François Delattre

François Delattre, né le à Saint-Marcellin (Isère), est un diplomate français. Il est secrétaire général du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères depuis le , après avoir été ambassadeur au Canada (2008-2011) puis aux États-Unis (2011-2014) et représentant permanent de la France aux Nations unies (2014-2019).

Biographie

Formation

François Delattre est diplômé en droit international de Institut d'études politiques de Paris et de l’École nationale d'administration.

Carrière

Diplomate, François Delattre a servi comme directeur-adjoint du Cabinet du Ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin (2002-2004). Il a aussi été en poste en Allemagne, à l’Ambassade de France à Bonn (1989-1991), où il était responsable des dossiers de l’environnement et de l’intégration économique de l’Allemagne après la réunification. Il a été ambassadeur de France au Canada (2008-2011), consul général à New York et directeur du service de presse et de communication de l’Ambassade de France à Washington.

Il est ambassadeur de France à Washington D.C.[1] jusqu’au 14 juillet 2014, date à laquelle il est remplacé par Gérard Araud. Il est alors nommé ambassadeur et représentant permanent de la République française au Conseil de sécurité des Nations unies. Proche des membres du Congrès américain, qu'ils soient républicains ou démocrates et de l'ex-secrétaire d'État John Kerry avec qui il avait négocié directement une résolution contre Daesh suite aux attentats de Paris, François Delattre est le premier à avoir évoqué en off à des journalistes l'hypothèse d’une victoire de Donald Trump[2].

En 2018, après l'attaque chimique de Douma en Syrie, il affirme que les symptômes sont « typiques d’une exposition à un agent neurotoxique puissant, combiné au chlore pour en augmenter l’effet létal », que « seules les forces armées syriennes ont un intérêt militaire à leur utilisation » et que « ces attaques sont donc intervenues soit avec l’accord tacite ou explicite de la Russie, soit malgré elle et en dépit de sa présence militaire », se faisant le représentant d'une réponse forte[3].

Lors du vote à l'ONU en 2019 d'un texte relatif aux violences sexuelles que subissent les femmes, il a critiqué la position des États-Unis. L'administration Trump, sous la menace d'un veto, est parvenue à retirer du texte les mentions relatives aux femmes tombant enceinte à la suite d'un viol, afin de ne pas favoriser le recours à l'avortement[4].

Il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en conseil des ministres le 30 avril 2019, à compter du 1er juillet suivant.

Distinctions

Notes et références

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