François Gibault

François Gibault, né le dans le 7e arrondissement de Paris, est un avocat et écrivain français.

Pour les articles homonymes, voir Gibault.

Biographie

Il naît rue Monsieur, dans le 7e arrondissement de Paris. Sa famille est propriétaire du cinéma La Pagode, situé dans la rue de Babylone[1]. Sa mère est ambulancière bénévole et son père assureur ; il a deux frères[2].

Il étudie au lycée Claude-Bernard (16e arrondissement de Paris)[3]. Il est cependant renvoyé de son lycée et recalé à Sciences Po Paris, choisissant finalement d'entamer des études de droit[2].

Après sa prestation de serment d'avocat le 5 décembre 1953, François Gibault exerce peu car il est vite appelé sous les drapeaux en octobre 1957. Il avait été formé à l'École de cavalerie de Saumur. Sous-lieutenant durant la guerre d'Algérie, il rentre à Paris en 1960 et reprend sa profession d'avocat. Il aide Jean-Louis Tixier-Vignancour à défendre une trentaine de personnes poursuivies dans le cadre de l’OAS[2], mais il est aussi avocat commis d'office de deux membres du FLN avant qu'ils ne soient pris en charge par le « collectif des avocats du FLN »[4]. En 1962, il est secrétaire de la Conférence[5].

Il est responsable du musée du barreau de Paris en 1969. Il en reste le conservateur pendant trente ans[6].

Il est l'un des spécialistes de Céline, dont il a écrit une biographie. En tant qu'exécuteur testamentaire de Céline, il a édité une partie de sa correspondance[7]. Il est proche de sa veuve, Lucette Destouches, à qui il a présenté des personnalités comme Charles Aznavour, Florian Zeller ou Carla Bruni[2].

En , il cofonde la Société d'études céliniennes[8], qu'il préside depuis 1987. Il a également été président de la Fondation Jean-Dubuffet[9].

En 1980, il défend avec Francis Szpiner l'ancien empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa. Il est par la suite l'avocat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans l'affaire de l'attentat du vol 772 UTA[2].

Proche du chanteur et acteur Filip Nikolic (avec qui il entretient une relation paternelle[2]) et de l'avocat Jacques Vergès, il a participé à la reconnaissance de la filiation de Jean-Marie Loret, fils prétendu illégitime d'Adolf Hitler[10].

Il est candidat malheureux à l'Académie française en 2001[11] et 2007[12].

De 2007 à 2008, il préside l'Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris[13].

En 2010, il fait partie du jury du prix Françoise-Sagan, Françoise Sagan dont il fut l'avocat et l'un des proches[14] et le compagnon de son mari Robert dit Bob Westhoff[2].

Officier de la Légion d'honneur depuis le , il est promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur le [15].

Il est colonel de cavalerie honoraire[16].

À l'âge de 79 ans, il a un fils, César Peng, avec le danseur et chorégraphe Gang Peng[2].

Distinctions

Œuvres

  • Céline 1 : Le Temps des espérances : 1894-1932, Paris, Mercure de France, , 350 p. (notice BnF no FRBNF34703964)
  • Céline 2 - Délires et persécutions : 1932-1944, Mercure de France, 1985, 378 p.
  • Céline 3 : Cavalier de l'Apocalypse : 1944-1961, Paris, Mercure de France, , 412 p. (notice BnF no FRBNF34665463)
  • Interdit aux Chinois et aux chiens : roman, Paris, La Table ronde, , 175 p. (ISBN 2-7103-0811-8, notice BnF no FRBNF36178288)
  • Un cheval, une alouette : roman, Paris, La Table ronde, , 200 p. (ISBN 2-7103-0957-2, notice BnF no FRBNF37104594)
  • Cave canem : roman, Paris, Léo Scheer, , 217 p. (ISBN 978-2-7561-0027-2, notice BnF no FRBNF40137103)
  • Singe, Léo Scheer, 2011
  • La Cité interdite et autres récits, L’Éditeur, 2011
  • Libera me, Gallimard, 2014
  • Libera me. Suite et fin, Gallimard, 2015

Éditeur scientifique

  • Louis-Ferdinand Céline et François Gibault (dir.), Lettres de prison à Lucette Destouches et à Maître Mikkelsen : 1945-1947, Paris, Gallimard, , 401 p. (ISBN 2-07-073711-X, notice BnF no FRBNF36984501)
    Édition établie, annotée et présentée par François Gibault.

Prix

Notes et références

  1. Charles Jaigu, « Gibault, fabrication française », Le Figaro, jeudi 24 avril 2014, page 17.
  2. Gaspard Dhellemmes, « Le goût de l'indéfendable », Vanity Fair n°61, septembre 2018, p. 104-109 et 145.
  3. François Gibault, Libera Me, tome 2, Gallimard, 2015.
  4. Michel de Jaeghere, Le livre blanc de l'armée française en Algérie, Contretemps, , p. 112
  5. http://www.laconference.net/?promo=francois-gibault.
  6. Béatrice de Andia, Caroline François, Les musées parisiens : histoire, architecture et décor, Action artistique de la ville de Paris, , p. 185
  7. L'Année Céline, Du Lérot/IMEC, , p. 162
  8. http://bulletincelinien.com/celiniens-historiques/.
  9. Jean Hubert Martin, Dubuffet & l'art brut, 5 Continents éditions, , p. 13
  10. , Le Point
  11. http://www.academie-francaise.fr/actualites/candidatures-au-fauteuil-de-m-alain-peyrefitte-f11.
  12. http://www.academie-francaise.fr/actualites/candidatures-au-fauteuil-de-m-bertrand-poirot-delpech-f39-0.
  13. « L'association Amicale des Secrétaires et Anciens Secrétaires de la Conférence du Barreau de Paris », sur La Conférence des Avocats du Barreau de Paris (consulté le ).
  14. Marie-Dominique Lelièvre, Sagan à toute allure, Éditions Denoël, , p. 149
  15. Décret du 13 juillet 2011 portant promotion
  16. http://www.lesbiographies.com/Mobile/Biographie/M-Francois-GIBAULT,135044.

Liens externes

  • Portail du droit français
  • Portail de la littérature française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.