte Baronnet, « François Ozon recrute Pierre Niney pour son nouveau film », sur AlloCiné, (consulté le ).
- Laëtitia Forhan, « Frantz : 1ère photo de Pierre Niney chez François Ozon », sur AlloCiné, (consulté le ).
- Frantz review: François Ozon surprises again with sumptuous period war drama, theguardian.com, 10 septembre 2016
- JP, « Frantz (2016)- JPBox-Office », sur Jpbox-office.com (consulté le )
Annexes
Internet
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) BFI National Archive
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Frantz sur Mars Distribution
- François Ozon : "Frantz", un film "pour survivre au deuil de la Première Guerre", Odile Morain, sur France Info,
- Portail du cinéma français
- Portail du cinéma allemand
- Portail des années 2010
- Portail de la Première Guerre mondiale