Francisca Fernández-Hall

Francisca Fernández-Hall Zúñiga , née en 1921, morte en 2002, est une ingénieure et diplomate guatémaltèque.

Elle est la première femme à être diplômée de l'université de San Carlos de Guatemala, la première femme d'Amérique centrale à obtenir un diplôme d'ingénieur, la première femme à être admise à fréquenter l'Instituto Militar de Engenharia du Brésil.

Devenue diplomate, elle est la première ambassadrice du Guatemala.

Biographie

Francisca Fernández-Hall Zúñiga naît en 1921[1] à Guatemala City, au Guatemala. Elle est la fille de l'écrivain Francisco Fernández-Hall et de Concepción Zúñiga Becker. Elle est d'une fratrie de cinq frères et sœurs, dont Alicia, Haroldo[2], María Teresa Fernández-Hall de Arévalo[3] et Francisco Fernández-Hall, qui devient journaliste, enseignant au Colegio de San José de los Infantes, et qui a sert en tant que directeur du musée d'histoire et des beaux-arts[4].

Leur mère meurt en 1926, lorsque Francisca Fernández-Hall a cinq ans ; les enfants sont élevés par leur père, qui ne s'est jamais remarié[3].

Francisca Fernández-Hal entreprend des études supérieures et elle obtient un bachelor en sciences et lettres et une maîtrise en éducation avant de postuler à la faculté d'ingénierie de l'Université de San Carlos de Guatemala, où elle est rejetée[1]. Au départ, elle voulait étudier le droit, mais ne pouvait pas répondre aux conditions d'admission[5].

Elle s'inscrit alors au département de mathématiques de l'université et, après avoir obtenu un score parfait à un examen trois mois plus tard, elle est finalement admise au programme d'ingénierie. Elle a la moyenne pondérée la plus élevée et obtient son diplôme en génie civil en 1947, la première femme de toute l'Amérique centrale à obtenir un diplôme en mathématiques et à obtenir un diplôme d'ingénieur de l'université de San Carlos de Guatemala[6],[7].

Elle remporte une bourse pour étudier l'ingénierie à l'Instituto Militar de Engenharia (Institut de génie militaire) à Rio de Janeiro, au Brésil, la première femme jamais acceptée ou à y assister, elle y obtient son diplôme en 1950, en génie de la construction[8].

Pendant qu'elle travaille à ses études d'ingénieur, Francisca Fernández-Hall commence à enseigner au Colegio Belga et à l'Instituto Normal Central para Señoritas Belén. Lorsqu'elle déménage au Brésil pour y poursuivre ses études, elle rejoint le service diplomatique extérieur et sert comme attachée culturelle à l'ambassade du Guatemala.

Après avoir obtenu son diplôme, Francisca Fernández-Hall poursuit une longue carrière diplomatique, représentant le Guatemala en Grèce, en Israël et au Costa Rica[1]. Elle devient la première ambassadrice du Guatemala[9] et elle est inscrite comme chargée d'affaires en Israël en 1956 dans l'annuaire du gouvernement[10].

Tout en servant comme ambassadrice en Israël en 1959, elle aide le musicien Jorge Sarmientos à lancer sa carrière internationale[11]. En 1960, elle rencontre Golda Meir[12]. Pendant son ambassade en Israël, elle est la doyenne du corps diplomatique étranger[13].

En 1975, Francisca Fernández-Hall est transférée ambassadrice au Costa Rica[14], où elle sert jusqu'en 1981[15].

Francisca Fernández-Hall meurt en 2002[1] ; elle est enterrée dans le cimetière général de la ville de Guatemala[16].

Prix et distinctions

  • Premio Unión y Labour (prix académique) de l'Université de San Carlos de Guatemala[1], 1947.
  • Médaille d'honneur pour le mérite de l'Université de San Carlos de Guatemala, 1997.
  • Ordre du Quetzal[17].
  • Silver Crest du Conseil national des femmes du Guatemala, 2001[18].

Références

  1. (es) Morang, « Mujeres y la Universidad de San Carlos de Guatemala », Periódico Digital ECC, Guatemala City, Guatemala, Universidad de San Carlos de Guatemala, (consulté le )
  2. (es) Fernández-Hall Zúñiga, « Estado Actual del Abastecimiento de Agua en Guatemala », Universidad de San Carlos de Guatemala, Guatemala City, Guatemala, Universidad de San Carlos de Guatemala (consulté le ), p. 5
  3. (es) Mayorga, « Una mujer de valía », Revista D, Guatemala City, Guatemala, Prensa Libre, no 410, (lire en ligne[archive du ], consulté le )
  4. (es) Borrayo, « Mujeres pioneras en la educación superior: primera mitad del siglo XX », Revista Mujeres y Universidad, Guatemala City, Guatemala, Instituto Universitario de la Mujer de la Universidad de San Carlos, vol. 1, no 1, , p. 41 (lire en ligne, consulté le )
  5. (es) Chajón, « La Universidad de San Carlos en la Historia de Guatemala », Alta Vera Paz, Guatemala City, Guatemala, Centro de Estudios Folklóricos (consulté le ), p. 47
  6. (es) Maldonado Batres, « Acciones con enfoque de género que promueve la Universidad de San Carlos (2000-2004) », Guatemala City, Guatemala, Instituto Universitario de la Mujer de la Universidad de San Carlos, (consulté le ), p. 15
  7. (pt) « Concludentes de 1950 Conclusive 1950 », Instituto Militar de Engenharia, Rio de Janeiro, Brazil, Instituto Militar de Engenharia (consulté le )
  8. Iversen Christensen, « Worldwide Guide to Women in Leadership » [archive du ], 1 (consulté le ) : « Content of www.guide2womenleaders.com: ...first female ambassadors for each country... »
  9. Israel Government Year-book, Israel, Government Printer, (lire en ligne), p. 308
  10. (es) Ingrid Roldán, « El maestro Jorge Sarmientos anuncia su retiro como director de orquesta », Prensa Libre, Guatemala City, Guatemala, (lire en ligne, consulté le )
  11. United States. Foreign Broadcast Information Service, « FBIS white book », Daily Report: Foreign Radio Broadcasts, nos 241-245, , p. 72 (lire en ligne, consulté le )
  12. « Memorial Day Observances Precede Israel's Celebration of Independence », Jerusalem, Jewish Telegraphic Agency, (consulté le )
  13. Iversen Christensen, « Worldwide Guide to Women in Leadership », Guide 2 Women Leaders (consulté le )
  14. Amnesty International, Report: First Special Meeting of the Inter-American Board of Agriculture, San José, Costa Rica, Instituto Interamericano de Cooperacion para la Agricultura (IICA) Biblioteca: Centre Interamericano de Documentación e Información Agrícola, (lire en ligne), p. 61
  15. (es) Gularte, « Viaje a la historia en el Cementerio General », Guatemala City, Guatemala, El Periódico, (consulté le )
  16. (es) « Emprendedores » [archive du ], Prensa Libre, Guatemala, Prensa Libre (consulté le )
  17. (es) « Reconocimiento al mérito », La Cuerda, Guatemala City, Guatemala, Asociación La Cuerda, vol. Año 4, no 41, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

  • Portail du Guatemala
  • Portail des relations internationales
  • Portail des femmes et du féminisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.