François Henrot

François Henrot, né le à Neuilly-sur-Seine, est un banquier d'affaires français. Il a été le bras droit de David de Rothschild à la banque d'affaires Rothschild.

Biographie

Il est né dans une famille où plusieurs médecins se sont succédé[1].

Après des études au lycée Louis-le-Grand, il obtient un diplôme de l'ENA, qui le conduit durant dix ans à une carrière de haut fonctionnaire, dont à la Direction générale des télécommunications (DGT) avant la création de France Télécom où il a lancé le Minitel.

Il épouse une artiste (Maud Greder, artiste et graveur[1]) et tout en s'intéressant à la musique et à la peinture, il devient ensuite directeur de la Compagnie bancaire (filiale de Paribas), apprenant le métier auprès de André Lévy-Lang alors PDG de Paribas[1].

En 1995[1], il fait ensuite un très court passage (d'une semaine) à la Direction générale des télécommunications (DGT) devenue France Télécom. Ce serait Alain Minc qui aurait suggéré qu'on lui confie ce poste, qu'il abandonne jugeant manquer du soutien de l’État pour les réformes qui auraient été nécessaires[1].

En 1997, il entre ensuite dans la banque d'affaire Rothschild & Cie où il aurait notamment été responsable de l'entrée d'Accor dans le Club Med[2], de la privatisation de la Snecma[2] et du refinancement de la dette d'Eurotunnel[2] et dont il deviendra directeur.

Il s'intéresse à la santé (notamment en soutenant, avec David de Rothschild l'ICM (« Institut du cerveau et de la moelle épinière »[3]) créé au sein du CHU de la Pitié-Salpetrière), continue à s'intéresser les arts et à soutenir la musique (membre de l’Association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris), le théâtre et les beaux arts (il est président de l’École nationale supérieure des arts décoratifs).

Il reste discret sur sa carrière de banquier, se définissant en 2004 comme « un homme de l'ombre qui entend le rester »[1], et encore en 2010 "Médiaphobique"[2].

En 2010, il décide néanmoins de publier un livre dans lequel il présente son point de vue sur ses causes et ses conséquences de la crise dite crise de 2008, intitulé "Le Banquier et le Philosophe"[4] dans lequel il dialogue avec Roger-Pol Droit, qu'il a connu au lycée Louis-le-Grand. Tout en y défendant les banquiers, il y reconnait qu'ils « ont manqué de distance durant la crise », emportés par "la démesure de la raison" et trop confiants dans leurs modèles mathématiques ; « Les membres de la profession partagent des croyances, des a priori, des impensés qu'ils ont fini par confondre avec la réalité »[2]. Dans son livre Roger-Pol Droit estime que la sortie de crise nécessite davantage de règles, alors que Henrot continue à défendre l'autorégulation[2].

Il exerce diverses fonctions en rapport avec ses compétences en matière de finance, d'affaires et d'industrie. Il devient par exemple le 13 décembre 2010 « censeur » du Conseil de surveillance du Groupe Vallourec[5], après avoir démissionné de ses fonctions de membre du Conseil de Surveillance et du Comité Stratégique[5]. Il fait partie du conseil d'administration de la French-American Foundation[6].

Distinctions

Notes et références

  1. (2004) Portrait : François Henrot L'antistar des Rothschild ; Le Point - Publié le 01/07/2004, consulté 2013-07-07
  2. Benjamin Masse-Stamberger, « François Henrot, ce banquier qui médite sur la crise » article de B. Klein, publié dans l'Express du 10/03/2010
  3. ICM ; « Institut du cerveau et de la moelle épinière » et son comité de campagne, consulté 2013-07-07
  4. F Henrot (2010) "Le Banquier et le Philosophe" éditions Plon
  5. Communiqué de presse de Vallourec, intitulé Changements au sein du Conseil de Surveillance 2010-12-13, consulté 2013-07-07
  6. French-American Foundation France: Gouvernance
  7. Décret du 14 avril 2017 portant promotion et nomination

Articles connexes

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