François Valière

François Xavier Joseph Michel Victorien Valière, né le à Eymoutiers (Haute-Vienne)[1] et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[2], est un général et administrateur colonial français.

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Biographie

Officier de carrière issu de la promotion d'Isly (1843-1845) de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, François Valière en sort dans l'arme de l'infanterie de marine. Il est promu successivement sous-lieutenant en 1845, lieutenant en 1851, capitaine en 1854, chef de bataillon en 1859, lieutenant-colonel en 1863 et enfin colonel le [3].

Durant sa carrière militaire, il alterne les affectations en métropole à Toulon avec les séjours outre-mer à La Réunion, en Cochinchine et en Nouvelle-Calédonie. Il participe à la Guerre de Crimée de 1854 à 1856 et est blessé d'un coup de feu au bras droit en juin 1855 devant Sébastopol. Il commande le bataillon des apprentis fusiliers à partir de 1864. Il quitte cette fonction de chef instructeur pour prendre le commandement du 2e régiment d'infanterie de marine, dont il est le chef de corps de janvier 1868 à septembre 1869[4].

Désigné pour succéder au colonel Émile Pinet-Laprade mort dans la colonie, le colonel Valière exerce la fonction de gouverneur du Sénégal du au . Ce long mandat se caractérise par une posture pacifique, privilégiant l'action diplomatique au recours à la force : en sept ans de présence, il ne décide que deux courtes opérations militaires face à un risque de déstabilisation frontalière[5]. Au cours de ce séjour, il est élevé au rang de commandeur de la Légion d'honneur en 1872.

À son retour en métropole, il est promu au grade de général de brigade le [3]. Il sert ensuite comme commandant supérieur des troupes en Cochinchine en 1877[6] et 1878[3] puis, une fois rentré en métropole, comme inspecteur général adjoint de l'Infanterie de Marine de 1879 à 1882[7].

Notes et références

  1. extrait d'acte de naissance inséré dans le dossier de Légion d'honneur du général Valière. Son père était chapelier..
  2. Archives de Paris, état-civil numérisé du 8e arrondissement, acte de décès no 2099. L’officier meurt à son domicile conjugal situé no 9 Rue Treilhard.
  3. Annuaire de la marine, 1878, p.232-233.
  4. état des services inséré dans le dossier de Légion d'honneur du général Valière.
  5. Yves Saint-Martin, « Une source de l'histoire coloniale du Sénégal : Les rapports de situation politique (1874-1891) », Revue française d'histoire d'Outre-Mer, no 187, 1965, pp. 153-224.
  6. « Nouvelles de tous les points du globe, 3e semaine de mai 1877 », L'Exploration, journal des conquêtes de la civilisation sur tous les points du globe, volume deux, 1877, p.112.
  7. Almanach national, 1879, p.976, et Almanach national, 1882, p.215.

Bibliographie

  • Yves-Jean Saint-Martin, Le Sénégal sous le Second Empire : naissance d'un empire colonial (1850-1871), Karthala, 2000.

Liens externes


  • Armée et histoire militaire françaises
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