Francesco Francia

Francesco di Marco di Giacomo Raibolini dit Francesco Francia ou Francesco de Bologne ou Francesco Francia Bolognese[1], lat. Franciscus Bononiensis (Bologne, 1450 - ), est un peintre et graveur italien de la famille d'artistes italiens des Francia.

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Il ne faut pas le confondre, bien qu’ils portent des noms proches et qu’ils soient exactement contemporains, avec le créateur de caractères et typographe Francesco Griffo.

Biographie

Francesco Raibolini est le fils du graveur sur bois Marco di Giacomo Raibolini, issu d'une des familles les plus anciennes et les plus en vue de Bologne, possédant des terres à Zola Predosa. Il exerce d'abord la profession d'orfèvre. Il entre en 1482 dans la guilde des orfèvres, à la tête de laquelle il est porté l'année suivante. C'est lors de sa formation que son maître lui transmit son propre surnom de Francia, que Francesco conserva.

Le Baptême du Christ, huile sur bois 1490. Musée Calouste-Gulbenkian

Francesco s'oriente vers la peinture vers 1490. Son style de peintre tient à la fois de celui du Pérugin et de celui de Giovanni Bellini, avec lesquels Raphaël le compare. Le moment le plus fort de son style se situe entre 1485 et 1500. Les œuvres publiques de cette époque sont nombreuses, sans toutefois être datées ou mentionnées précisément.

À la fin du siècle, il fut appelé à peindre les fresques du palais Bentivoglio, aujourd'hui détruit. Il en subsiste un fragment à la Pinacothèque de Bologne.

En 1506 il collabora aux fresques de l'Oratoire Sainte-Cécile et après le départ des Bentivoglio, sans jamais quitter la ville, il reçut des commandes pour Mantoue, Lucques et dans les dernières années pour Parme[2].

Après 1510, ses fils prirent de plus en plus d'importance dans l'atelier, en particulier Giacomo Francia qui imita si bien son style qu'il est difficile de distinguer l'un de l'autre.

Il eut Amico Aspertini, Bartolommeo Ramenghi, le graveur Marcantonio Raimondi et Timoteo della Vite comme élèves.

Il semble avoir inspiré aussi quelques gravures sur bois de Francesco Denanto.

En dépit de succès certains en peinture, Francesco ne renonça jamais complètement à son premier métier et se plut à signer ses œuvres en adjoignant à son nom le titre d'aurifex. Tout au long de sa vie, il confectionna des médailles, des gravures, des décorations en niello. Il devint également Maître des Monnaies de la ville de Bologne, chargé à ce titre de confectionner les poinçons destinés à frapper monnaie.

Vasari raconte que Francia reçut un jour de Raphaël un paquet contenant son tableau L'Extase de sainte Cécile, accompagné d'une lettre lui demandant de veiller à son installation dans la chapelle de San-Giovanni-in-Monte à Bologne. Francia aurait été tellement stupéfait par la beauté de ce tableau, car il n'avait encore jamais vu d’œuvre de Raphaël, que le sentiment de sa propre infériorité aurait contribué à sa mort rapide. Vasari ajoute toutefois d'autres raisons possibles de sa mort, comme le poison ou la goutte[3].

Œuvres

Jusqu'à 1500

Années 1500-1510

Légende de sainte Cécile et saint Valérien

Après 1510

Non datés

Notes et références

  1. Vasari
  2. Mauro Lucco, « Notices biographiques », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Éditions Place des Victoires, , p. 645
  3. Vasari 1841.
  4. Madone et saints, 1500, Metropolitan
  5. St Roch, Metropolitan
  6. Madone et saints, 1512, Metropolitan
  7. Madone, Metropolitan
  8. Madone, Béziers

Sources

Liens externes

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